Ça fait longtemps, capitaine

Chapitre 6

On entendit un grondement sourd et l'instant d'après, la terre trembla dans tout le village. Un tremblement de terre avait eu lieu près des habitations. C'était une certitude pour tous les habitants.
Une fois la frayeur passée, certains s'apprêtaient à reprendre leurs activités quand un cri venant de la direction du grondement se fit entendre. Un villageois apeuré arriva en courant et cria au secours. Un éboulement avait eu lieu sur le terrain d'entraînement des jeunes aspirants ninjas et les enfants étaient en danger.

En un temps record, les ninjas du village disponibles furent prévenus et se ruèrent vers le lieu de la catastrophe. Sasuke et son frère en tête de groupe. Les villageois les succédèrent avec inquiétude et plus particulièrement les parents des enfants concernés.

Mais lorsqu'ils arrivèrent près du terrain d'entraînement, ils eurent le soulagement de constater que les enfants étaient tous sains et saufs, ou presque. Derrière eux se trouvait une gigantesque crevasse prête à engloutir n'importe quel ninja qui aurait le malheur de tomber dedans. Sasuke, aidé de Hiruka, se mit à faire l'appel des enfants quand ces derniers se jetèrent sur lui. Leurs visages inquiets et choqués ne le rassuraient pas. C'est alors qu'un petit garçon se ressaisit et se mit à crier:
"Il y a encore des gens dans l'éboulement!!!"

Tous les ninjas se tournèrent vers l'effondrement au moment même où un petit garçon en sortit brusquement pour tomber lourdement sur le sol. C'est alors que le sang de Sasuke se glaça lorsqu'il entendit le son de la voix de Naruto provenant de la crevasse qui criait à l'aide. En passant la tête avec précaution par-dessus le précipice qui manquait de s'effondrer à tout moment, il vit le blond allongé à plat ventre sur un avancement de la roche. Semblant blessé à la jambe droite il tentait de remonter une petite fille qui risquait de tomber au fond de ce qui semblait être un gouffre dont on ne voyait pas le fond. Il l'encourageait du mieux qu'il le pouvait.
"Aller courage Imako, tiens-toi à moi. Tu peux le faire."
La rouquine était morte de peur mais continuait de s'agripper au bras du blond.
"Je compte jusqu'à trois, reprit le capitaine, à bout de souffle, ensuite tu lâches tous. Je te promets que ça ira."
Sasuke, au-delà de son inquiétude pour son ami, le trouva incroyable. Il maîtrisait la situation.

Au prix d'un effort colossal, Naruto serra les dents, compta jusqu'à trois comme il l'avait signalé et envoya d'un coup la jeune fille au sommet de la crevasse où Sasuke l'attrapa au vol avec le plus de délicatesse possible.

Tous les enfants étaient désormais hors de danger, ayant eu plus de peur que de mal. Mais il restait encore une personne à sauver.
La roche commençait à s'effriter sous les pieds de Naruto qui s'était redressé sur le petit bout de paroi sur laquelle il avait trouvé refuge. Il n'était plus un ninja, et les bonds qu'il faisait n'était plus les mêmes qu'autrefois. Mais il décida de se lancer et sauta sur la paroi face à lui.

Juste au moment où son refuge s'écroula. Il enchaîna automatiquement avec un autre bond qui lui fit serrer les dents de douleur dû à la blessure qu'il s'était faite plusieurs minutes avant et au manque d'expérience. Il fit le dernier saut sensé le tirer d'affaire, qui fut clairement trop faible et il ne put que se rattraper au sommet de la roche pour s'éviter un nouveau plongeon.

A bout de forces, son bras manquant ne lui permit pas de se hisser sur la terre ferme et son bras gauche menaça de céder sous son poids. Heureusement pour lui, Sasuke se précipita pour le rattraper in extremis et Shikamaru ainsi que Choji, vinrent l'aider à tirer Naruto hors de la faille. Aussitôt les enfants se ruèrent sur le blondinet, les larmes aux yeux et criant leur joie et leur soulagement. Tout le monde était sauvé, grâce à Naruto.
Cependant le blond ne fit pas attention aux visages blêmes ni aux mines choquées qu'arboraient les villageois et les ninjas présents sur place. Il était trop occupé à rassurer les enfants sur son état. Sans même se rendre compte de la cause de leur inquiétude.
C'est Kiba qui lui fit la remarque: