Chapitre 9

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PDV Richard

Je le regarde. Il est tout endormi, un léger sourire se dessinant sur son adorable visage. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, à le regarder. Une heure, peut-être deux. Mais je ne m'en lasse pas. Je n'arrive pas à dormir, bien qu'il soit près de moi. Il faut dire j'ai de plus en plus de mal à résister à son sourire aussi brillant que mille soleils. L'atmosphère est devenue particulière depuis que je suis revenu. Aucune dispute à l'horizon depuis une semaine, ce qui est rare entre nous autant se l'avouer. Mais nos regards qui se cherchent ont bien du mal à se trouver. Paul détourne souvent le sien quand il croise mes yeux, comme s'il y avait une gêne entre nous alors que rien n'a changé. Rien, si ce n'est peut-être qu'on s'est davantage rapprochés depuis nos retrouvailles. Mes besoins de contact avec lui se sont intensifiés et tout devient une excuse pour le toucher, et j'ai la nette impression que c'est ce qu'il se passe aussi de son côté. Sa main ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de se poser dans mon dos quand il passe derrière moi. Je souris rien qu'à y penser. Que j'aime ça... Je ne pourrais jamais m'en lasser.

Qu'est-ce-que je ferais sans lui ? Sans lui, je ne peux pas être... Sans lui, je compte les heures...Tiens, ça ferait de belles paroles de chanson ça. Et si j'écrivais ? Rien que pour me libérer de tout ce que je ressens... Je me lève discrètement du lit pour me diriger vers le bureau de Paul. J'attrape plusieurs feuilles blanches, un stylo et je m'installe ensuite sur la table du salon, attrapant une bière au passage dans le frigo et ramenant le cendrier de dehors.

La nuit promet d'être riche en écriture...

PDV Paul

La main de Richard me caressant tendrement la joue me réveille, ainsi que son murmure qui m'interpelle. J'ouvre les yeux et je l'aperçois assis sur le rebord du lit, déjà habillé, à côté de moi.

-Depuis combien de temps es-tu levé ?

-Depuis un certain temps, me répond-il.

-Tu t'apprêtais à partir ?

-Je vais chez Till.

Je tourne instantanément le regard vers mon réveil qui m'indique qu'il est 06h20. Je me frotte les yeux et me relève pour m'asseoir dans le lit.

-A cette heure-là ?

-Il est insomniaque, tu le sais bien. Et moi je n'arrivais plus à dormir.

-Tu aurais dû me réveiller, Rich'. On aurait passé le temps ensemble.

-Non Paupaul, je ne voulais pas te réveiller pour ça. D'ailleurs, tu devrais te rendormir. Je reviendrais dans la journée.

-Si tu le dis...

-Tu sembles inquiet. Tu as peur que je ne revienne plus ?

-Tu m'as fait le coup une fois...

Richard ne répond pas et plonge son regard dans le mien. Regard que j'ai bien du mal à soutenir depuis qu'il est revenu. Pourquoi, ça je ne sais pas. Nous avons une relation étrange en ce moment. Cette fusion est telle que je me pose mille et une questions. Et si Till avait raison sur toute la ligne quand il me dit que nous avons dépassé le stade de l'amitié ? Quoiqu'il en soit, que Till ait raison ou pas, nous ne devons pas franchir les limites. Nous devons rester tels que nous avons toujours été : deux meilleurs amis que la vie a décidé de réunir il y a plus de vingt ans. 

Il prend ma main tout en continuant de me fixer et je sens le feu me monter aux joues... Le contact de sa peau sur la mienne me donne des frissons qui me parcourent la nuque. Que j'aime ça...

Mon désir est masculinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant