Alim Vindred

11 1 0
                                    


[08 février de l'an 1925, cantine, 11:57]

Je frottai mes mains entres elles en léchant mes lèvres. Devant moi, de savourante lasagne comme je les aime! Je pris ma fourchette en main, prêt à attaquer ce repas offert par Dieu quand une main frappa l'arrière de mon crâne.

En me retournant, je vis une tête blonde frustré,posant son plateau devant moi.

- T'aurais pu m'attendre!
Rala Oria.

- Je n'attends personne pour des lasagnes!


Elle pouffe de rire et on commence à manger.

Il y a quelques mois à peine, j'aurais tous fais pour changer de nouveau de table, éviter ses gens, m'éloigner d'eux. Aujourd'hui, Oria est mon amie et sincèrement, ça m'avait manqué.

Parce que je pensais que je pourrais finir seul, et mourir quand la bataille commencera... Mais finalement, être seul... Aucun humain n'y survit... La solitude est le pire sentiment du monde... Avant, chez moi, ce sentiment n'était jamais venu me voir. Ma famille était toujours à mes côtés. Mes amis de même. J'avais même une petite amie ! J'étais loin d'être seul....

Mais on doit chérir les choses les plus précieuses et j'ai tous foiré... Je le mérite après tous, pour ce gamin qui n'avait rien demander. Le Alim d'avant été un enfoiré, en réalité, je n'ai pas changé. Je me rappelle de moi comme un gamin populaire, avide de popularité, d'amis.J'entraînais les autres dans le mauvais côté. Un peu comme tous ces gars populaires non ? On insulte les profs pour faire marrer les camarades, on détruit son avenir car on veut pas passer pour l'intelligent... On harcèle, car personne de nos sois disant "amis"nous dis que c'est mal... ? Et quand la catastrophe arrive, quand ce pauvre gamin saute d'un toit, tes "amis" disparaissent rapidement...

Mes amis, ma famille, ma copine, tout a disparu à cause de ma connerie... À cause de moi ?

Quand je suis arrivé à l'armée, j'ai pris l'habitude d'avoir des plans d'un soir et quand elle voulait plus, je l'ai balayé de ma vie. J'avais l'habitude de changer de table à chaque repas pour ne jamais me lier avec ces gens. Finalement, Oria m'a repoussé et j'ai trouvé en elle ce que je ne trouverai surement pas chez quelqu'un d'autre.

Je suis heureux d'avoir pu la connaître, et même si la guerre approche, je me dis que moi comme elle, nous pourrions sortir de cet enfer vivant.


[02mars de l'an 1925, dortoir des hommes, 20:21]

Quelqu'un toque doucement à la porte des dortoirs, un de mes camarades de chambres lui indiquent de rentrer tandis que les longs cheveux d'Oria tressée apparaissent dans l'encadrement de la porte suivit de son visage angélique. Elle entre dans le dortoir et traverse la pièce jusqu'à mon lit, ses mains cachées dans son dos.

- Joyeux anniversaire grosse palourde !

Je ris à ce surnom qu'elle me donne depuis quelques jours et lui souris.

- Merci sale chèvre! Répondis-je en lui souriant.

Elle sort une petite boîte colorée de derrière son dos et me la tend.

- Tu n'aurais pas du idiote!

- Ça me fait plaisir ! 16 ans ça n'arrive pas tous les jours !

Je récupère la petite boîte dans mes mains avant de l'ouvrir, dedans, des boucles d'oreilles pendantes grises s'y trouvent. Je relève la tête et lui sourit.

- Elles sont superbes ! M'exclamai-je en souriant.

- Cadeau, je savais qu'elle te plairait ! Me sourit-elle ravie.

Je retire mes boucles d'oreilles actuelles et mets les nouvelles. Par la suite, je me lève et me dirige vers la salle de bain et plus précisément vers le miroir. Mes yeux jaunes parcourent mon visage. Mes cheveux de couleur bruns voir châtains sont en batailles sur ma peau de couleur café au lait.

Le cadeau d'Oria me plaît. Et soudain, je me mets à penser "Et si c'était mon dernier anniversaire ?".

[21 mars de l'an 1925, terrain extérieur, 10:15]

À la même heure, Maria était là. Comme à son habitude, personne ne réussit à la toucher. Tout le monde la regardait, surtout Oria, obnubilé par sa prestance, ne lâchait pas la scène des yeux.

Comme à son habitude, elle défia chacun des hommes du regard. Elle s'ennuyait. Du haut de ses 14 ans, elle était une des plus fortes recrus que l'armée est vu. Et personne n'osa la défier, sauf toi.Un géant aux nombreuses cicatrices. Il s'avança devant elle et cria pour que l'entièreté du terrain l'entende.

- Moi! Moi, je t'affronte!

Elle sourit alors et retira son long manteau.Devant cette scène, personne ne parla. On fixait le géant et la femme, se défiant du regard, sourire aux lèvres.

Them, Me And UsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant