Se donner une chance / 1 - Rafael [Romance MxM]

#06 | 17 novembre, Rafael

 La panique commence à m'envahir lorsque je me rends compte que les choses s'accélèrent. Sentir son érection contre moi rend la suite beaucoup plus réelle d'un coup.

Je me suis laissé emporter par ces nouvelles sensations, je ne suis pas arrivé à lutter contre, mais cela ne veut pas dire que je suis confiant, loin de là. J'ai toujours aussi peur et savoir que nous n'allons pas nous arrêter à de simples baisers ne me calme pas.

Cependant, si je suis hésitant et inquiet, mon corps, lui, ne semble pas avoir ce genre de problème, réagissant positivement aux avances de Macden.

Peut-être que je devrais moi aussi me laisser perdre pied et apprécier le moment présent ? Ce n'est que du sexe après tout, non ? Des tonnes de gens pratiquent un tel acte tous les jours, par amour ou seulement par désir. Pourquoi pas moi ?

Sa langue revient dans ma bouche avec plus de force et je savoure cette sensation à laquelle je m'habitue. Je n'ai jamais compris tous ces couples qui passaient leur temps à se bécoter constamment.

Cependant, je crois que maintenant que j'ai découvert à mon tour le plaisir de ce passe-temps, je ne pourrai plus m'en passer. J'aurais presque envie de passer le reste de ma vie à ne faire que ça, mais mon corps en réclame plus à mon insu.

Même quand il commence à se frotter contre moi comme ces animaux en chaleur que l'on voit parfois dans les documentaires, ce n'est pas suffisant.

Sans que je m'en rende compte, une de mes mains parcourt son corps jusqu'à son jean. Je ne l'ai su que lorsque j'ai senti un tissu un peu rigide sous mes doigts.

Je m'accroche fermement à la bordure de son pantalon, comme si je voulais le lui enlever et c'est peut-être en effet ce que je rêve secrètement de faire.

Je sens un sourire contre mes lèvres, il a l'air amusé, sûrement à cause de ma main aventureuse et je suis juste heureux que cela ne l'ait pas offensé.

Cependant lorsque ses propres mains quittent le mur, ce n'est pas pour défaire le bouton de son jean, mais pour se glisser sous mon pull.

Je frissonne en sentant ses mains – je ne m'étais pas rendu compte qu'elles étaient si grandes ! – remonter lentement le long de mon corps. Elles tracent un chemin de lave sur ma peau et c'est si bon.

Je voudrais qu'il me touche plus, mais comme pour me contrarier, il arrête tout mouvement et j'ai vraiment envie de soupirer de frustration.

Plusieurs secondes s'écoulent dans un silence figé, le monde s'étant subitement arrêté. Je trouve la force de rouvrir les yeux, pour tomber sur le visage concentré de Macden.

Il ne fait rien. Il ne dit rien. Il me regarde... Non, il me fixe avec intensité. C'est assez déstabilisant et je baisse les yeux pour voir que mon pull est entièrement relevé, dévoilant mon torse, ce qu'il inspecte avec insistance.

Cela commence à me mettre mal à l'aise. Mes inquiétudes, qui venaient pourtant d'être reléguées au second plan, refont surface avec d'autant plus de force. Je n'ai plus trop envie de continuer d'un coup.

Finalement, son regard rencontre le mien et j'attends une remarque sur mon apparence – il doit forcément vouloir en faire une après m'avoir examiné sans discrétion aussi longtemps – sûrement mauvaise en plus de cela, mais il se contente de m'embrasser rapidement.

Il finit d'ôter mon pull et peut-être que s'il ne s'était pas arrêté si brusquement, je n'aurais pas tenu compte du fait de me retrouver soudain torse nu devant un inconnu.

Néanmoins, ce moment de flottement m'a rendu hyper conscient de moi-même et je ne suis plus aussi à l'aise.

Même lorsqu'il m'embrasse de nouveau avec fougue et passion, même lorsqu'il me retourne de nouveau le cerveau par ce simple acte, tout est différent maintenant.