Mon baby blues

Chapitre 10 : Les yeux du monde entier

- Choly !

Nightmare suivi de Mme Jackie retrouva sa fille dans les bras de son amie qui patientait dans le hall. Il n'attendit pas pour l'arracher et la prendre contre lui. Le bébé exprimait des plaintes discrètes comme trop épuisé pour pleurer davantage.

- Là, là, mon bébé, papa est là.

Choly hoquetait sur l'épaule de son père en s'agrippant à ses vêtements tandis qu'il la berçait et lui caressait le dos.

- Que se passe-t-il ? Finit par demander la sage-femme.

- Elle ne veut pas manger... Répondit Toriel. Elle n'a rien pris depuis hier soir et je crois qu'elle ne se sens pas très bien.

- Oh pauvre chérie...

Nightmare ne dit mot trop accaparé par l'état de sa merveille. Il sentit une quantité anormale de négativité par rapport à son âge, moins que la veille mais toujours présente. Choly souffrait du contre coup qui lui avait coupé tout appétit.

- C'est à cause d'hier soir... soupira-t-il tristement.

Mme Jackie croisa les bras.

- Cette situation n'aura que trop duré ! Il va falloir travailler ensemble pour le bien de Choly, de M. Sans et vous même. Pour l'instant cet enfant meurt de faim. Venez avec moi avec la petite, je vais vous trouver un coin tranquille pour qu'elle soit à l'aise à vos côtés. Peut-être acceptera-t-elle de recevoir son lait de votre main.

Elle se tourna ensuite vers Toriel.

- Majesté, allez rendre visite à la maman, M. Sans a besoin de beaucoup soutien.

- J'y vais de ce pas.

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La réveil avait été difficile pour le barista ce matin-là. Il avait eut les mêmes symptômes d'un lendemain d'une soirée trop arrosée. Avoir versé trop de larmes lui avait donné la migraine et il avait finit par beaucoup transpirer sous ces couches de laines. Heureusement les infirmières étaient rapidement revenus pour lui apporter le petit-déjeuner ainsi que de quoi calmer les maux. Il eut ensuite la visite de Mme Jackie qui avait réussi à le pousser à la confession. Cette dernière s'était montré à la fois douce et professionnelle dans son approche. Ccino ne s'était point senti jugé même si il en pensait pas moins vis à vis de lui-même. Il passa les heures qui suivirent à regarder le plafond ou la fenêtre donnant sur l'extérieur, et de temps à autre piquer un petit somme. C'était tout ce qu'il demandait : un peu de calme et de tranquillité.

Ce fut en plein sommeil qu'il crut sentir quelque chose de doux lui effleurer sa main. Le squelette ouvrit doucement ses orbites et tomba nez à nez avec Toriel qui le salua d'un sourire compatissant.

- Sans...

Ccino se frotta le coins des yeux et se redressa.

- Toriel ? Que fais tu ici ?

- Je suis venue voir comment tu allais. Te sens tu mieux ?

Le barista haussa les épaules l'air de dire qu'il n'en savait rien, sinon qu'il avait connu meilleurs jours.

- Tu nous a vraiment inquiété hier soir. Tu avais l'air de tellement souffrir mon pauvre Sans. Je... je suis désolé de ne pas avoir pu t'aider... Dit la reine en frottant le bras de son ami.