MY BEST FRIEND'S BROTHER | REECRITURE

TWO.

April 2012

Midtown, New York

Le lendemain matin, il est aux alentours des 8h30 lorsque la brune sort de son sommeil qui, on ne va pas se mentir, fût assez mouvementé. Elle s'extirpe de son lit à contre-cœur, mais avec une certaine motivation pour s'organiser une session de révision. Elle chausse ses pieds de ses longues chaussettes noires puis elle rejoint la cuisine sans embûches et sans heurter le frigo. Elle prend la bouilloire qu'elle place sous le robinet après avoir ouvert le couvercle. Elle repose celle-ci sur son socle, enclenchant le bouton de chauffe. Tandis que l'eau monte progressivement en température, la jeune femme prépare son premier repas de la journée en faisant cuire quelques tranches de bacon ainsi qu'un œuf au plat. Un « clac » se fait entendre, signalant à Emmy que son eau est bien chaude. Elle saisit la bouilloire par la anse et verse le contenu fumant dans sa tasse où un sachet de thé vert à la menthe est disposé. L'eau prend rapidement une teinte verte et la brune s'installe au comptoir pour déguster son petit déjeuner salé. Lorsque celui-ci est englouti, satisfaisant ainsi son estomac, la jeune femme débarrasse sa vaisselle et passe un coup d'éponge sur le comptoir. Elle repart dans sa chambre et en ressort avec son sac de cours sur l'épaule puis s'installe à nouveau sur un des tabourets hauts. Elle prend son agenda qu'elle ouvre pour jeter un coup d'œil à son emploi du temps de la semaine suivante. Emmy le referme rapidement, le posant dans un coin du plan de travail puis de sa main droite, elle extirpe de son sac un livre à la couverture rouge qu'elle ouvre à l'endroit où un morceau de papier fait office de marque-page. Elle pare son nez de ses lunettes et commence la lecture de sa page, jouant par la même occasion avec un stylo quatre couleurs qu'elle fait tourner entre ses doigts, un bloc note coincé sous son coude gauche. Alors qu'elle butte sur une partie de son devoir, un bruit répétitif sourd contre sa porte d'entrée la fait sursauter.

— ENTREZ C'EST OUVERT !, s'exclame la jeune femme en replongeant dans son bouquin.

Le pan de bois s'ouvre, laissant apparaître un homme d'une trentaine d'année, assez grand et élancé, tenant sous son bras deux boîtes. Il pénètre dans l'appartement puis referme la porte derrière lui.

— Salut la miss !

— Tom ! Quelle surprise ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?!

— Si t'es pas contente, je peux m'en aller, dit l'acteur Britannique prêt à faire demi-tour.

— Non, non ! Reste, je t'en prie !

— Bon si tu insistes, sourit malicieusement Tom.

Ce dernier pose les boîtes sur le canapé, tout comme sa veste en cuir noir, et se rapproche doucement de la jeune femme dont les yeux parcourent les lettres imprimées sur la page de son livre. Il prend place sur le tabouret situé au bout du comptoir, baissant la tête pour essayer de découvrir l'identité du bouquin qui donne tant de fil à retordre à Emmy.

— Tu bosses sur quoi ?

Pour toute réponse, la jeune femme lève son bouquin et un sourire narquois apparait sur les lèvres de l'interprète du Dieu de la Malice lorsque ses yeux balayent les lettres blanches inscrites en relief sur la couverture rouge.

— Shakespeare...

— Et oui, encore un British, sourit la brune en remontant ses lunettes à la monture noire sur son nez.

— Qu'est-ce que tu as contre nous ?

— Absolument rien ! Je vous adore au contraire !

— Mouais... Tu as besoin d'aide ?

— Franchement, ce n'est pas de refus. Je t'offre un thé ?