2. L'échappatoire

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10H 🕙

Je me suis réveillée, aussi parfaite qu'une scène dans un film, dès le réveil. Je suis descendue prendre mon petit déjeuner, quand j'ai croisé ma mère prenant son café du matin. C'était plutôt rare de la voir reposée, c'était sûrement dû aux grandes vacances. Et surtout à ses vacances à elle. De base, elle était surexcitée, agacée et elle s'énervait sans arrêts. Je me suis approchée d'elle et je l'ai embrassée. J'étais heureuse de la voir comme ça, quand à mon père, il dormait encore et il avait raison.

Pour profiter des vacances, j'avais décidé de me calmer un peu sur les séries policières. Surtout depuis la discussion d'hier qui me vexait toujours alors que moi même je ne voyais pas l'intérêt de m'être vexée. J'ai pris mon petit déjeuner et je suis partie m'habiller dans ma chambre, sachant que je sortais dans quelques heures avec le VDM'S club. J'étais un peu gênée, la bande allait ramener à manger, ils avaient prévu d'aller au cinéma. Et ma mère avait catégoriquement refusé de me donner de l'argent durant tout le mois, à cause de mon bac que j'ai raté, enfin bref, je lui ai donc dit que c'était Emy qui allait me payer toute la journée. J'ai honte.

Le fait de ne rien pouvoir faire à cause de l'argent me faisait stresser, et s'ils me pensaient pauvre ? Et s'ils arrêtaient de me parler...

Une idée m'avait soudainement traversé l'esprit. Mais pourquoi ce genre d'idée, je n'étais pas comme ça, je n'allais pas faire ça ! Je ne pouvais quand même pas...voler la place de ciné et le repas...enfin si cela me stressais autant...

Et puis je suis une jeune adolescente, tout le monde fait ça au moins une fois dans sa vie non ? Et puis de toute manière depuis cette conversation de quatrième, je soutenais toujours les braqueurs et je détestais la police, je ne veux pas généraliser mais je trouve qu'ils sont sans compassions, sexistes et égoïstes. Cela ne devrait donc pas être un problème... et puis ce n'est pas comme si j'allais voler des bijoux...non, juste une place de ciné et mon repas.

J'ai arrêté de réfléchir et je me suis vêtue d'un jogging noir, un crop top noir à manches courtes, une paire de baskets noire, et pour conclure une queue de cheval avec quelques de mes cheveux roux qui dépassaient.

13H🕙

C'était le moment de les rejoindre, ils m'attendaient déjà devant le comptoir du restaurant.

Je suis enfin arrivée et j'ai vu qu'enfin de compte ils ne m'avaient pas attendu, il faut dire que j'avais été longue. Clark m'a sourit et j'ai fais signe à la bande que je revenais, je suis partie prendre ma commande. Seulement une simple salade grecque, qui n'était pas si chère que ça afin de ne pas avoir masse de problèmes si je me faisais griller... J'avais toujours très peur.

Une fois ma commande passée, je suis venue m'assoir avec eux, ils étaient en train de rire pour je ne sais quelle blague. Il a fallu peu de temps pour que mon plateau arrive. Karol m'avait regardé d'une façon étrange, comme si elle était choquée par ce que j'avais pris à manger.

-Euh dis moi Rosalie, depuis quand tu viens ici pour prendre de la salade...?

-Eh bien tu vois, il y a une première fois à tout. Ai-je dis en souriant, fière de moi.

Nous avons parlé de tout et de rien jusqu'au moment où il était temps de payer l'addition. Ils venaient de la payer et m'ont attendu. Emy m'a regardé avec questionnement.

-Tu es bizzare depuis que tu es arrivée, surtout qu'être en retard c'est pas ton truc à la base. Maintenant dépêche toi de payer parce qu'on en a marre de t'attendre.

-Calme toi Emy, elle est sans doute mal en ce moment. Avait dit Clark en caressant l'épaule de sa copine qui de suite s'était calmée.

Je me suis levée en hochant la tête.

