Chapitre 2 : Peut-être l'a-t-elle cherché ?

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Angie et moi marchâmes pour s'en retourner à la maison, lorsque notre journée d'école fut terminée. J'avais gardé l'article de journal que Norrie m'avait mis dans ma figure pour attirer mon attention, l'article de ma mère en page couverture. Je vis alors qu'elle avait glissé un mot à propos de mon anniversaire à la toute fin de son article. Puisque nous étions un petit village, je m'attendais à recevoir des souhaits de joyeux anniversaire souvent. Et c'est bien ce qui se produisait, lorsque je croisais divers membre de notre communauté.

J'avais remercié ma mère, en l'appelant par la télé-communication, un téléphone public marchant comme pour Skype, tout en lui mentionnant que je rentrerais après le souper, puisque, malgré son emploi, Angie voulait tout de même fêter mon anniversaire. C'est pour cette raison qu'elle m'emmena manger au petit resto-bar du coin, le Sweetbriar Rose. Elle connaissait bien la propriétaire, tout comme moi, alors, on aurait pas de difficulté à avoir un petit repas à moitié prix, voir même gratuit.

- Ton patron ne va pas t'arracher la tête, sachant que tu n'es pas à ton poste ?, lui demandai-je en serrant l'article de journal dans mon sac.

- T'as pas à t'en faire pour ça. De toute façon, je suis sa meilleure vendeuse, alors, il me pardonnera mon petit retard. C'est pour une bonne cause de toute façon.

- Je trouve que le cadeau que je t'ai offert est nul, maintenant, dis-je en regardant ma nouvelle paire de Nike.

- Oh, arrête, tu veux ! Je l'ai fait de bon coeur. Après tout, au nombre de fois où tu m'as évité toutes ces heures de retenues et de travaux supplémentaire à l'école... Je devais trouver quelque chose pour me faire pardonner.

En effet, je l'avais aidé beaucoup, puisque c'était moi qui faisait porter son chapeau, en accumulant ces heures. Mes parents avaient du mal à croire que je puisse faire cela, mais ma mère savait très bien que je faisais ça pour aider Angie. Elle trouvait qu'elle abusait sur moi, mais elle s'avait que c'était une bonne fille. Seulement, elle changerait sûrement d'idée sur son cas si jamais elle apprenait qu'elle était une vendeuse de drogue.

- Tes clients sont tous de Chester's Mill ou ça t'arrive de quitter un peu la ville pour en vendre ailleurs ?

- Désoler, mais confidentialité des clients. Je suis déjà assez généreuse que de t'avoir révélé mon lourd secret, alors, n'abuse pas, s'il-te-plaît.

- Je sais, je sais, pardon... Mais ça a dû te faire plaisir de m'en parler, non ?

- Plaisir ?

- Je me suis peut-être mal exprimé, mais tu sais très bien ce que je veux dire.

- Je sais : Que ça m'a soulagé de l'avoir dit à quelqu'un. Eh bien, tu as raison. Y'a des moments durs dans le métier et c'est pas toujours facile.

Nous étions enfin arrivées au restaurant de Rosa Twitchell. Lorsque nous sommes entrées, on aurait dit que la ville s'était réunie au grand complet, puisqu'il y avait beaucoup de monde. Quand ils me virent arriver, ils crièrent en chœur : « Joyeux anniversaire, Cassandra ! ». Ils lâchèrent des ballons soufflés à l'hélium dans la salle et je vis qu'ils se séparèrent en deux pour laisser place à mes parents, un gros gâteau d'anniversaire dans les mains, seize bougies d'allumées dessus. Je regardai alors Angie.

- Avoue que t'étais au courant.

- Je vois pas ce que tu veux dire, dit-elle en haussant les épaules et l'ayant dit sur un ton sarcastique.

Je ne m'y attendais pas du tout. Mes parents s'avancèrent plus proche de moi, afin que je souffle mes bougies d'anniversaire. Je pris alors une grande inspiration et je soufflai le tout. Tout le monde applaudit par la suite et Rosa s'avança près de nous.

The Lead Soul (The Last of Us et Under the Dome)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant