Chapitre 6 : Triste aveu

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Nightmare tombait davantage en amour pour sa fille au fil des jours. Il savait profiter pleinement de son congé paternité. Pour Ccino en revanche rien n'avait changé. Il assurait les soins primaires et c'était suffisant. Il n'y avait pas de place pour les câlins, les baisers, les frotte-nez, mais seulement quelques sourires de temps à autre lorsque le barista était dans ses bons jours qui étaient choses rares. Des collègues de travail et des habitués du café venaient au compte-goutte pour rencontrer la petite merveille comme Nightmare l'aimait l'appeler. Toute l'attention était porté sur elle, au même titre que le barista lorsqu'il était gros*. Ceci n'avait point échappé à Ccino qui venait à regretter ces moments où l'on prenait soin de lui, accentuant sa tristesse et son amertume à l'égard de Melancholy.

Son attitude ne pouvait être vu seulement par Nightmare qui, une fois les joies du renouveau passé, avait enfin remarqué la façon d'être exigu de Ccino. En effet, plus le temps passait plus l'investissement et les initiatives étaient subtilement moindres. Même un enfant montrait plus d'intérêt à son poupon sans vie et fait de plastique que la mère à son enfant. Pourquoi Ccino ne lui parlait pas ? Pourquoi ne l'affublait-il pas de surnoms mignons ? Avait-il été démonstratif ne serait ce qu'une fois ? Et encore si cela n'était qu'une question de paraître, peut-être que le gardien de la négativité se serait peu interrogé. Il y avait une seule chose qui lui mit principalement la puce à l'os temporal, le reste ne tombait que sous le sens. Ccino lui cachait quelque chose, et ça avait certainement un rapport avec leur fille. De surcroît le barista semblait plus en proie à l'irritabilité depuis qu'il était sortit de la maternité. A trois jours de la reprise du travail après une quinzaine de congé, Nightmare commençait à s'inquiéter à l'idée de laisser son amant tout gérer seul. Alors il se vit contraint de le faire parler.

Le soir, la petite couchée, il proposa un chocolat viennois parsemé de guimauves à son bien-aimé sur le canapé. Il tenait à ce que les conditions soient favorables pour recueillir des confidences. Le barista trop heureux de passer un agréable moment avec Nightmare ne se douta point du subterfuge. Il se collèrent l'un contre l'autre sous un plaid sirotant leur breuvage doux et sucré. Dès qu'ils eurent terminé, Nightmare passa son bras derrière son amant l'invitant à se laisser dorloter. Il engagea la discussion accompagnée de caresses.

- Te souviens-tu mon ange, lorsque je commençais à venir dans ton café, tu tenais un petit bol de guimauve trop heureux de pouvoir les gober, et qu'en un coup de tentacule je les ai fait valser dans l'air sans prévenir ?

Ccino esquissa un rire étouffé.

- Ils étaient retombés sur toi, répondit le barista, tu ne t'y attendais pas, c'était si drôle. Et toi mon amour, te souviens-tu la fois où le jour de la Saint-Valentin une foule anonyme m'avait offert mille présents et qu'après ça tu étais entré en trombe prêt à en découdre ?

Nightmare fit une mou et leva les pupilles au plafond.

- Personne ne te méritait, moi compris... Il fallait bien que quelqu'un agisse !

A ces mots le barista posa son index sur les lèvres de son compagnon.

- Oh mon Nighty tais-toi ! Je n'oublierai jamais la fois où j'ai été gravement malade et que tu as veillé sur moi. Tu étais parti du jour au lendemain en pensant ainsi. J'ai attendu si longtemps que tu revienne et après des années d'espérance tu m'es apparu comme un miracle. Mon miracle à moi. Je ne souhaite qu'être avec toi et seulement toi !

Nightmare prit cette main qui l'avait invité au silence et la câla contre sa joue l'air emplis de compassion.

- Et toi Ccino, te souviens-tu pourquoi je suis tombé amoureux de toi ?

Mon baby bluesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant