-Réveille toi. Chuchotait le professeur lorsque nous étions bien arrivés à destination et que je m'étais endormie.
J'avais totalement oublié dans quelle situation je m'étais fourrée. C'est alors que je suis sortie du véhicule. Nous étions dans une grande villa mais très ancienne et abîmée, c'était juste grand. J'ai contemplé la décoration extérieur puis j'ai doucement suivi le professeur jusqu'à l'intérieur du bâtiment.
Après avoir fait le tour, je suis arrivée avec lui, dans une salle de classe très peu éclairée. Il y avait trois filles et d'autres hommes. Des jeunes et des « vieux ». Tous étaient assis.
Le professeur s'est approché du tableau en question et je me suis assise au fond de la classe, à côté d'un jeune homme qui m'avait expliqué que personne ne connaissait personne et que tous les autres étaient eux aussi arrivés ce matin. Cela m'avait fortement rassurée. Surtout que j'étais la plus jeune et encore mineure.
Chaque personne de cette pièce attendait que le professeur prononce ne serait-ce qu'un mot.
C'est alors qu'il a saisit une craie blanche et qu'il a écrit d'une manière très élégante, « bienvenue » sur le tableau vert.
Il nous a tous regardé, puis a commencé à parler.
-Alors déjà bienvenue à tous. Et hum merci d'avoir accepté cette euh...disons, cette sorte d'emploi.
un jeune homme environ âgé d'une vingtaine d'années venait de se mettre à rire, quel idiot ce type, son rire était semblable à celui d'une chèvre.
Le professeur n'avait pas fait attention à cette stupide remarque, il remonta ses lunettes avec son doigt, il répétait souvent ce geste à ce que j'ai pu constater.
-Alors, on va vivre ici, pour être à l'écart de la folie du monde. Précisément cinq mois. Et ces cinq mois, on va les passer à étudier pour réussir notre coup.
Un homme âgé et plutôt enrobé, père de celui au rire de chèvre, d'une quarantaine d'années venait de lever sa main. Il n'avait même pas attendu que le professeur lui donne l'autorisation de parler.
-Eh oh, minute, tu veux rire ? Cinq mois, t'es dingue ?
C'était comme si le professeur s'attendait à cette remarque, il s'est assis, les bras croisés.
-Prenez les gens par exemple, durant des années, ils étudient, pour toucher un salaire. Un salaire qui pour ceux qui ont de la chance, reste de toute façon un salaire pourrit. Alors c'est quoi cinq mois ? Non parce que moi, je prépare ce coup depuis...bien plus que cinq mois, pour ne plus travailler de toute ma vie. Même chose pour vous, et pour vos enfants aussi.
Un silence s'était installé et tout le monde se regardait. Puis le prof qui venait de parler, s'était levé pour se placer devant le tableau, puis il a continué son explication.
-Bien, pour l'instant on ne se connaît pas. Et je veux que ça reste comme ça.
Il a commencé à écrire quelques petites choses sur le tableau, tout en continuant de nous expliquer le règlement.
-Je ne veux pas entendre parler de noms, pas de questions personnelles, et évidemment, pas de relations personnelles.
Une jeune fille du groupe, aux cheveux courts, brune, ayant une frange et un collier serré autour du cou, venait de sourire après cette remarque.
-Chacun va devoir se trouver un pseudo, il faut faire simple, hum je ne sais pas, un numéro, un nom de planète...
L'homme au rire de chèvre venait de lui couper la parole.
VOUS LISEZ
Friends, I have found.-La casa de papel//EN PAUSE//
FanfictionJe m'appelle Venise. Mais ce n'était pas mon nom quand toute cette histoire a commencé. Oubliez cette bouille d'ange portant le nom de Rosalie Fox, âgée de dix-sept ans seulement, fille gâtée par ses parents mais qui pourtant n'était pas si heureuse...