Chapitre 3

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Une nouvelle vie venait de commencer pour Kyungsoo. Il l’avait acceptée et avait tiré un trait sur le passé. Ses enfants, et les Choi étaient ses nouvelles priorités. Ce nouveau tableau qui se dressait devant lui était magnifique, même s’il avait été peint avec le sang de sa famille et de ses amis.

Et depuis qu’il était de retour au Japon, plusieurs questions le hantaient. Vu la facilité qu’il avait eu à tuer tout le monde pour les empêcher de souffrir, que ferait-il avec sa nouvelle famille ? Ce n’était pas la première fois qu’il tuait quelqu’un pour l’empêcher de souffrir. Il ne comptait même plus le nombre de fois qu’il l’avait fait. C’était comme un automatisme pour lui. Quand une personne souffrait beaucoup trop, il se sentait obligé d’abréger automatiquement ses douleurs présentes et futures. En serait-il de même avec les Choi, Kibum, ou ses enfants ?

Ces pensées l’empêchaient presque de dormir. Si au début il arrivait à le cacher, maintenant, tous, même ses enfants sentaient qu’il n’allait pas bien. Minho et Kibum se faisaient énormément de soucis pour lui et tous les deux savaient que c’était lié à ce qu’il avait fait. Ils ont essayés de le faire parler, mais le chat niait à chaque fois, leur disant qu’il allait bien.

Kyungsoo faisait tout pour aller mieux, pour que les autres arrêtent de s’inquiéter pour lui, mais c’était dur. Si au moins ses enfants acceptaient les Choi, ça irait plus vite. Mais à chaque fois qu’ils le voyaient, ils appelaient leur papa à l’aide. Plutôt que maman, ils ne répétaient que papa, quand les Choi apparaissaient dans leur champ de vision. C’était vraiment très pénible pour son cerveau et son cœur.

-Kyungsoo. Il faut qu’on parle. Dit Kibum.
-Je suis en train de faire de la compote pour les bébés. Ça ne peut pas attendre ? Demande le chat lassé.
-Non. Insiste Minho.
-Je vous écoute alors. Fait-il en se tournant vers eux.
-A propos de ton état-
-Je vais bien Minho. Le coupe directement le chat.
-Non justement ! Tu ne vas pas bien. Je ne suis pas idiot et personne ne l’est dans cette maison.
-On a bien compris que tu n’allais jamais nous en parler. Mais arrête de dire que tu vas bien.
-Si vous savez déjà tout ça, que voulez-vous alors ?
-Que tu ailles voir un psy.
-Vous êtes sérieux ? Demande-t-il, légèrement énervé.
-Nous ne voulons que ton bien. Le rassure Kibum. Si encore tu avais bien voulu nous en parler à nous, on n’aurait pas eu besoin d’en arriver là. Mais il faut que tu en parles sinon, tu n’iras jamais mieux.
-Il existe des choses dans la vie, qu’il ne sert à rien de raconter. Tu peux les raconter, et écouter les conseils des autres pour t’aider, mais rien de ce que tu entendras ne changera la réalité ou ton opinion personnelle. C’est le propre de la dépression. Dit le chat, agacé.
-Donc tu admets être en dépression ? Demande Minho.
-Qui ne l’est pas ?! Répond Kyungsoo, piqué au vif.
-Kyung, écoute. Je suis ton maitre et je m’inquiète pour toi. Tout ce que je veux, c’est que tu sois heureux. Tu ne vas quand même pas m’en vouloir pour ça… Demande tristement Minho.
-N- non !
-Alors s’il te plait. Accepte. Je ne veux pas t’obliger à tout me dire. Fait-il en se plaçant devant lui.

Maintenant qu’il était plus près, Kyungsoo se rendait compte d’à quel point Minho semblait inquiet. Il s’en voulait d’infliger ça à son maitre. Alors pour le bien de tous, et le sien, il accepta. Sa décision fit énormément plaisir aux deux hommes.

C’est ainsi qu’il se retrouva à marcher dans le quartier, ses deux bébés dans le landau, une adresse à la main. Minho avait demandé à ce qu’il prenne une voiture et un garde du corps, mais il avait vraiment besoin de marcher. Il sorti d’un pas tranquille avec ses bébés. Eux non plus n’avaient pas l’habitude de sortir. Alors c’était une découverte du monde pour eux. Il n’y avait pas beaucoup de soleil et le temps n’était pas trop glacial alors c’était parfait pour une petite balade. La clinique n’était pas trop loin de la maison. En 30 minutes de marche, il la trouva. Etonnement, la clinique était vide à son arrivée. Il s’avance vers le réceptionniste.

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