| À l'Amour |

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Juin 2000



Elle se leva en pleine nuit et s'efforça de ne pas le réveiller. Pour une fois, il ne faisait pas de cauchemar, il dormait juste. La brune remit le draps sur ses épaules et lui caressa du revers de l'index son visage pâle, abîmé par des mois de solitude.

_-*-_

La pente avait été très difficile à remonter, Drago n'en voyait plus le bout. Il lui arrivait encore quelque fois de saccager une des pièces et ce jour là, c'était la salle de bain.
Elle se doutait de quelque chose et le retrouva assit sur le rebord de la baignoire, honteux. Alya ne disait rien, elle le serrait juste dans ses bras sans prêter attention au champs de bataille ambiant.
Par chance il s'était limité à balayer le contenu des meubles et n'avait rien brisé.

— Je suis là, ça va aller... Allez, viens avec moi, on va aller prendre un peu l'air.

Il n'y avait pas grand chose à faire, ses crises étaient lourdes, il se sentait coupable de tout détruire mais elle ne lui en voulait pas. Si il avait besoin de ça pour s'en sortir, alors qu'il le fasse.
Drago avait toujours sut se contenir, jamais il n'avait osé mal lui parler, se défouler devant et sur elle. C'est bien pour ça qu'Alya évitait d'être trop collé à lui, si il voulait qu'elle soit là, il venait lui réclamer un câlin, un peu d'attention.

_-*-_

À pas de loup, la sorcière commença a préparer le petit-déjeuner. Le tout sur un plateau, elle sortit le pled doux étoilé et le mit sur la terrasse encore froide.

Elle se mit sur le bord du lit et lui caressa le visage.

— Amour... C'est aujourd'hui, faut se lever...

Il remua un peu, doucement.
Quelques minutes plus tard, devant le ciel encore mauve du matin, ils contemplaient les étoiles qui, peu à peu, s'effacèrent laissant derrière elles une traînée de poussière qui s'évapora à leur tour dans les dernières pensées offert par les astres.
Un feu de camp chaud se tenait devant eux dansant sur les mélodies douces de guitare.
Sa tête contre son épaule, son cœur contre son âme, liés.
Elle jouait en l'honneur de leur rêves d'enfants enterrés entre les fleurs de juin.
Ces fleurs qui mouvaient en valse avec les herbes folles.
Elles qui pleuraient dans les bras de leur amantes pour ces quelques heures.
Elles qui faisaient s'éveiller le monde devant la lune pour s'endormir sous le soleil.

C'était ces rimes sans mot que l'on soufflait par ses regards médusés qui atteignent qu'une seule personne.
À l'amour.

Il se sentait mieux depuis son retour mais surtout fatigué, se battre contre ses terreurs nocturnes n'était pas facile et le rendait encore plus vulnérable. C'était ce jour là qu'il eu 20 ans, la vie lui semblait soudainement très longue, il avait l'impression d'être confronté à l'éternité dans cet espèce de paradis vide. Il avait presque tout pour être heureux mais ne connaître que ces journées sans rimes, ni raison, qui se ressemblaient étrangement, le rendait fou.

— Un jour tout ira mieux.

— Tu penses ?

— La France est grande, puis quand l'Horreur sonnera à notre porte on partira en Italie et ainsi de suite.

— Et quand l'Horreur sera partout ? On fera quoi ?

— On partira encore plus loin, sûrement rejoindre Honey et les autres.

Il n'avait pas grand chose à dire, le blond savait que c'était la dernière issue et y était préparé. De temps en temps, il y avait déjà pensé pour fuir toutes ces choses mais il avait toujours refusé pour elle.

Le vent sifflait, c'était anodin mais tout les détails étaient des événements.
Alya se leva puis revint quelques minutes plus tard.

— Je pense que tu devrais l'ouvrir maintenant.

Elle lui tendit une petite boîte emballée dans du papier kraft. À l'intérieur il y avait un papier plié ternis par le temps qui ressemblait à un journal.

Une photo et une légende. Rien de plus ordinaire. Un petit blond en costume et une petite brune en robe. Ils souriaient et se tenaient la main. Un geste répété en boucle dans le cadre sépia.

« Drago Malefoy et Alya Avery. Gala du ministère. 1984 »

— Comment ça se fait qu'à Poudlard on se détestait mais avant non ?

— Après que ta famille ai refusé notre marché, mon père a tout fait pour que je haïsse et ça a marché.

— Pas pendant longtemps.

Il regarda la photo, il se souvient de cette nuit là comme si c'était hier. Il se souvient de ce qu'il a pensé d'elle. De toutes les filles que Drago avait pu rencontré à son jeune âge, c'était elle la plus jolie. Son cœur avait battu un peu plus fort sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi et il lui avait prit la main pour s'assurer qu'elle n'était pas un mirage.

Encore aujourd'hui il avait besoin de se conforter dans l'idée qu'il n'ai pas halluciné. Sa plus belle histoire d'amour, sa plus longue, la première et sûrement la dernière. C'était avec elle, Alya.

*****

Voilà c'est un peu plus joyeux d'un seul coup ! (pas pour longtemps haha) (me détestez pas svp)
Comme d'hab lâchez votre PITI vote et votre PITI commentaire, ça me ferait plaisir !

À une prochaine fois les hexakosioihexekontahexaphobes !

𝐇𝐚𝐥𝐥𝐮𝐜𝐢𝐧𝐨𝐠𝐞𝐧𝐞 || 𝗗𝗿𝗮𝗴𝗼 𝗠𝗮𝗹𝗲𝗳𝗼𝘆 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant