Chapitre 2

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KIRISHIMA EIJIRO

Je suis venu directement m'entraîner après les cours. À la pause, avant de sortir, j'avais enfilé mon survêtement sous mon uniforme. Dès que la cloche a sonné, j'ai couru comme si ma vie en dépendait. Je voulais être le premier dans cette salle.

Je retire mon uniforme et le laisse en tas dans un coin avant de taper, parfois sans mon Alter, parfois avec. Je n'ai pas entendu la porte s'ouvrir, même si je sens un regard sur moi, mais je me dis que c'est mon imagination. Je sors de mon état de concentration en entendant parler. Je me retourne, essoufflé, mes cheveux retombé à plat avec la sueur.

Je regarde mon interlocuteur dans les yeux, même si lui ne regarde pas mes yeux. Il regarde mon torse, avec une certaine contemplation, je dirais. Je crois mes bras sur mon torse, gêné. Il relève la tête, les joues un peu rouges.

Eijiro: T'as finis de me matter?
Bakugo: Tss. Pourquoi je matterais? Je suis pas gay, dit-il en mettant des bandes pour protéger ses jointures avant de se mettre devant un sac de frappe.
Eijiro: Pas besoin d'être gay pour matter, dis-je en m'appuyant sur le mur pour reprendre mon souffle.
Bakugo: Je mattais pas, merde!

Il commence à frapper. Pourquoi ça le met en rogne? Il est aigri mais là, j'aimerais pas être à la place du sac. Ses muscles roulent sous la sueur naissante. Oui je matte, très clairement. Je reste comme ça au moins 2 minutes en faisant mine de reprendre mon souffle, bien qu'il soit repris depuis longtemps.

Eijiro: Hé Bakugo, ca te dit un duel? Voir si nos Alters s'annulent vraiment?
Bakugo: Je vois qu'on a eu la même déduction. dit-il en retenant le sac de frappe pour l'arrêter. Je veux faire un combat contre toi. Mais il faut un enjeu, même si te battre va s'avérer être un jeu d'enfant.
Eijiro: Tu fais mes devoirs pendant 1 mois.
Bakugo: Tu es mon souffre douleur pendant 1 semaine.
B & E: Deal.

Je laisse le colérique retiré ses bandes pendant que je réveille mes muscles. On se met de part et d'autre du tapis au sol. Le directeur a vraiment tout prévu.

Eijiro: Si le combat n'est pas finis dans 5 minutes, le marché est annulé.
Bakugo: En 2 minutes t'es au sol, Kirishima.

Je ris face à sa remarque et active mon Alter au niveau des bras et du ventre. D'après ce que j'ai vu, un coup bas, même si cela est peu viril, serait envisageable de sa part. On compte tous les deux jusqu'à trois puis il active son Alter et fait une explosion dans le vide. Son idée? Créer un écran de fumer. Je peux résister à ses éxplosions même sans Alter, si elle ne sont pas trop fortes.

BAKUGO KATSUKI

Je ne risque pas de l'attaquer de front. Je suis brutale mais pas suicidaire. Il l'a compris et je l'entends essayer de se repérer dans la fumée. J'avance doucement, ne voulant pas qu'il sache ma présence. Nous sommes tous les deux pieds nu, donc nos bruits sont étouffés par le tapis. Je devine sa silhouette dans la fumée et l'attaque d'un coup de pied. Je pense viser son ventre, mais je vise le bas de son dos. Il vole mais se réceptionne en roulade.

Eijiro: -Pas mal l'hérisson, dit-il en se relevant en titubant un peu.
Bakugo: -Tu rigoles? C'est toi l'hérisson avec ta coupe.
Eijiro: -D'après Mina je suis un porc-épic, et toi, si je me souviens bien, dit-il en rigolant, tu es un hérisson colérique, brutale et associale.

Mon sang ne fait qu'un tour et je l'attaque de front. Grosse erreur et il me le fait vite savoir en m'envoyant valser, si rapidement que je n'ai même pas eu le temps de lancer une explosion. Je l'attends courir vers moi et me clouer sur le tapis en sautant dessus, sans son Alter. Je note qu'il n'est pas sadique au point de m'exploser le bide durcissant son corps.

Eijiro: -Alors petit hérisson, tu dis plus rien?, dit-il en posant ses bras sur ses genoux, toujours assis sur moi.
Bakugo: -J'admire la vue, dis-je en regardant son torse.

Je le vois rougir et je saisis ma chance en remplaçant les rôles. Je saisis ses poignets et je bloque ses jambes avec les miennes. Mon visage se retrouve au-dessus du sien.

Bakugo: -Alors petit porc-épic, tu dis plus rien?, dis-je en le regardant dans les yeux.
Eijiro: -Je... Hum... Tu... Près, dit-il en bégayant et en regardant ailleurs.
Bakugo: -Hein?
Eijiro: -T'es trop prêt merde!
Bakugo:-De? Attends. T'es... Gay?
Eijiro: -Qu'est ce qui te fait dire ça?! N'importe quel garçon serait gêné de cette proximité!

Je le regarde quand son regard s'ancre dans le mien. Il ne cille pas, mais le rouge lui monte aux joues. Et moi aussi, je crois. Je lâche ses pieds pour pouvoir m'appuyer sur les miens tandis que je lâche ses mains pour me redresser.

Bakugo: -Match nul, je déclare. Tu ne mérites pas d'être mon souffre douleur.
Eijiro: -Ok. Mais tu peux quand même m'aider pour mes devoirs, à la place de les faire? Comme c'est quand même moi qui t'es mis à terre en premier, dit-il en se relevant et en allant chercher ses affaires.
Bakugo: -Seulement si on combat ici tout les soirs pendant la durée de l'aide, dis-je.

Si je l'aide, je veux quand même pouvoir m'en servir un peu comme souffre douleur. Deku s'y est habitué, ça me fait moins plaisir de l'embêter.

Eijiro: -Ok, si ca te fait plaisir, dit-il en ramassant ses affaires avant de se diriger vers la porte.

Il l'ouvre et, presque refermé, je vois sa tête dépassé pour me demander quelque chose.

Eijiro: -Mais tout à l'heure, ne nie pas que tu m'as pas matté, dit-il en riant.
Bakugo: -Je mattais pas abruti!, criais-je en lui refermant la porte au nez.

Je me laisse tomber en tailleur sur le tapis. Pourquoi j'ai nié? Je le mattais très clairement. Pourquoi je me sens aussi mal à l'aise que bien en sa présence? Et surtout, pourquoi mon coeur que je croyait mort, bat si fort et vite?
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Chapitre 2, Baku se découvre un coeur 🤗

Un amour Interdit {Kiribaku} [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant