CHAPITRE 9 : Une découverte macabre

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Nous sommes tous abasourdis. Personne ne s'attendait à avoir cette réponse. Je leur dis alors :

- Pourquoi aurions-nous besoin d'aide ? Et qui êtes-vous ?

- Nous sommes des soldats sous les ordres d'Hitler mais nous sommes contre ses idées et nous savons ce qu'il veut faire en profitant de cette guerre.

Il ajoute :

- Nous savons que vous voulez tuer le Fürreur et nous voudrions vous aider.

Je les questionne alors :

- Combien êtes-vous ?

- On est vingt-quatre, vingt-cinq avec moi.

Vingt-cinq personnes, nous serions cent-un. Ce ne serait pas de refus, mais comment être sûr qu'ils ne venaient pas pour nous tendre un piège. Je ne pouvais pas prendre le risque de les accepter sans savoir quelles étaient leurs réelles intentions. Je poursuis mon interrogatoire :

- Comment connaissez-vous notre projet et comment saviez-vous que nous nous trouverions sur ce chemin à cet instant précis ?

- Et bien à vrai dire, un camion blindé nazi qui explose est rarement une annonce d'alliance. Nous avons donc décidé de comprendre ce qui s'était passé et de fil en aiguille nous sommes arrivé jusqu'à vous. D'ailleurs votre groupe est plus grand que nous le pensions, on nous avait annoncé une petite vingtaine de personnes, et là vous êtes beaucoup plus.

Je lui réponds alors :

- Et vous, vous nous dites que vous êtes vingt-cinq, pourtant vous n'êtes que deux dans ce camion.

- Les autres sont dans d'autres camions, on voulait vous éviter de faire trop de marche jusqu'à votre prochaine destination.

Après un très court instant de réflexion, je leur dis :

- Prévenez vos amis qu'ils peuvent faire demi-tour, nous n'avons pas besoin de votre aide.

J'avoue ne pas avoir confiance en eux, peut-être devrais-je ? Je préfère ne pas prendre de risques. Et s'ils se retournaient contre nous durant le combat ? Ils répliquent alors :

- Vous n'avez aucune chance de mener à bien votre mission sans soldats pour vous aider. Ne vous attendez pas à ce qu'Hitler vous soit servi sur un plateau avec un message vous disant « Allez-y, tuez-moi, je suis tout à vous ». Il vit dans son bunker à Berlin, il est protégé et vous n'aurez aucune chance d'y rentrer. Peut importe si vous tuez deux gardes, si vous passez une porte, vous vous ferez exécuter sur le champ par cinq autres d'entre eux. Vous allez mourir et déclencher le génocide encore plus vite, quand le Fürreur apprendra que la moitié des personnes l'ayant attaqué était porteur de l'étoile juive, il exterminera à main nue chaque juif du monde.

- C'est quand même ce qui se passera. Maintenant, vous descendez du véhicule, il me semble vous l'avoir déjà demandé. Et que ça saute !

Les deux hommes s'exécutent. Je poursuis :

- Maintenant vous allez nous donner vos armes et vous allez réparer la roue. Quand ce sera fait, vous n'aurez plus qu'à prier pour que vos amis vous retrouvent sur la route.

Vingt-cinq minutes se sont écoulées. Dix-neuf personnes sont restées avec moi, le reste du groupe a repris la marche. Nous, nous prenons le camion et allons en chercher d'autres du même type pour rechercher nos alliés qui ont repris la marche. Les deux compères venus nous chercher, eux, sont attachés à un arbre.

Au bout de deux kilomètres nous dépassons le groupe. Finalement, pour nous vingt, le chemin n'aura pas été trop dur. J'espère qu'il n'arrivera rien aux autres.

Après quarante minutes de route, nous arrivons à Stahnsdorf. C'est un village un peu plus grand que les autres mais sans plus. Pour tout vous avouer, on ne se doute pas vraiment qu'on est à seulement vingt kilomètres de la capitale, et à vrai dire, on ne se rend pas vraiment compte que le pays est en guerre, un bistro est ouvert, des gens rigolent, dansent, boivent, jouent au billard, d'autres se promènent en famille ou entre amis. Soudain, je remarque quelque chose au loin qui me fait dire que la paix de ce village ne durera pas énormément. Au bout d'une rue étroite, j'aperçois un étendard rouge avec un rond blanc au centre, faisant le contraste avec le svastica noir positionné sur la pointe. Seul bémol pour la paisibilité de ce village, une phrase est écrite sur le drapeau du parti nazi : « J'ordonne la mort d'Hitler, ou Hitler ordonnera notre mort à tous. ». Je propose donc d'aller voir l'habitant de cette maison. On frappe à la porte, aucune réponse mais la porte s'ouvre lentement, celle-ci était ouverte, défoncée.

La scène que nous découvrons n'est pas jolie à voir... Un homme gît au sol, sa tête à plusieurs mètres de son corps, le sol est rempli de sang et d'empreintes de pas. En observant d'un peu plus près, on remarque que l'homme, ou ce qu'il en reste est devenu une passoire vu le nombre exceptionnel de coups de poignard qu'il a subi. Nous décidons de nous aventurer dans la maison. Soudain tout le monde s'arrête, un craquement de bois vient de se faire entendre, un bruit plutôt inattendu étant donné que nous marchons tous sur du carrelage. Je lève les yeux et vois une trappe. Nous décidons de l'ouvrir pour voir ce qui se cache derrière, c'est un grenier, je prends l'initiative de monter avec deux autres personnes. Personne ne s'attendait à voir cela en entrant dans cette pièce.

[Insérer un titre] Tome 1 : Le premier voyageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant