𝚎̄-𝚙𝚛𝚒𝚜𝚎 | 𝙴𝙽 𝙲𝙾𝚄𝚁𝚂 |

♧ Chapitre 4 ♧

- " Pourquoi tu as changé d'un coup ?
- Parce que tu me pousses à bout. "
Sa main quitte ma gorge et descend. Il attrape l'assiette désormais vide et la jette contre le mur. Je sursaute tandis que lui sourit.
- " Lève toi.
- Quoi ?
- Lève toi. "
Je me lève lentement et attends. Les secondes passent et je tremble de plus en plus.
- " Tourne toi. "
J'obéis sans attendre. J'ai peur de ce qui peut arriver si je ne le fais pas. Je sens sa main dans mes cheveux et je frissonne.
- " Avance. "
Mais c'est... les chaînes au mur...
- " S'il te plaît non...
- Je t'ai dis d'avancer.
- Non. "
Il attrape mon poignet et me tire vers les chaînes. J'essaie de résister mais sans succès.
J'aurais dû obéir...
Il me jette contre le mur et dit :
- " Maintenant tu enlève ton tee-shirt.
- Quoi ?! NON ! "
Il approche de moi en serrant la mâchoire.
Si il m'attrape, j'suis morte.
De façon tout à fait puéril, je me mets à courir. Je me dirige vers la porte, l'ouvre et la claque derrière moi. Je me retourne, pas de possibilité de la fermer. Je continue de courir sans réellement prendre le temps d'observer. En face de moi se trouve un escalier, je me dépêche de l'atteindre et monte les marches quatre à quatre. Je l'entends juste derrière moi.
COUUUURSSS !!!
Je suis enfin en haut des escaliers, et observe un quart de seconde. C'est un salon ? Je cours vers la porte d'entrée au fond du salon. Je l'ouvre quand Cold arrive en haut des escaliers et la claque.
Et c'est à ce moment que je me rends compte de mon erreur...
En observant autour de moi, il n'y a rien. Pas un voisin, pas une route. Il y a la forêt, la montagne et c'est tout.
C'est peut-être pas l'accueil que j'espérais, mais c'est mieux que le fou furieux qui me court après.
C'est vrai qu'il est toujours là !
Je me remets à courir vers la forêt. Les minutes passent et je commence à avoir un point de côté.
Je ne tiendrai pas longtemps à cette allure là.
- " HAHAHA ! HAHAHAHAHA ! "
Attends il est en train de rire là ? Je m'arrête et à cinq mètres derrière moi, se trouve Cold en train de marcher.
- " Millllllyyyyyyyy. Oh Millllllllyyyyyyyyyyy ! Reviens et je serai clément. Continues de courir, et je te le ferai payer très cher. "
J'ai pas le choix.
Je ne tiendrai pas longtemps à cette allure, sans compter qu'il va être très énervé. Peut-être que si je fais la petite chose fragile...
- " Très bien Cold, j'arrive. "
J'avance vers lui et arrivée à sa hauteur...
Il attrape violemment mes cheveux et me tire vers lui.
- " Une chose Emily. Une seule et unique chose.
- Quoi ?
- Je t'ai demandé une chose si simple, et tu as été incapable de le faire... "
Son autre main attrape et arrache mon tee-shirt, me laissant en soutien-gorge devant lui.
- " Si tu t'étais contenté de faire ce que j'avais dit... "
Il se met à avancer vers sa maison, me tirant toujours les cheveux. La douleur est atroce, j'ai sincèrement l'impression que l'on me brûle le crâne.
Une fois arrivée devant la maison, il ouvre la porte et me jette dans le salon. Je trébuche et roule sur le sol jusqu'à ce que je rencontre le canapé. J'ai une douleur affreuse dans le dos et j'ai l'impression que je saigne à la tête. Le liquide chaud coule dans mes cheveux et l'odeur du sang me donne envie de vomir.
- " Viens avec moi Emily. "
J'essaie de me relever mais mes bras refusent de me porter et m'écroule. Cold, voyant ma difficulté, me prends par la taille et me soulève. Gardant une main contre ma taille, il m'aide à avancer vers ma prison. Nous finissons par entrer dans la pièce et il me conduit vers les chaînes au fond de la pièce.
Retour à la case départ.
Il m'attache les poignets et tire sur les chaînes pour que mes bras soient au dessus de ma tête. Il se baisse et attache mes chevilles.
Oh le joli piquet.
Je le vois se lever et se diriger vers le mur à ma droite. Il se baisse et ramasse...
Un morceau de l'assiette ?
Il relève et se tourne vers moi.
- " Je vais t'apprendre à être obéissante. "
Il s'approche de moi et commence à toucher la peau nue de mon bas-ventre. Il caresse un instant la cicatrice dût à mon appendicite.
- " Ne bouge plus. "
Sa main droite, celle qui tient le bout d'assiette, se dirige vers mon ventre et le morceau tranchant commence à entailler ma peau. Je hurle à me casser la voix, je pleure et je le supplie, mais rien ne l'arrête. Je n'ai jamais connu de douleur comme celle-là, j'ai l'impression que mon corps est en feu, que l'on m'arrache les entrailles. L'arme ne cesse ses va et vient, et alors que des points noirs entrent dans mon champs de visions, j'entends Cold murmurer.
- " Pourquoi tu m'as demandé ça... "
Le noir se fait complet et je tombe dans les pommes.