| Histoire en sphère |

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Décembre 2001


Alya c'était rendu dans son enfance pour une dernière fois. Juste une fois. Le blond lui tenait la main, il avait peur qu'elle s'écroule.
Ses parents avait décrété que l'heure était venue, les jours s'étaient suffisamment écoulés pour qu'elle connaisse sa destinée.

Tout était dévasté, une sorte de vengeance froide, les murs criblés d'impact qui faisait mal à la jeune fille rien qu'en les regardant. Elle restait là, sans voix, à contempler se qui restait de cette maison, soit pas grand chose. L'odeur âcre de la poussière serpentait entre les brisures du mobilier. Au bout du couloir décoré par des tableaux éventrés se trouvait une porte blanche, intacte.
Son ancienne chambre, rien n'avait bougé depuis son départ. Son lit parfaitement fait, son piano reluisant, son bureau ciré. Elle savait que se cachaient dans cette pièce des trésors inestimables et si cette cachette était resté intouchée par l'ennemi c'est qu'elle était intouchable. Son frère devait être le gardien du secret.

Au milieu de bouts de vie se trouvait sur une armoire une boîte en bois dans laquelle reposait sur un coussin de soie un sphère bleutée. Elle aurait pu la reconnaître entre mille, mais comment était-elle arrivée en sa possession ?
Une relique de famille, sa grand-mère qui avait appris le désastre, avait fait un chemin sinueux pour récupérer le bien.

Un prophétie, comme des millions d'autres qui ont été détruites. Elle regarda avec attention l'objet qu'elle lisait autant bien qu'un livre. Chaque image la faisait resserrer son emprise de peur que cela éclate comme une bulle de savon.

Soudain un bruit de brisures qui hurlèrent de douleur au contact du parquet, puis un vide imposant, presque étouffant.
Au centre la brune baissa la tête entre les restes de vie, éreintée, après des années d'attente lourde et douloureuse elle venait de comprendre à quoi tout ce manège servait.
Elle ne ressentait rien, comme la plupart du temps, elle était juste interdite, dans une sorte d'incompréhension trop compréhensible.
Dans cette bulle trop noire, une pincée de lumière la prit dans ses bras et la serra. Elle ne répondit pas à son étreinte, c'était trop tôt. Il la senta fondre, s'écrouler intérieurement, comme si elle n'était que du sable, elle s'evadait entre ses doigts. Pourtant elle était aussi statique qu'une statue de cire.

— Écoute-moi. Tu peux être sûr que quoi tu dois faire, je serais toujours là pour t'aider.

Elle était silenceuse, une statue de verre rien ne pourrait l'embranler dans ce silence funèbre et pourtant en un coup de vent, elle se brise.

— Je crois pas que pour ça, tu sois d'accord.

— Pourquoi ?

Elle lui expliqua. C'était dur, chaque mot lui écorchait la gorge et il se décomposa. Le blond devint aussi une marionnette de musée, tout juste bonne à exposer en vitrine.
Il aurait pu tout faire mais pas ça.

— Il y a pas une autre issue ?

—Non. Et puis c'est peut être mieux comme ça.

— Certainement pas. Je vais faire comment moi, sans toi. Ça existe pas, ça n'a jamais existé.

— Tu t'en souviendra pas, personne ne s'en souviendra.

Elle reprit son exploration entre les murs de ce qu'elle appelait autre fois "maison".
Tout était déchiré ou déchirant. Un poil trop de souvenir était hébergés ici.

La sorcière senti une présence dans son dos.

— Tu sais, je pourrais m'en souvenir pour deux.

Il se tut et enroula ses bras autour de son ventre. Pourquoi devait-il la perdre alors qu'il avait tant besoin d'elle ? Comme quoi, quelque fois, il ne faut pas forcer le destin, pas celui là en tout cas.

De retour dans le salon, le blond prépara un repas qu'ils degustèrent sous les lustres brisés. C'était doux et calme, pas besoin de parole inutiles. Juste eux deux, qui se bouffaient des yeux pour garder un souvenir de l'âme de l'autre au coin du cœur.


*****


On commence à entrer dans le vif du sujet, là !
À votre avis, que va-t-il se passer ?

Adios les parallélépipèdes !

𝐇𝐚𝐥𝐥𝐮𝐜𝐢𝐧𝐨𝐠𝐞𝐧𝐞 || 𝗗𝗿𝗮𝗴𝗼 𝗠𝗮𝗹𝗲𝗳𝗼𝘆 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant