Alpha [ Itachi x mâle reader ]

Chapitre XIV

Cet après midi je décide de sécher encore une fois les cours. Je suis parti de l'hôpital sous le regard noir de mon père qui revenait dans la chambre, un café en main. Je me suis excusé puis j'ai quitté l'établissement. En rentrant j'ai trainé des pieds puis me suis arrêté dans l'épicerie au coin de ma rue pour m'acheter des pots de glaces et quelques douceurs pour ensuite les engloutir sans remords une fois arrivé chez moi.

Coucher sur mon lit je regarde le plafond une cuillère pleine de glace dans ma main. J'ai le cœur qui se serre alors que le visage souriant de ma mère me vient en tête. Je n'ai pas envie de rentrer encore une fois dans cette affreuse période. Je ne veux pas repasser pas là, ni que ma mère ait à subir ça, comme sa mère avant elle. Doucement de forts picotements gagnent mes yeux et les remplis de larmes. Ma gorge se serre, comme si un serpent s'entortillait autour d'elle. Je gémis désespérément essayant de retenir ces gouttes salées de sortir de mes yeux mais rien n'y fait. Elles viennent couler sur mes joues, retraçant leurs courbes avant de s'élancer dans le vide et s'écraser sur le coton de mon plaid. S'en suit alors un long moment où je déferle ma tristesse dans le vide, pleurant à chaud de larmes sans pouvoir m'arrêter.

Je ne me souviens même pas m'être endormi. Pourtant j'ouvre les yeux et il fait noir dehors. Je me redresse avec difficulté, la bouche sèche et les yeux irrités. Je renifle grassement et vais me prendre une bouteille d'eau dans le frigo, mais c'est en ouvrant celui-ci que je constate un pack de bière. Sans hésitation je me baisse pour aller extraire une canette et l'ouvrir en fermant le frigo. Ouvrant la bouteille je me dirige vers ma salle de bain où je me fais couler un bain.

Dans l'eau chaude je tente de me détendre du mieux que je peux, enchainant les boissons. Je repense à tout ce qui s'est passé dans la journée, à cette nouvelle, à mon attirance envers cet alpha. On va se voir demain soir, mais je ne sais pas si je m'en sens capable. Je veux dire, je ne voudrais pas commencer à chialer devant lui et devoir lui expliquer ma vie. Pourtant l'idée qu'il vienne me prendre dans ses bras pour me consoler ne me dérange pas, au contraire j'en serais ravi. J'aimerais sentir la chaleur d'un corps qui me serre contre lui, pouvoir apprécier les caresses effectué sur ma peau pour me rassurer, humer son odeur qui se mêlerait à la mienne et qui formerais ensemble un parfum exorbitant.

Le lendemain, je suis venu à l'école en mode touriste. Les écouteurs bien enfoncés dans mes oreilles j'ai à peine dit bonjour à Elise qui de ce fait m'a boudé toute la journée. Je n'écoute gère les explications des professeurs devant moi, me concentrant sur mon cahier où de multiple dessins étaient visible. A la pause de midi je ne mange pas, ne m'en sentant pas capable. Je ne sais pas si je vais pouvoir manger avec lui ce soir, je me sens faible et vulnérable et je ne veux pas lui faire cette impression. Mais je pense qu'il est trop tard pour soudainement annulé, puis ce serait vraiment déplacé et impoli.

En rentrant chez moi je me suis forcé à ne pas pleurer pour ne pas que mes yeux gonflent et rougissent. J'ai pris une douche, une longue douche, si longue que j'ai bien failli arriver en retard. C'est essoufflé par ma course que j'arrive à notre point de rendez-vous. Une rue que je ne connais pas vraiment, et c'est en arrivant dans celle-ci que j'ai compris pourquoi. Une multitude de magasin et de restaurant de luxe la longeait, même les gens qui y marchaient semblaient être sortis tout droit d'un magazine. Je m'avance peu sur de moi, à côté d'eux je ressemble à un clochard avec mon masque et ma chemise de seconde main. Je baisse la tête intimidé jusqu'à ma destination finale. L'établissement devant moi est somptueux, vraiment majestueux. Je pense même que l'air qu'on respire dedans est payant. Sérieusement ? Il veut qu'on mange ici ? Mais c'est un dingue !

Je rentre très mal à l'aise et l'homme de l'accueil me foudroie du regard. Il est sérieux lui ? Je trouve ça très impoli de sa part, il se prend pour qui ? Je grimace en m'avançant vers lui alors qu'il me toise de façon très arrogante.