Premier entretien

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        Ne me demandez pas pourquoi je ne suis pas sûre que je pourrais vous répondre mais je ne m'épanouis que dans le sang. C'est ici que je vous livre ma confession, je ne suis pas une meurtrière, enfin peut-être que si...je ne saurais pas trop dans quelle catégorie on doit me caser. La nuit je rêvais de faire du mal, pas vraiment mal, mais plutôt une douleur partagée, vous savez lorsqu'on fait mal mais que ce n'était pas notre but de départ. Peut-être que j'ai pris le mauvais chemin, je ne saurais pas trop vous dire comment j'en suis arrivée là. Des mauvais choix, de mauvaises personnes, vous savez quand on est seule, la plupart du temps on le reste. Oui,...la douleur. Celle que vous infligez à ceux que vous aimez, celle qui vient pendant l'amour, la peur de perdre l'autre, ça nous fait faire des choses...Je ne peux pas dire que mes premières relations sexuelles étaient violentes mais je ne peux pas dire non plus qu'elles me faisaient du bien. Comment dire, je suis liée au mal. Je suis..., mon plaisir ne s'effectue qu'avec la douleur. Je me fais du mal, et j'aime faire mal, ça me donne le contrôle, ça me donne l'impression d'être maître de moi, et des autres. Une impression de puissance qui m'envahit. J'ai commencé à ressentir quelque chose, sexuellement parlant, la première fois où j'ai pris le contrôle sur mon partenaire. Je ne faisais rien de spécial, juste cette position là, vous savez, celle où les femmes sont au-dessus. C'était la première fois, mon premier orgasme. Et ça a empiré. Je ne sais pas si c'est mon besoin de faire mal qui m'a imposé la suite des événements ou si c'est cette première fois là, je me sentais enfin femme. Au final, on s'en fiche peut-être un peu de la suite logique, le principal c'est qu'aujourd'hui je dois vous en parler.

        Le premier je crois qu'il s'appelait Luc, Paul, ou un truc comme ça, un prénom court,... facile à retenir, enfin c'est ce que le type m'avait dit. J'avais 17 ans, il cherchait une fille un peu sûre d'elle, coquine, une fille qui prenait les commandes. Il avait dix ans de plus que moi celui-là. Il est venu me chercher à la sortie du lycée avec sa belle voiture, on est partit directement chez lui. Comment on s'est rencontré ? C'est peu glamour, dans un petit magasin je crois, il cherchait des capotes,  j'ai fait une vieille blague, je ne m'en souviens plus d'ailleurs, il m'a fait un clin d'oeil, il est sortit, je l'ai suivi, et je lui ai demandé s'il y avait moyen que ses capotes servent avec moi...Oui, je sais, c'est assez dégueulasse quand on y repense, mais j'étais jeune. Je ne savais pas comment aborder un adulte, et pourtant rien que pour crâner auprès de mes amies, je voulais m'en faire un. Du coup, il m'a décrit le genre de fille qu'il se faisait, je pense qu'il cherchait à m'effrayer, ou à me faire comprendre que j'étais qu'une gosse. Et quand il s'est rendu compte que je lâchais pas le morceau, il pouvait plus se dégonfler. Il est donc venu me chercher au lycée, je faisais la fière devant mes amies, un peu trop d'ailleurs. Je suis montée à bord, il m'a regardé, genre "t'es sûre de ce que tu fais ?", j'ai rien dis, mais j'ai posé ma main sur son entrejambe, du coup il a roulé aussi vite qu'il a pu. Mes parents ? J'avais menti. Je ne sais plus ce que j'avais inventé, ça aussi c'était le début, le début des mensonges. On arrive chez lui, il savait pas par quoi commencer, il était perdu. La première fois avec une mineure, il fallait le comprendre. Il m'a donné à boire, un truc sans alcool, j'ai ri. Je lui ai demandé s'il n'avait rien de plus fort. J'ai eu droit à du Whisky...encore maintenant j'évite cette boisson, c'est vraiment dégueulasse. Mais là, j'ai fais bonne figure, vous savez je devais pas faire d'erreur, à tout moment il pouvait me ramener. Après, il y a eu un second malaise, il cherchait un moyen de me demander d'aller dans sa chambre. Alors, j'ai pris les devants, je lui ai demandé s'il avait assez de capotes pour tenir, il a rigolé, sauf que je ne plaisantais pas. Hors de question de me le taper qu'une fois. Il était beau gosse... Un beau brun, les yeux verts, il était grand, et musclé. Aucun des mecs de mon lycée n'était comme ça.

        Et là, j'ai pris ça pour une ouverture, il savait pas quoi faire, alors je me suis dis : Fonce. Tu vas lui montrer ce que c'est une fille qui commande. Un truc, avant de vous dire ce qu'il s'est passé, si un mec ne veut pas vous donner le pouvoir, laissez tomber, vous ne l'aurez pas, le seul moyen d'avoir le contrôle sur un mec c'est qu'il vous le donne, ou alors vous êtes hyper balèze comparé à lui. Je l'ai fait s'asseoir sur son canapé, et je suis montée sur lui, tout doucement. Il m'a regardé avec une sorte d'avidité, à ce moment là, à mon avis il ne pensait qu'à me retourner sur le canapé. A cheval sur lui, je lui ai mordillé l'oreille, je l'ai léché, non mais pas comme une vache avec leur grosse langue...sensuellement, comme si c'était l'endroit le plus sexy, et le plus excitant que vous aviez à m'offrir, comme si toutes ses parties étaient les plus intimes de votre corps. Je lui ai aspiré le cou, léché, je dardais ma langue le plus délicatement possible, et il respirait de plus en plus fort. Je lui susurrais des trucs du genre : "tu aimes comme ça ?", "Attends de voir quand je serais plus bas", des trucs un peu salaces. Et lui qui disait, oui oui oui. C'était drôle comme situation. Et je me dandinais sur lui, je le caressais avec mes hanches, mes jambes, mon sexe. Oh non, encore habillée. Je lui faisais plein de bisous dans le cou, sur la nuque, et j'ôtais son t-shirt pour poursuivre. Des baisers sur son torse, ses pectoraux, ses bras...que je tenais dans mes mains. Bien contre le canapé. Je l'empêchais de me toucher. Je voulais déjà le contrôle. Et il me disait des trucs coquins, des trucs qu'il voulait me faire, mais j'écoutais qu'à moitié Trop concentrée sur ce que je faisais Je me suis levée, je lui ai demandé de retirer son pantalon Il m'a lancé un sourire bizarre. Du genre, le mec qui pense que ça va devenir intéressant. Il croyait que j'allais le sucer. Dès qu'il fut nu, je le jaugeai. Et je lui demandais de me conduire à la chambre. Je me souviens qu'il râlait parce que j'étais encore entièrement habillée. Mais on est quand même monté dans cette chambre. Le lit était grand. Je lui ai posé de nombreuses questions. Non, d'abord je l'ai attaché. Avec des cravates. Qu'est-ce que c'est nul, sérieux rien ne vaut une bonne corde, ou des menottes, mais des vraies, pas des joujous. Bref, il était attaché, et je lui ai demandé, combien il avait eu de copines, combien avait été satisfaites, qu'est-ce qu'il préférait au lit, pleins pleins de questions. Il en avait marre. Il m'a dit que ce n'était plus drôle. Alors je lui ai dis que je m'échauffais, que j'allais rendre ça plus excitant. J'ai fais un espèce de strip-tease, un truc pour le faire baver d'impatience. Et le con, il bandait. Limite il avait la bave qui coulait sur son menton. Je me suis tortillée au-dessus de lui, il me disait de venir, qu'il était prêt. J'en ai eu marre de l'entendre, du coup je lui ai mis une cravate dans la bouche. Il a eu peur. Il m'a demandé de le détacher, enfin, il a fait plein de gestes dans tout les sens.

        Je suis partie dans la cuisine. J'ai trouvé un couteau. Un petit. Je suis remontée. Et là, je me suis plantée directement sur son pénis. Il a gémit. Un gros bruit. Et je suis pas remontée tout de suite, je suis restée plantée comme ça, lui en moi. Il a fait les gros yeux. Je me suis glissée tout doucement sur sa verge, arrivée au bout, je lui ai montré le couteau. En redescendant, j'ai avancé l'arme près de lui. "On va jouer à un jeu", il était tout blanc, et d'un coup je me suis dis s'il a trop peur, il va débander. Oui, c'est con, mais je savais qu'il ne dirait rien, qu'il pourrait pas aller râler, il avait dix ans de plus, j'étais mineure. Alors pour le rassurer, j'ai posé le couteau à coté de moi, et je lui ai dis que je ne lui ferais rien de mal, enfin vous savez tout ce qu'on dit pour rassurer quelqu'un. Faire ça avec un mec qui n'était pas consentant au départ, c'est flippant, parce qu'on ne sait pas quelles réactions il va avoir, mais c'est tellement excitant parce que c'est vrai. Je veux dire, la peur qu'on lit dans ses yeux est réelle, toutes les sensations qu'on a à ce moment là sont vraies. On ne triche pas, on joue à moitié. J'ai fait quelques va et vient, histoire de le garder bien dur, et j'ai repris mon couteau. D'une main je lui tenais les cheveux et les tirait en arrière, qu'il expose son cou. Une goutte de sueur coulait le long de sa joue, il respirait fort, excitation et peur mêlées. Je lui ai fais quelques petites entailles sur le torse, le sang a jailli. J'ai posé l'arme sur le lit et décrit des cercles avec mes doigts dans le sang chaud. En même temps, je montais, descendais sur sa verge avec lenteur. Lorsque j'ai senti mon orgasme monter, je me suis rejetée en arrière, j'ai posé mes mains sur ses genoux, accentué mes allers-retours et j'ai hurlé. Il n'a pas jouit la première fois. 

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