Chapitre 7: Nouvelle rencontre

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Luna, mars 2014

Je suis persuadée qu'aujourd'hui quelque chose de bien va m'arriver ! Qu'est-ce qu'on dit déjà ? Après la pluie vient le beau temps ? Eh bien, j'attends mon beau temps de pied ferme !

Ce matin en me levant, je me suis aperçue que mon idiot de frère avait déréglé mon réveil. Résultat ? Je me suis levée avec vingt minutes de retard. J'ai à peine eu le temps de me rendre compte qu'il ne me restait qu'un jean que j'étais en train de petit déjeuner. Mon yaourt habituel à la main, je m'activais à la salle de bain. Je me souviens maintenant pourquoi je n'aime pas faire deux choses à la fois, c'est parce que je n'y arrive pas. Sans faire le moins du monde attention, mon yaourt s'est renversé sur moi. Devinez où il a atterri ?

Je suis alors reparti en courant pour me changer et ai enfilé un legging noir que je mets habituellement pour les cours de sport. Dernière galère de ma matinée, mon vélo avait disparu. Devinez qui l'avait pris ? J'ai nommé Owen, mon idiot de frère ! Evidemment Scott ne m'a pas attendu pour partir ce matin et j'ai encore perdu du temps en passant chez lui. J'ai donc dû courir pour arriver à l'heure au lycée. Vous savez combien de crotte de chien j'ai remarquée sur le chemin ? Plus de cinq. Devinez dans combien j'ai marché ? Quatre. Évidemment, j'avais trouvé ça intelligent de mettre mes baskets blanches, mais elles ont légèrement changé de couleur à cause de mes multiples accidents du matin.

J'arrange une mèche de mes cheveux et referme rapidement mon casier en faisant attention à ne bousculer personne. Scott m'aperçoit et s'éloigne d'une partie de l'équipe pour venir m'accoster :

— Alors t'es parti sans moi ce matin ?

— M'en parle pas, j'ai dû courir pour être à l'heure ! me plains je.

— Waouh ! Toi ? Tu as couru ? Mais que t'arrive-t-il Luna ? me demande-t-il le sourire pendu aux lèvres.

Je roule des yeux et commence à avancer dans le couloir sachant pertinemment qu'il va me suivre. J'aperçois au loin une partie de l'équipe de basket me reluquer de haut en bas. Niveau discrétion, on repassera. Cette bande de débiles doit se sentir obligée de faire des remarques sur ma tenue puisqu'ils ne quittent pas mon postérieur des yeux. Très charmant.

— Oui, c'est surement un de mes talents hors du commun. Dis-moi, est-ce que tes collègues de sport ont déjà vu une fille ? Parce que j'ai l'impression d'être un extraterrestre ! dis-je en les pointant du doigt.

Je sais que montrer les gens du bout du doigt n'est pas très poli, mais les regarder avec insistance ne l'est pas non plus. Je ne fais que me mettre à leur niveau après tout.  Je leur lance mon plus beau sourire hypocrite accompagné d'un signe de la main pour qu'ils se rendent compte du ridicule de la situation. Pourtant, alors que je croyais qu'ils finiraient par tourner le regard en ayant légèrement honte, ils n'en font rien. Leurs regards sont même plus insistants.

— Ouai j'avoue que les nouveaux sont un peu bizarres, mais ils sont cool, parfois.

Je continue d'avancer en direction des bancs en essayant d'ignorer majestueusement les gros lourds qui s'entrainent avec Scott. Au loin, j'aperçois trois grandes têtes brunes courir dans notre direction. Le premier à arriver est Oliver et il se sent obliger de m'attraper par les jambes pour me porte tel un sac à patates. Tiens, encore une excellente idée, comme ça les nouveaux pourront regarder mes fesses sans même que je ne m'en rende compte ! Je pince légèrement la peau de son dos et il ne tarde pas à me reposer les pieds sur Terre. Il me toise quelques secondes avant de descendre son sac à dos de ses épaules pour en sortir mes crayons de couleur.

— Je les ai enfin retrouvés ! Tu sais où ils étaient passés ? Dans la niche de mon chien, s'écrie mon ami.

J'écarquille les yeux et manque de glousser en entendant ça. Voilà six mois qu'il a perdu une boite de crayon de couleur que je lui avais prêtée. Il n'y a vraiment qu'Oliver pour perdre des choses comme ça et les retrouver dans des endroits si saugrenus ! Il est aussi du genre à ne pas savoir garder un secret. Malgré qu'il fasse partie de mes amis, je ne lui confie que très peu de choses. Une fois qu'Oliver sait quelque chose, vous pouvez être sûr que la terre entière sera au courant dans l'heure qui suit !

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