week-end suprise

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février 2016



— et donc alex c'est le diminutif d'alexandra ? alexia ?

— juste alex comme alex.

mes parents n'aiment pas les prénoms long askip.

— ah ok bah c'est cool aussi ! et tu vas faire quoi de ton week-end du coup ?

carrol c'est ma collègue, je me suis trouvé un emploi en tant qu'hôtesse d'accueil dans un hôtel du vingtième, j'ai commencé il y a une dizaine de jours maintenant et ça fera l'affaire pour le moment. à chaque fin de service on se fume une dernière clope ensemble avant de nous quitter. je lui réponds que je ne sais pas encore ce que je vais faire. puis on commence chacune apprendre des chemins opposés après s'être saluées. je me dirige vers la rame quand je vois une fiat que je ne connais que trop bien s'arrêter, la vitre se baisse sur ma meilleure pote.


— montes on est déjà à la bourre, la flemme de me taper les bouchons.


c'est biz' un peu parce qu'elle prévient toujours quand elle vient me chercher. je fais pas attendre plus longtemps et j'imagine que ce soir on va directement chez un gars du L. je monte à ses cotés.


— c'est où ce soir ?

— on passe vite fait à l'appart, on prend de quoi tenir deux jours et on se barre de paname.


ah bah d'accord.


— genre tu nous a organisé un petit week-end
surprise entre go comme ça ?


elle est trop précieuse, je l'aime d'amour.


— tu te souviens de la baraque sur evreux ?

— celle de ta mif ? mais bien sûr c'était le feu là-bas!

la famille de melany a une maison de campagne à quelques heures de paris. c'est un ancien corps de ferme et elle est juste immense. on y allait souvent ados et ça fait un bail que nous n'y sommes pas allé. je suis trop refaite.

on est de retour sur aubervilliers vite fait le temps de faire nos valises et de retourner à la voiture.

— attends, t'es sûr que tout rentre dans ta fiat ? je demande.

— on va se tasser, on en mettra à l'arrière au pire et sur le toit.

— t'es au courant qu'on part que deux jours ? deux sacs et ta valise c'est sincère ?

vraiment dans l'abus cette igo, je crois qu'elle a oublié qu'elle avait une fiat 500. après avoir fait un tetris dans le coffre avec le bagages on prend enfin la route en direction de la normandie.

un peu moins de deux heures plus tard, nous sommes bien à la campagne, on y voit des champs à perte de vue avant de finalement apercevoir l'ancien corps de ferme familiale. la nuit est tombée et alors que mel se gare, plusieurs govas y sont déjà garées. je trouve ça chelou un quart de seconde avant de me rendre compte que je connais la plus part d'entre elles.

— alors un week-end avec le L ?

— une partie ouais, mais ces bolosses je leur ai pourtant dit d'être discret et de se garer plus loin là.

je vais faire genre je suis surprise même si je le suis un peu sur le coup. ayez des potes comme les miens, vraiment.

je passe la porte et en allumant la lumière j'vois le crew me foncer dessus, (évidemment je fais genre je suis grave surprise). ils sont tous là dans le grand salon alors que je les salue tour à tour.

—vous avez reparti les chambres ou pas encore ?

ah la répartition des chambres c'est une dinguerie à chaque fois.

— non mais j'pose un véto sur la chambre du bas, j'dors ap dans le clic clac c'est mort la dernière fois j'me suis détruit le dos. intervient snz.

— t'es tendu loulou, canalise. j'ai posé mon sac dans celle du haut coté salle de bain. informe ken.

melany se retourne.

— va y avoir bagarre. c'est grave là où on va dormir avec alex.
— défronces tes sourcils toi déjà et ça t'apprendra à pas arriver à l'heure.

et voilà c'est reparti.

bon on verra plus tard pour les chambres, pour le moment on se pose un peu parce que votre pote qui se croit sur un circuit de formule 1 avec sa gova sur la A13 ça fatigue, j'ai grave cru que j'allais rejoindre paul walker à un moment.

la soirée se passe, melany a disparu je ne sais où, du coup avec ken on se fait une contre soirée tous les deux sur la terrasse.

— ça fait trop longtemps qu'on était pas venu ici. la dernière fois c'était..

il se coupe comme si il allait dire quelque chose qu'il ne fallait pas tout en jaugeant ma réaction du regard.

— pour l'anniversaire de zack ouais. je le coupe.

adossé au mur, le grec se relève légèrement, soupirant.

— le bigo m'a dit qu'il t'avait rendu les clefs.

cette soirée-là, deen m'a en effet expliqué qu'il a essayé de retourner à l'appartement de zack avant d'abdiquer arrivé devant la porte. il en a profité pour me rendre le trousseau.

— ouais il l'a fait. je murmure

— tu comptes y aller ?

je commence à jouer nerveusement de mes dents contre mes lèvres avant que je ne me reconcentre sur le grec.

— il faudrait ouais. des fois je me dis qu'en y retournant, il sera là, assit sur le canap', manette en main ou entrain de se rouler un ter.

je l'entends lâcher un petit rire dans un énième soupire.

— ken, tu y crois toi qu'il va revenir ? je demande en le regardant.

— j'en sais rien alex, mais c'est tout ce que je souhaite.

c'est tellement facile de parler avec ken. encore mieux qu'un psy. maintenant j'ai beaucoup trop d'interrogations concernant mon frère et personne pour y répondre.

— eh il est quelle heure là ? demande le grec.

— minuit et demi pourquoi ? dis-je en regardant l'heure sur mon téléphone.

je le vois sourire.

— bon anniversaire igo.

𝐒𝐄𝐍𝐙𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant