2 - Les voyelles et autres signes orthographiques

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En arabe, il existe trois types de voyelles : Les voyelles courtes, les prolongations, et le tanwine.

I) LES VOYELLES COURTES
Les voyelles courtes sont des sons qu'on ajoute aux lettres dans les mots, mais contrairement aux français, ces sons s'écrivent sous forme de petits signes placés au-dessus ou en-dessous des lettres. Bien qu'elles se prononcent toujours, leur écriture n'est pas obligatoire puisqu'elle ne sert qu'à faciliter la lecture, par exemple pour les non-arabophones.

- La fat-ha (الفتحة) correspond au son A, représenté par un trait penché au-dessus de la lettre.
Exemple : سَلاَم [salam - paix]

- La kassra (الكسرة) correspond au son I, représenté par un trait penché en-dessous de la lettre.
Exemple : إِبراهِيم [Ibrahim]

- La damma (الضمة) correspond au son OU, représenté par une espèce de boucle au-dessus de la lettre.
Exemple : خُبز [khoubz - pain]

Lorsqu'un texte est écrit avec les voyelles courtes, on dit que c'est un texte « vocalisé ». C'est le cas du Coran par exemple.

II) LES PROLONGATIONS
En arabe, certains mot ont besoin d'une prolongation de la voyelle courte de certaines lettres, sinon le mot perd tout son sens.

- Pour prolonger la fat-ha (son A), on ajoute un ا juste après .
Exemple : بَ ba = voyelle courte
با baa = prolongation

- Pour prolonger la kassra (son I), on ajoute un ي juste après.
Exemple : بِ bi = voyelle courte
بي bii = prolongation

- Pour prolonger la damma (son OU), on ajoute un و juste après.
Exemple : بُ = voyelle courte
بو = prolongation

III) LE TANWINE
Le tanwine correspond à l'ajout du son N à la voyelle finale d'un mot, afin d'indiquer que ce mot est indéfini.

- Le son AN est représenté par deux traits penchés au-dessus de la lettre finale. Il est toujours suivi d'un alif qui ne se prononce pas, donc si un mot se termine par un alif, c'est que le dernier son du mot est « an »
Exemple : شكرًا [shoukran - merci]

- Le son IN est représenté par deux traits penchés en-dessous de la lettre finale.
Exemple : مجزٍ [moudjzin]

- Le son OUN est représenté par le signe ٌ au-dessus de la lettre finale.
Exemple : بابٌ [baaboun]

Ces trois sons ont chacun leur propre conteste d'utilisation, qui seront expliqués dans un prochain cours sur les déclinaisons.

IV) AUTRES SIGNES ORTHOGRAPHIQUES
En plus des trois types de voyelles, il existe trois signes orthographiques. Comme pour les voyelles, ces signes orthographiques se prononcent mais leur écriture n'est pas obligatoire car elle ne sert qu'à faciliter la lecture

- Le soukoun (السكوم) est un petit cercle au-dessus des lettres et qui indique une absence de voyelle, c'est-à-dire qu'on prononce seulement le son de la lettre en question.
Exemple : Dans le mot الصباحْ [as-sabāH - le matin], le ح n'a pas de voyelle donc on prononce simplement le son de la lettre.

- La chadda (الشدة) est une sorte de « 3 » horizontal au-dessus des lettres, et qui correspond à un redoublement, c'est-à-dire que toute lettre sur laquelle elle se trouve devra être prononcée comme si elle était écrite deux fois.
exemple : Le mot ربّي [rabbi - mon Seigneur] se prononce rabbi au lieu de rabi, car la lettre ب porte une chadda.

Attention ⚠️ : La première lettre d'un mot ne prend jamais de soukoun ni de chadda.

- La madda (المدة) est une sorte de alif horizontal. Elle ne peut s'utiliser que sur un alif et indique qu'une prolongation et une hamza se prononcent en même temps, étant donné qu'il n'est pas possible d'écrire deux alif côte à côte.
Exemple : Dans le mot القرآن [alqour'ān - le Coran], le deuxième alif porte à la fois une prolongation et une hamza.

❗️❗️ Pour comprendre ce qu'est la hamza, voir le cours suivant ❗️❗️

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