The End Of Us (Camren)

Chapitre 14

Chanson : Wonder - Lauren Aquilina

#PDV Lauren

Je jette un regard discret à la brune assise sur le tabouret de la cuisine, une tasse de café entre les mains, les yeux fermés car encore à moitié endormie. Ses cheveux étaient encore en bataille, sa tête au réveil est vraiment adorable.

"Tu n'as pas fait de cauchemar cette nuit" Je remarque en versant le liquide noire dans une autre tasse pour moi. Ses yeux s'ouvrent et elle sourit faiblement, son regard était plus clair que d'habitude.

"Je n'ai pas beaucoup dormi" J'hoche faiblement la tête et m'installe à ses côtés, ma jambe effleurant la sienne. Un frisson parcours ma colonne et je soupir en m'étirant longuement, faisant craquer les os de mon dos. Je devais lui parler de Coby, je m'étais promis de le faire.

"Camila... Hier, Coby est passé à l'hôpital, il te cherchait" Elle relève la tête vers moi pour m'écouter. "Il m'a demandé de te dire quelque chose, de te dire qu'il t'aimait et que pour l'instant il t'attendait." Je pince les lèvres, faisant tourner la cuillère entre mes doigts. Elle reste silencieuse, semblant ne pas savoir quoi dire.

"Coby, m'a sauvé la vie. Le jour où ils m'ont libérée dans cette cabane, il... i-il a tranché la gorge du soldat qui allait me-" Elle se racle la gorge et inspire profondément "Mais c'est l'homme le plus gentil et attentionné que je connaisse, il est resté un petit moment traumatisé par son geste. Et je sais qu'il a fait ça parce qu'il est amoureux de moi, mais je ne peux même pas le regarder sans me dire qu'il n'aurait pas eu à faire ça si je n'avais pas été là." Je secoue la tête et attrape sa main posée sur la table.

"Camila, tu n'es responsable d'absolument aucunes des choses qui te sont arrivées ! Tu m'entends ?!" Je serre sa main assez fortement jusqu'à ce qu'elle relève son regard sur moi, la mâchoire serrée. "Ce qu'a fait Coby pour te protéger est un acte... mais c'est la guerre, tu étais en danger. Tu n'as pas à te sentir coupable de ça d'accord ? Coby est un grand garçon et il peut se gérer seul." Elle hoche doucement la tête et vide sa tasse de café avant de murmurer un simple : je vais me doucher. Je soupir une fois la cubaine hors de la pièce, j'avais l'impression d'être barbouillée. Mais surtout, j'avais un autre problème, Thanksgiving était dans seulement 5 jours, et convaincre Ally d'inviter Camila allait être une sacrée affaire. Mais je n'envisageais pas laissais la brune seule alors que je disais pour quoi j'étais reconnaissante autour d'un dîner abondant. Je comptais bien en discuter avec elle mais avant tout, j'allais être en retard à mon poste. Je vide mon café en deux grandes gorgées et part dans ma chambre pour me changer rapidement. Enfilant un jean et un chemisier fleuri pour vite quitter mon appartement, mon manteau encore sur mon bras avec mon sac à main.

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"Monsieur Spinoza ! Si vous ne mangez pas votre purée de petit pois vous n'allez jamais quitter cet hôpital, c'est ça que vous voulez ?" Je ricane aussitôt en regardant ma meilleure amie tendre la cuillère au vieux monsieur assis dans son lit. Le patient grogne comme un enfant mécontent et regarde la purée visqueuse sur le couvert que lui tend l'infirmière, c'est vrai que c'était immonde. J'enfile ma blouse et repasse mes cheveux par dessus, tirant sur l'élastique autour de mon poignet pour les attacher. Elle soupir longuement et repose la cuillère dans l'assiette en plastique, secouant la tête pour se préparer à refaire la moral à son patient.

"Mlle Brooke a raison Carlos" Je souris en manifestant ma présence et m'approche du lit, illuminant aussitôt le regard du vieil homme. Du haut de ses 84 ans, je savais que Mr Spinoza n'avait jamais été insensible à mon charme, c'était assez facile de le convaincre quand c'était moi qui demandé. Il hoche faiblement la tête et tend une main tremblante vers l'assiette, Ally anticipe aussitôt et lui tends à nouveau la cuillère, cette fois il avale la purée verte sans hésiter.