| Je me laisse mourir |

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Juin 1999

Il était chez lui, fatigué de tout. Il avait tout quitter pour se fondre dans un mensonge irréaliste. Seul dans cette maison, il n'arriva plus à résister, la tentation de se morfondre était plus forte que lui.

Les jours d'après étaient le début d'une longue descente au enfer, il ne mangeait plus d'inquiétude, n'arrivait plus à se voir dans un miroir sans se donner envie de vomir.

Enfermé dans sa chambre, il contemplait son bras avec l'envie de l'arracher. C'était fini mais la marque sur sa peau lui rappelait à quel point il avait été hideux.
Il avait honte, honte de lui, de sa famille. Honte d'être un lâche et un fils de lâche, honte d'avoir obéi pour commettre des atrocités.

À chaque fois qu'il fermait les yeux, il la voyait courir rejoindre les rangs de Poudlard, se battre férocement aux dépand de sa propre vie. Elle avait été une infinité de fois plus courageuse que lui, il était toujours resté en retrait pour fuir, il se trouvait immonde. Et il en pleurait et voir ces larmes rouler sur ses joues pâles le rendait encore plus faible qu'il ne l'était déjà et le dégoûtait.

Il n'hésitait pas à se lever et tout détruire dans toutes les pièces, les cadres de sa vie brisée, les meubles en bois nobles et leur contenu de feuilles blanches sur lesquelles éclatait un encrier en cristal.

Même la montre à gousset en or, un, soit disant, héritage, avait cessé de fonctionner. Il ne vivait plus que la même heure en boucle, 24 fois 15 heures 21. Et le jeune homme ne le remarqua pas avant 2 mois et 9 jours.

Au fur et à mesure la moquette noire était jonchée de tout le mobilier de cette pièce blanche. Il menait une vie bicolore dans cette pièce impersonnelle. Pas une couleur. Il hurlait pour chasser sa peine.
Pleurait pour évacuer la douleur.
Dormait pour combler le vide.

Le blond était maigre à faire peur, les joues creuses, les vertèbres saillantes, il était presque transparent.
Il n'arrivait plus à se lever sans s'effondrer par terre. N'arrivait plus à manger une pomme verte sans vomir.
Il grava des choses sans trop de sens contre les armoires renversées. Le garçon ressemblait à un enfant, assit en tailleur en pyjama. Plus le temps passait et plus il semblait voir une présence qui l'aidait à prendre conscience qu'il n'était pas vraiment seul dans ce vide.

Il continuait de tout détruire, sur son passage y compris lui-même. Le côté dévastateur de la colère qui n'avait fait que de refouler, son démon lui disait que c'était une bonne chose.
Il hurla, se déchira la voix, brûla sa gorge, tomba entre les restes de vie, frappa le sol.
Le résumé de ses journées vides.

Entre les 7 ans de malheurs, il observa son reflet, fendu comme le reste du miroir, les brisures le rendaient incomplet, les fêlures déformé, les larmes flou.
Tout était distordu, falsifié. Un mirage, aussi beau soit-il.

Dans cet enfer qui happait petit à petit sa vie, il y avait des grands sourires sur les photos déchirées. Elle, il est pensait tout les jours, toutes les nuits.

D'ailleurs, Elle, comme il aimait l'appeler, voulait rentrer pour ce jour spécial qui est le 5 juin. Elle faisait le chemin inverse, les bras pleins de cartons débordant de souvenirs qu'elle s'efforçait de ne pas regarder.
Elle glissa sa main contre la poignée et lâcha les cartons. Il était en larme contre une armoire renversée, inexpressif à croire que cela faisait trop longtemps qu'il était resté statue.

Elle vint le prendre dans ses bras et pour la première fois il ferma les yeux sans avoir peur de ce qu'il allait voir derrière.

— Ça va aller, on va s'en sortir, je te le promets. Tant qu'on ensemble, on ne risque rien. Ne pleure plus, je suis là maintenant...

Comme une contine pour enfant, c'était monotone et répétitif. C'était faux mais on y croyait, c'était du par cœur, tellement connu que ça en devenait commun. C'était les mots que l'on disait après un cauchemar, comme si il venait de se réveiller et que tout cela ne s'était passé que dans sa tête.

*****

Toujours aussi joyeux, parce qu'après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Bref dites moi ce que vous en avez pensé  car j'imagine Drago comme ça mais peut-être que vous le voyez autrement.

À la prochaine les berlingots !

𝐇𝐚𝐥𝐥𝐮𝐜𝐢𝐧𝐨𝐠𝐞𝐧𝐞 || 𝗗𝗿𝗮𝗴𝗼 𝗠𝗮𝗹𝗲𝗳𝗼𝘆 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant