Chapitre 16

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Myriam a continué à me faire la leçon pendant plusieurs minutes avant de se calmer et de me proposer de faire un tour. Je sais bien que ce que je fais est irresponsable, mais j'y suis pour rien.

-Je t'assure que j'ai pas choisis c'est..j'arrive pas à savoir pourquoi je l'aime mais..c'est comme ça..
-L'amour ça se décide pas. Mais qu'est-ce que tu aimes chez elle exactement ?
-J'en sais rien..tout, c'est peut-être ça qui est pas normal même son caractère de merde je l'aime bien..
-Ce n'est pas un crime d'aimer ce que tu ne peux pas expliquer.

Je sourie faiblement et soupire en m'asseyant sur un banc.

-Myriam je..je sais pas quoi faire..
-Écoute, ce que je te dis c'est pas que c'est mal, tu as tout a fait le droit mais..c'est dangereux, aussi bien pour toi que pour elle.
-Je sais bien..mais je comptais pas en parler à la base.
-Ouais vaut mieux garder ça pour toi.

Et je garderais encore plus le secret qui me lie à elle. La faucheusse en sait déjà trop.

-Je suis censé faire quoi alors..
-Essaie de t'eloigner petit à petit.
-J'y arrive pas...
-Il le faut, sinon ton comportement va se faire remarquer et ils devineront tout de suite.
-Je peux toujours faire semblant..
-Tu change sans t'en rendre compte, tu ne parle plus aussi soutenue qu'à tes premiers jours, peu à peu elle t'influence et c'est normal, mais ça te trahira.

Elle a sûrement raison, mais pourtant je me suis fait une promesse.

-J'ai dit que je l'abandonnerai pas, alors tant pis si je dois disparaitre à cause de ça.
-Si tu disparais, tu l'abandonnera aussi, dans les deux cas tu ne seras plus là tu aurais mieux fait de te taire.

J'y avais pas pensé, mais c'est vrai. C'est pourquoi je dois aller voir Emy et lui parler pour savoir ce qu'elle veut. Je quitte donc ma collègue puis attend le lendemain avant d'aller chez Emy accompagné de viernoiseries, mais je reste devant la porte ayant oublié que c'était son jour de repos.

En attendant, je regarde ma liste qui en effet, venait de se mettre à jour, j'ai beaucoup plus de noms, de date, d'heure, de lieux. Tout ça me rend un peu perplexe j'ai rendu la tache plus compliqué qu'autre chose à tout le monde, je parcours vaguement la liste des personnes à faucher sous les 5 jours puis j'entends Emy se lever, je me redresse et toque gentillement à la porte. Elle met quelques secondes avant de venir ouvrir, les cheveux noirs en bataille et en pyjama tout juste sortit du lit.

-De si bon matin..
-J'ai apporté des croissants.
-T'es pardonné, aller entre.

Je sourie et dépose le sac de viernoiseries sur la table avant de m'asseoir sur une des chaises.

-Qu'est-ce qui t'amène aussi tôt ?
-Je dois demander ton avis sur quelque chose.
-Je t'écoute.
-Une collègue a compris ce que je faisais sans savoir toute l'histoire, et elle m'a dit de ne plus te voir, ce que je voulais pas car je ne veux pas te laisser seule mais si je me fais prendre et que je disparais tu te retrouvera quand même seule donc...
-Donc ne te fait pas prendre.

Je sourie légèrement, même le matin elle est du genre sarcastique.

-Je suis sérieux.
-Et moi aussi, tu m'as dit que tu avais pas l'intention de partir alors ne t'avise surtout pas de me laisser tomber, et si jamais tu te fais prendre je dirais que c'est moi qui t'ai forcé.
-Hors de question.
-Tu discute mes propos maintenant ?

Je secoue la tête en laissant échapper un léger rire.

-T'es pas croyable.
-C'est pour ça que tu m'aimes.

Mon coeur se stoppe, que tu m'aimes ? Comment elle le sait ? Elle l'a deviné ? Je lui ai dit sans m'en rendre compte ?

-Que..Qu..Quoi ?
-Détends toi c'est une expression je rigole.

Ah..Je m'emballe un peu trop vite en ce moment.

-Tu as des clients aujourd'hui ?
-Oui beaucoup, je dois te laisser d'ailleurs mais je reviendrais ce soir sans faute.
-A ce soir alors.

Elle me sourie ce que je fais également puis je me téléporte à l'endroit indiquer, en priant pour que ce ne soit pas quelque chose d'horrible et je soupire de soulagement en voyant une personne âgée sur son lit, encore endormie. Je passe ma main sur son front, puis il part en douceur, en restant dans son sommeil.

Je trouve que c'est une belle mort, endormi, comme ça.

Je sors de la maison en observant le quartier puis je me stoppe en voyant trois faucheurs et faucheusses devant moi, comme à mon habitude j'essaie de les contourner mais quatres autres me barrent la route.

-Ne t'avise pas de te téléporter Connor Collins, tu vas venir avec nous bien sagement.

Il m'agrippe le bras fermement en plantant ses yeux dans les miens.

-Je crois que tu as quelque chose à avouer à nos supérieurs.

Amour mortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant