The End Of Us (Camren)

Chapitre 25

Chanson : What Love Feels Like - XO Cam

#PDV Camila

"Je te dis à ce soir ?" Je souris faiblement, adossée au mur de la cuisine où Lauren prenait son petit déjeuner en regardant distraitement la télé mais à peine je prononce cette phrase qu'une moue se pose sur ses lèvres me faisant rire. Elle se lève rapidement pour venir se coller à moi, glissant son visage dans mon cou, ce geste provoque aussitôt en moi un tas de sensations.

"Non je ne veux pas que tu partes" Elle grommelle, le souffle chaud qui quitte sa bouche vient effleurer ma peau.

"Je reviens dans quelques heures, tu devrais en profiter pour te reposer un peu, te détendre, finit l'Appel de la Fôret" Je souris faiblement et embrasse la haut de sa tête, je sens aussitôt son sourire contre mon cou. Mais ce qui fait couper ma respiration,ce sont ses mains douces et chaudes qui se glissent sous mon pull,remontant le long de mon dos.

"Faut vraiment que j'y aille" Je murmure et me redresse, Lauren se décale, se place sur la pointe de ses pieds pour venir poser ses lèvres sur les miennes. Depuis son baiser de l'autre jour,celui qui m'avait paru si torride, Lauren était de plus en plus entreprenante. Non pas que ça me dérangeait mais je savais que ça montrait une évolution dans notre relation, à l'instant même où ses dents venaient emprisonner ma lèvre inférieure.

"Maintenant je sais que tu vas passer une bonne journée" Elle murmure avec un sourire malicieux puis retourne s'installer sur son siège et reprend son café.

Je soupir faiblement en quittant l'appartement de Lauren et me dirige vers le quartier Haight-Ashbury pour me rendre chez Anne, l'esprit torturé par mon père qui assurait que ce n'était pas fini. Le connaissant, oui ce n'était pas fini et j'étais terrifiée à l'idée qu'il puisse revenir faire du mal à Lauren, je ne me le pardonnerai jamais.

Je savais qu'il était au plus profond de lui une personne horrible, méchant et manipulateur, si il en avait prit la décision il mettrait un point d'honneur à faire de ma vie un véritable enfer.

Je rentre dans la maison de la vielle dame sans même broncher à l'odeur qui n'avait jamais disparu, je m'y étais habituée avec le temps.

"Anne ? C'est Camila" J'annonce ma présence en fermant la porte derrière moi et avance dans le salon, personne. Il était 9:30, elle devrait être levée depuis un moment même, habituellement l'odeur du café flottait dans la petite maison pour mon arrivée. Je pose mon sac sur la table et prend la direction de sa chambre, toquant légèrement à la porte que j'ouvre pour trouver Anne encore allongée. Elle entre ouvre les yeux les posant sur moi avec un petit sourire.

"Anne, vous ne vous sentez pas bien ?" Son corps était recouvert par les draps en flannels, sur sa table de chevet au moins 3 ou 4 livres.

"Je suis un peu fatiguée" Elle murmure me faisant pincer les lèvres et je m'installe sur le bord du lit, posant le dos de ma main sur son front.

"Vous devriez peut-être aller à l'hôpital, faire quelques examens ?" Anne sourit tristement et me tend sa main que j'attrape, soucieuse.

"Je suis une vielle dame, l'inévitable arrive et tu le sais très bien. Aide moi à me lever et à descendre" La boule qui se forme de ma gorge m'empêche quelques secondes de parler, je ne voulais pas la perdre, je tenais à Anne. En deux mois je m'étais prise d'amitié pour elle et son caractère de cochon, elle m'avait offert un travail, un salaire, une raison de me lever le matin tout en faisant quelque chose que j'aimais.

"Reposez vous Anne, je vais vous préparer un bouillon, ça vous réchauffera" Je serre sa main avant de quitter la chambre pour me diriger vers la cuisine et voir ce que je pouvais mettre dans le bouillon. Je ne voulais pas que Anne se sente seule, pourtant à part moi je ne voyais jamais personne lui rendre visite, elle m'assurait le contraire mais je ne pense que ses voix comptaient comme des personnes à part entière. Si Anne partait, qui s'en soucierait à part moi ? Où était sa famille ? Une bonne demi heure plus tard je monte avec un bouillon de légumes sur un plateau ainsi que deux tasses de café.