Alpha [ Itachi x mâle reader ]

Chapitre XV

En me réveillant toutes ces émotions que j'avais ressenties avec l'Uchiha avaient disparues laissant place à cette boule dans le ventre qui me rappelait cette minable situation. Pendant un moment j'essaye de me souvenir de toutes ces sensations qui m'ont parcouru, mais elles semblent beaucoup plus fade, insignifiante comme si ça s'était passé il y a longtemps. Je me lève péniblement, puis reste de longue secondes à fixer mes pieds, plongé dans mes pensées, puis comme un être sans âme je regarde l'heure sur mon cellulaire. Il est 11h37, trop tard pour aller en cours, et pas assez pour ne pas rendre visite à ma mère. Je soupire et vais me préparer avec une lenteur extrême.

Une fois prêt, je sors en replaçant mon masque correctement, mes patchs dissimulant mes phéromones et donc mon être, même si je pense que seul avec mon gabarie on peut facilement deviner mon genre. D'ailleurs sur mon chemin, plusieurs personnes me renifle discrètement, mais pas assez pour que je les vois, intriguer par mon absence d'odeur. C'est mon quotidien, à chaque fois que je sors dehors, j'intrigue les gens.

Arrivé à l'hôpital, la réceptionniste me jette un regard sans me prêter plus d'attention que ça. Je monte alors les escaliers sans grande joie, juste du vide et de la fatigue. Sur le coup je m'en veux un peu, visiter ma mère était toujours pour moi un moment de bonheur et que ce soit quelque chose que j'appréhende à présente me met mal à l'aise. Arrivé devant la porte de sa chambre, je frissonne légèrement.

En entrant la pièce est silencieuse comme dénuée de vie et de joie. Je m'approche du lit après avoir fermé la porte et remarque ma mère étendue, la tête appuyée lourdement contre l'oreiller. Elle dort ? Je pose alors ma main sur son épaule, tandis qu'elle est de dos à moi, et la position sur le dos. Son visage est fermé, stricte et raide. Si elle est effectivement dans les bras de Morphée elle ne doit pas faire un rêve des plus plaisants. Je grimace, est-ce que je l'a réveille ou je l'a laisse se reposer ? J'hésite un moment avant de soupirer en prenant conscience de mon égoïsme. Maman est malade, il est normal qu'elle soit fatiguée. Je m'assoie alors sur la chaise à ses côtés et attends.

Un énorme mal à la nuque me prend et me fait geindre de douleur. Je relève la tête en constatant que je me suis endormi assis. Après tout le stress auquel je fais face compréhensible que je sois fatigué moi aussi. Je me lève en me craquant les vertèbres pour essayer de soulager mes douleurs, mais sans succès. Alors, dans les vapes, je sors de la chambre pour me diriger vers un distributeur de café automatique. Je ne sais pas quelle heure il est, il me faut juste quelque chose pour bien me réveiller et repartir d'un bon pied. En goutant à la mixture chaude je grimace à cause de l'amertume. Leurs cafés sont vraiment dégueulasses.

En revenant dans la chambre je remarque le soleil se coucher, sa lumière éclaire la pièce d'un couleur d'or orangé. C'est pas vrai j'ai tant dormi que ça ? Posant le gobelet sur la table de nuit de la chambre j'attrape mon téléphone. 17 heures, et un message de l'alpha ? Je m'empresse de le lire :

'Salut, j'espère que tu as passé une bonne journée :) Je voulais m'assurer que tout allait bien et te demander s'il serait possible de te revoir, je sais que c'est précipité mais j'ai vraiment envie de te revoir vite. Enfin voilà, à plus tard :)'

Je souris inconsciemment à son texto, c'est mignon, très précipité certes, mais mignon. Je crois que je plais vraiment à cet alpha, et pas que pour une histoire de plan cul et il a de la chance puisque c'est réciproque. Il faut que je parle de notre flirte à maman elle sera conten-. Je fais volte face. Maman. Je me retourne bien vite vers le lit et constate que ma génitrice n'a pas bougé d'un poil. Ce n'est pas normal. Inquiet, je m'avance doucement jusqu'à elle, je pose mes genoux par terre pour être à sa hauteur et lève ma main pour la secouer.

_ Maman, je l'appelle l'inquiétude me serrant la gorge. Maman, réveilles toi, tu as assez dormi.

Aucune réponse de sa part. La panique commence à s'emparer de moi. Mes yeux commencent à se remplir de larmes, j'imagine le pire. J'agite son corps un peu plus brusquement.