-Je... oui, c'est vrai je vais mal mais il faut que j'aille aux toilettes, je risque d'être longue alors attendez moi devant le cinéma. Ou même dans la salle de cinéma enfaite, effectivement ce serait mieux.

Ils avaient tous acquiescé et sont partit.

J'ai soupiré de soulagement mais mon souffle s'était soudainement coupé quand je me suis rendue compte que le vigile, puisque nous étions dans un restaurant de terrasse plutôt luxueux, me regardait.

J'étais vraiment fichue, je comptais m'enfuir sans payer, comme cela était prévu. Mais le vigile me surveillait comme s'il savait que j'allais faire quelque chose d'interdit. Je ne sais pas pourquoi mais depuis quelques jours, j'avais des tonnes d'idées qui me traversaient l'esprit, et c'est ce qui venait à l'instant, de m'arriver.

J'ai regardé le vigile comme si de rien n'était, j'ai pris mon sac et je suis partie aux toilettes. Personnes n'y était, autant pour moi ça allait me faciliter la tâche. Je suis entrée dans la plus grande cabine, celle des handicapés et je m'y suis enfermée. J'ai immédiatement regardé la fenêtre et réfléchi au comment je pouvais m'échapper, m'échapper sans payer. Comme par hasard, la fenêtre était large mais petite, ce n'était pas le problème parce que je suis plutôt mince mais celle-ci contenait enfaite des barreaux. Cela n'allait pas m'arrêter.

Je savais que je ne devais pas prendre trop de temps parce que le vigile qui me surveillait allait sûrement se douter de quelque chose.

Désespérée parce que je ne trouvais aucun échappatoire, je suis sortie de la cabine. Alors que je m'apprêtais à sortir pour tout avouer au vigile, que j'étais venue sans argent, un jeune plombier est arrivé, quel sauveur. Je pense que c'était un stagiaire. Il avait l'air vachement jeune et débutant.

Lorsque notre regard s'est croisé, nous nous sommes salués. Et puis une nouvelle idée, encore, m'avait traversée l'esprit.

Un plombier est toujours bien équipé de ses outils n'est-ce pas ?

J'avais peur parce que rien ne ce passait comme prévu, mais je n'avais pas le choix.

Lorsqu'il avait le dos tourné, je me suis emparée de son écarteur, je ne pensais pas qu'un plombier pouvait se servir de cela, mais après tout pourquoi pas. Et puis dieu merci je savais m'en servir, mon père est bricoleur.

Je suis vite partie m'enfermer à nouveau, il avait sentit que j'étais pressée et m'a donc interrogée, tout en réparant les toilettes d'à côté.

-mademoiselle, vous allez bien...?

-Parfaitement bien, merci. Ai-je répondu en faisant comme si de rien n'était.

J'ai ouvert la fenêtre, puis avec hésitation, j'ai enfin réussi à écarter les barreaux, c'était bruyant, certes mais le plombier avait l'air de ne rien penser, enfin d'après ce que j'entendais. Il sifflait tout en travaillant. Il n'avait sans doute pas entendu parce qu'il faisait pas mal de bruit en réparant les toilettes de droite.

J'entendais depuis quelques minutes mon téléphone sonner, et même sans arrêt. C'était sans doute le VDM's club, j'ignore quelle heure il était, même si j'avais juste à vérifier en glissant mon doigt sur mon écran d'accueil , mais je savais que je prenais du temps et qu'ils devaient en avoir marre de toujours m'attendre.

Je suis ensuite avec beaucoup de mal, sortie de la fenêtre. J'avais dû pousser fort sur mes bras, afin que le reste de mon corps puisse passer. Au bout de quelques secondes, je suis tombée en sortant, mais au moins, j'étais sortie, et sans aucune égratignures.

Je suis atterris sur le parking, j'étais si heureuse d'avoir réussie que je me suis mise à rire. J'avais même pourquoi pas, envie de refaire des choses de ce genre.

Je ne pensais plus qu'à rejoindre les autres quand soudainement...

-Il manquait plus que ça...

-Mademoiselle, veuillez me suivre jusqu'au poste de police.

Friends, I have found.-La casa de papel//EN PAUSE//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant