Alpha [ Itachi x mâle reader ]

Chapitre XI

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Peut-être 10 minutes ou 15. Pas plus je pense. Ma tête est un bordel que j'essaye de remettre en ordre. Je ne sais plus quoi penser, quoi faire. A un moment c'est un connard qui trompe sa moitié, puis en faite non, elle est morte, et je lui ai balancé toutes ces horreurs. Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ? On va se séparer comme ça ? Sans jamais s'expliquer plus que ça ? Ce serait bien non ? Juste laisser cette histoire inachevée sans aller plus loin. Mais Je dois bien reconnaitre que j'ai adoré notre échange de l'autre soir et si c'était à refaire je pense que malgré toute cette histoire, je le referais. Pour sentir son souffle sur mon cou, ses mains glisser sur ma taille, sa langue caresser la mienne avec une sensualité sans limite.

J'aimerais passer une nuit dans ses draps, une vraie nuit, où il pourrait me pénétrer et me combler. Je veux pouvoir m'endormir à ses côtés entouré de la chaleur de sa peau sans penser à toutes ces choses. J'aimerais lui caresser le visage quand il pleure pour l'apaiser, lui murmurer de doux mots quand j'entends sa voix se fissurer. Pourquoi je pense à ça maintenant ? Au fond je ne connais même pas ce gars, mais ce désir est comme un instinct au fond de moi, j'y pense inconsciemment. Comme si c'était l'animal de l'autre soir qui me criait ce que je devais et voulais faire. Peut-être est-ce un reflexe animal qui remonterait à mon genre, ma race. Je ne sais pas et je n'ai pas envie d'y penser. Imaginer qu'une partie de moi pourrait me contrôler sans que je sois consentant me terrifie, c'est un peu ce qu'il s'est passé l'autre soir avec l'alpha.

Mon téléphone vibre dans ma poche, c'est Sasuke. Sans attendre je décroche.

_ (T/p) tu es où ? S'exclame la voix grave à l'autre bout du fils inquiète.

_ Hum... Je commence mais quelqu'un me coupe.

_ Itachi et Mikoto sont revenu ici sans toi, tu es où bon sang ! Crie Naruto cette fois qui a sûrement arraché le portable du brun de ses mains.

_ Tu vas rire. Je murmure amusé par la scène.

_ Oui j'ai hâte de rire, fait l'oméga d'une voix ironique.

Je marque une pause entre notre échange puis lâche finalement en soupirant.

_ Je me suis perdu

Un autre moment de silence se fait, puis d'un seul coup le rire du blond me parvient. Il semble mort d'amusement.

_ Oui bah c'est bon hein ! Je grogne. C'est trop grand ici !

Je décris ensuite l'endroit où je suis à mon nouvel ami qui de suite comprends où je dispose. A peine cinq minutes plus tard je vois la belle touffe blonde de Naruto se présenter à moi. Et comme je le pensais le blond m'a raccompagné tout en se foutant ouvertement de ma gueule. Nous nous engageons dans une pièce qui m'est encore inconnu, elle est comme tout le reste de la maison très lumineuse. Elle est tout en longueur et une grande table règne au milieu entouré de personnes qui s'installent.

_ On va manger. M'informe Naruto s'emparant de ma main pour me guider une nouvelle fois.

Sans un mot je le suis comme un petit chien. Quand il s'arrête enfin, je remarque Sasuke debout juste en face de nous devant sa chaise. A sa gauche sa mère déjà assisse qui discute enjouée avec son mari toujours sur ses pieds. Itachi n'est pas là, pas encore je présume.

_ Alors tu as visité le manoir ? Ricane le brun qui s'est installé en ricanant.

_ Il trouve ça très beau, n'est-ce pas (T/p) ? Répond Naruto à ma place en imitant son amant pour se retrouver en face de lui.

Je soupire puis m'assois à mon tour à côté du blond. Le couple rigole et engage une conversation, je ne mis intéresse pas et je sors mon téléphone de ma poche. Je n'ai pas grand chose à y faire mais je ne veux pas parler. Je dévale ma galerie de photos m'arrêtant quelque fois pour relire des memes aussi cons les uns que les autres. J'ai vraiment un humour de merde quand j'y pense. L'autre fois je marchais avec Elise dans les couloirs de la fac et celle ci a fait tomber une feuille. Et c'est en se penchant vers l'avant qu'elle lâcha un long et gros pet qui résonna dans toute la pièce. Je suis sûr qu'il sentendait aussi dans les salles de classe. Puis presque instantanément jéclatai de rire et je ne pouvais pas m'arrêter. J'y ai pensé tout le reste de l'après midi et je ricanais dans mon coin. Elise m'a frappé plusieurs fois ce jour là, mais c'était plus fort que moi je ne pouvais pas arrêter de rire. Mieux vaut en rire qu'en pleurer, n'est-ce pas ?