| Tricolore décoloré |

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Février 2002


Elle n'avait passé que ses journées à lire depuis qu'elle a acquis le petit trésor.
Comment ça marche, pourquoi, où, jusqu'à quand. Elle savait qu'après elle personne ne pourrait plus s'en servir.

Détruit ou brûler par sa mission fatale. Il deviendrait aussi fou que ses acquéreurs. Probablement refondu ou transformé si il n'est pas envolé. Une existante tragique rythmé par les essais infructueux.

— Ils sont là.

— Bien, j'arrive.

Alya se leva et alla voir ses amis de longues dates: Olive, Isaac, Léna, Léo et Icare.
Assis tous autour d'une tasse de thé, Drago triturait sa cuillère alors que sa petite-amie était d'un calme olympien. Finalement ils s'en allèrent faire un tour dans les rues de la petite France.

C'était vide et particulièrement calme, elles étaient bien plus vivantes en été, c'était indéniable.
Assis dans un parc, ils se souvinrent.

Léna voyait enfin la tête de celui qui avait prit sa place, ses longs cheveux bruns volaient doucement. Merlin qu'elle était contente de voir Alya tout sourire. Elles ne s'étaient pas revu depuis longtemps et ne lui en avait pas voulu, au contraire, elle présentait qu'il fallait qu'elle soit là.

Ils parlèrent France, souvenirs et voyage. Alya, se prit, soudain, à regretter sa vie qu'elle n'avait pas encore quitté. Son monde s'écoulait à mesure que la réalité le détruisait, elle avait mal toujours autant, c'était déchirant.
Elle s'en voulait de devoir faire ce pour quoi elle leur avait demandé d'être présent.
Elle en oublierai presque les mots, par inadvertance, elle si éloquente.

Drago écoutait d'une oreille distraite les étrangers, les barbares en somme.
Son cœur penchait plus vers celle qui l'avait conquis qui ne disait mot, il avait mal pour elle. Il savait si bien qu'après eux ça serait son tour.

— Je... Écoutez moi.

Elle plongea la tête la première, à quoi bon retarder ce qui allait inévitablement se passer. Alya leur avoua la gorge nouée, jamais elle ne s'y habiturait. Un peu d'angoisse la prenait.

Isaac comprenait ce qu'elle avait à faire bien plus que n'importe qui. À lui aussi on lui avait promis une bien triste fin qui l'attendait sur le pas de sa porte. Mais elle, elle le faisait pour une tout autre raison, elle donnait une deuxième chance au monde et ça, même si il ne pourra pas en profiter, il en était reconnaissant.

Léna serrait la main d'Olive de peur qu'il ne réagisse mal. Mais pas un mot, pas un geste, le garçon turbulent qu'il avait toujours été n'était plus. Il avait besoin de temps, juste un peu mais elle ne leur en laissa pas.

Icare se leva et prit la jeune fille dans ses bras, elle pleura un peu. Juste quelques gouttes s'echouant sur le sweat du garçon.

— Je te l'avais dit.

Elle n'avait aucune idée de ce qu'il voulait dire et espérait en savoir plus mais le sourire du brun lui ôta les mots de la bouche. Il était doux et ne semblait pas triste, simplement il savait que ce n'était pas totalement la fin.

Léo l'avait toujours senti, sa meilleure amie était destinée à de grandes choses, tristes mais grandes. Il essaya juste de se trouver une raison à ces larmes mais surtout à ses souvenirs. Une raison pour donner à sens à ce qui n'en n'avait pas. Une raison à cette fin de cinéma sous les projecteurs, théâtrale.

De seul coup, plus rien. Écran noir, circulez y'a rien à voir. C'était son salut, le dernier face à la foule, rideaux rouges, elle partit par l'entrée des artistes.


*****


L'avant dernier chapitre de l'acte I.
Eh beh...
J'espère que cette fiction continue de vous plaire, parce que j'aime beaucoup l'écrire !

À plus les pamplemousses !

𝐇𝐚𝐥𝐥𝐮𝐜𝐢𝐧𝐨𝐠𝐞𝐧𝐞 || 𝗗𝗿𝗮𝗴𝗼 𝗠𝗮𝗹𝗲𝗳𝗼𝘆 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant