ᴘᵉᵃᶜʰᵉˢ ᵃⁿᵈ ᴡᵒʳʳⁱᵉˢ|ᴄʰᵃⁿʙⁱⁿʟⁱˣ/sᵏᶻ|PAUSE

IX

Du jazz se faisait entendre dans le salon. Ainsi que le fredonnement de Chan qui dressait les pancakes sur leurs assiettes. Félix et Changbin descendirent pour ensuite s'installer à table et petit-dejeunaient avec les autres.

Aucun des deux n'osaient parler, ils étaient sonnés et inquiets au vu de ce qu'il s'était passé. Jisung qui les avait surprit, était lui aussi devenu muet. Il ne savait pas quoi penser de cette histoire. À vrai dire il était furieux et désolé. Désolé pour Chan, le grisé lui avait fait part de son attirance pour Felix, même si il tentait de le cacher. Chan ne pouvait pas nier ses propres sentiments à lui-même. Il en avait donc parlé à Jisung, mais également à Changbin. Il lui avait notamment avoué cela hier soir.

Jisung fulminait à l'intérieur de lui. Il s'imaginait que Changbin et Felix avait passé la nuit ensemble. Alors que son ami savait pertinemment les sentiments que Chan avait pour le roux. Il était également en colère contre le rouquin. Faire cela à Chan, même s'il ne connaissait pas ses sentiments, alors que celui-ci l'avait aider, recueillit et qu'il faisait de son mieux pour améliorer l'état de Felix.

La boule de colère se formant dans la gorge de Jisung ne cessait de grossir. Il voulait hurler, hurler toutes ses insultes à l'encontre des deux "tourtereaux". Pourtant, il n'y arrivait pas. Il se disait que c'était sans doute mieux ainsi. Malheureusement, les quelques regards qu'il lançait au nouveau "couple"-ce mot de l'enchantait pas-trahit sa colère.

-Euh... Y a un problème ? Demanda Chan gêné face à l'atmosphère pesante qui régnait à la table.

-Tu demanderas aux nouveaux tourtereaux, déclara Jisung en pointant Felix et Changbin du doigt.

Il avait lâché cela telle une bombe. Il n'y eut d'abord aucune réaction. Puis Minho répliqua :

-Tu dis n'importe quoi là, il continua, rassure-moi, tu dis n'importe quoi n'est-ce pas ?

-Non.

Un soupir passa entre les lèvres de Chan.

-Franchement ne plaisante pas avec ces choses, ça ne me fait pas rire.

Il dit cela calmement, seulement on pouvait voir qu'il était secoué par de légers tremblements. Comme si il essayait de contenir sa colère.

-Mais, ils se sont embrassés ! Je les ai vu ce matin !

-Jisung ça suffit ! Cria Changbin qui semblait enfin réagir.

-Tais-toi !

Il se leva de sa chaise et pointa Changbin du doigt comme pour lui donner un avertissement.

-Je te jure que...

-Que quoi, l'interrompit le noiraud, mêle toi de ce qui te regarde. Mêle toi de ton couple qui ne va nulle part avec Minho, mais ne te mêle pas de ma vie sentimentale à moi. Oui, j'ai embrassé Felix et jusqu'à la preuve du contraire ça me regarde. Parce que ça ne veut pas dire qu'on va se mettre ensemble, que nous sommes des âmes sœurs lui et moi. C'est juste un baiser et ce n'est pas de ma faute si il s'est jeté sur moi !

-Changbin...Felix avait murmuré

Il fixait le noiraud déçu des mots de ce dernier . Il était surprit, même un peu irrité que le noiraud rejettait toute la faute sur lui. Certes, c'était vrai, le roux lui avait sauté dessus. Cependant, Changbin ne l'avait pas repoussé. Il avait même accentué le baiser.

-Mon couple avec Minho ne mène pas à rien...

C'était la seule phrase que Jisung avait réussit à prononcer. Il avait les larmes aux yeux, il était attaqué par des sanglots. Il tentait d'essuyer les gouttes salés qui coulaient le long de ses joues. Puis, il décida de s'enfuir à l'extérieur en passant par la baie vitrée. Minho le suivit en hurlant son prénom à plusieurs reprises. Puis, on ne l'entendait plus à un moment, prouvant qu'ils s'étaient bien éloignés de la villa.

Un silence de mort régnait dans la salle à manger. Il ne restait plus que Chan, Felix et Changbin.

Le roux se sentit envahit par une certain émotion de rage et en même temps de peur. De peur ? C'est la première fois qu'il voyait le grisé aussi en colère. Il s'en voulait, tout était de sa faute. S'il n'avait pas embrassé Changbin Jisung ne les aurait pas surprit et il aurait pu se passer de cette situation gênante. De plus,  un sentiment de déception se relevait dans le regard et l'expression de Chan. Et cela il pouvait pas se le pardonner. Parce que Chan l'avait aidé, lui avait donné de l'espoir, de l'amour.

Comment le remerciait Felix ?

En embrassant un de ses meilleurs amis.

Le roux savait, il savait que le frisé avait des sentiments pour lui bien qu'il essayait de ne rien laisser paraître.

Alors, dans une tentative désespérée de calmer son aîné-n'ayant plus rien à faire de Changbin à cet instant précis -.

-Je suis désolé, Chan hyung, s'excusa-t-il d'une petite voix.

Pour seul réponse, la personne à qui il s'adressait déclara avec amertume:

-Reste avec ton Changbin hyung, ne m'appelle plus jamais comme ça. Ne m'appelle plus tout court.

Puis il se retourna, se dirigeant vers une petite porte se trouvant à côté du réfrigérateur. La porte qui amenait à son studio. Il la claqua avec force montrant son mécontentement.

Felix ne pleura pas, pourtant le noiraud vint le réconforter. Mais, se fit recaler par son cadet.

-Non ! Surtout pas toi !

Le noiraud ne comprit pas, regardant le roux avec un air d'incompréhension.

-Tu rejette toute la faute sur moi alors que ce baiser t'as plu autant que moi. Puis, tu penses pouvoir me réconforter, vraiment ? Tu es un lâche
. Un lâche ! Tu m'entends ?

Félix se leva prêt à se précipiter dans sa chambre, mais il planta son regard dans celui du noiraud.

-Je n'accepterai jamais de me faire aider par un lâche comme toi, cracha-t-il.

-°-

Felix soupira en plaçant la casquette sur sa tête. Il d'étudia dans le miroir, il replaça son tee-shirt gris foncée se trouvant sous une chemise bleu ouverte. Puis, il enfila ses converses noirs assorti à son jean troué. Il s'observe dans le miroir, il se trouvait... Pas mal. Il n'aimait pas vraiment son physique, il ne s'assumait pas. En tout honneteté, il ne s'aimait pas. Il ne  se trouvait pas attirant, il n'avait aucun charme. Et pourtant, il avait su attirer l'attention de deux personnes dans la maison. Deux meilleurs amis.

Il était donc né pour être un désastre à lui seul.

Il prit une grand inspiration, puis expira bruyamment.

"Tout ira bien" Se rassura-t-il.

Une fête se déroulait au village, sur la grande place où se trouvait la fontaine. Tous le monde y était invité, jeunes, vieux. Tous était le bienvenue.

Malgré le froid qui s'était installé entre le groupe d'ami, ils décidèrent de s'y rendre.

Felix ne savait pas si c'était une bonne idée. Ses inquiétudes, cette peur de se retrouver dans un endroit rempli de monde ne faisait que le stressé le rendant faible. Il était effrayé à l'idée de gâcher la soirée de ses hôtes. Ce qui ne ferait que le rende encore plus coupable qu'il ne l'était déjà.

On toqua à la porte, le rouquin émit un "oui" à peine audible pour signifiait à la personne qu'elle pouvait entrait. Seulement personne n'entra.

-Descend, tous le monde est prêt...

Cette la voix de Chan, elle semblait tremblante. Était faible. Comme si il était épuisé, comme si il venait de pleurer.

Felix fut prit d'une envie terrible d'en faire de même. Mais essuya bien vite la larme qui coula sur sa joue. Il remplaça sa casquette, se sourit dans le miroir pour se redonner du courage. Puis ouvrit la porte.

"Cette soirée aura-t-elle de bonnes surprises ? ... Ou pas. “