Chapitre 10 Loup où vas-tu?

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Il continuait de me regarder sans ne rien dire, il attendait que j'abandonnes comme à chaque fois mais, je ne voulais pas lâcher le morceau quitte à le faire fâcher. J'étais assis sur Rouge, qu'allait-il faire, me jeter par terre comme une merde, j'en doutais. Je ne bronchais pas, je voulais le savoir, je désirais une partie de lui, nous n'étions pas un couple, il me l'avait bien fait comprendre mais, j'étais friand de lui.

- À quoi ça te servira de savoir quel est mon prénom?
- Je ne sais rien de toi mis à part que tu baises bien et qu'il te surnomme le voyageur. J'en veux plus, je veux te connaître. J'ai l'impression que tout le monde le sait sauf moi et pourtant c'est avec moi que tu es.
- Justement tu as déjà plus que les autres, j'ai accepté... La discussion et close.
- NON!

Je sentis la monture s'agiter sous moi, il n'aimait pas m'entendre me fâcher, ni lui, ni mon interlocuteur, son regard parut blessé face à ma réaction. Mes yeux se remplirent d'eau, je voulais le connaître, je ne voulais pas un mur si froid et distant. Il partit pour marcher devant, voulant continuer notre route, je ne le voyais pas du même angle que lui.

- Si c'est comme ça que ça se termine, je pars.
- Alors va-t'en!

Il venait de le dire si froidement, je sentis mon cœur se pincer, les larmes coulèrent le longs de mes joues. Je me retenus après la selle et serra les flancs de Rouge, il partit au trot laissant derrière nous le Voyageur. Il n'avait pas réagi, il m'avait laissé partir sans ne rien dire pour me retenir, je me retenais sur l'étalon et je pleurais en silence. Je n'avais aucune idée d'où j'allais, j'étais en terre inconnue. Je savais uniquement que j'avais toutes l'équipements de l'homme avec qui j'avais quitté l'auberge.

Il ne tenait pas à moi, je m'en doutais fortement mais, ses paroles avaient confirmé mes pensées. Je ne savais combien de temps le cheval avait trotté, j'avançais à l'aveuglette dans la forêt. Il s'arrêta pour s'abreuver et je mis mon pied dans l'eau glacée pour diminuer la douleur lancinante de ma cheville et mon pied. Il était tout enflé et bleu, décidément si je continuais ce voyage, j'allais finir mort. Ce fut la dernière pensée que j'eu avant de me réveiller attaché à un rondin de bois et une nouvelle douleur sur mon corps.

Je vis la Squaw qui me regardait avec un petit sourire satisfait, elle était debout devant moi ses cheveux noirs aux épaules, sa peau ni trop blanche ni halée, ses yeux noirs me fixaient comme on regardait une proie. Ma tête me faisait mal, cette salope m'avait assommé pour mieux me porter je ne sais où. Elle me posa une question que je ne compris. Je regardais le vide sans ne rien dire, je me demandais dans quel merde je m'étais encore fourré.

- Anatahadare? (Qui êtes-vous?)
- Je ne comprends pas, ce que tu me dis merde!
- Watashi wa Mikasa, anatahadaredesu ka? (Je suis Mikasa, qui es-tu?)


Elle se pointa elle-même puis me pointa moi, je la dévisageai la voyant répéter la même phrase encore et toujours? Jusqu'à ce que je ne porte plus attention à ma douleur et que je lui réponde.


- Je suis Levi, tu comprends ce que je te dis?
- Hai. (Oui)
- Pourquoi ne parles-tu pas ma langue alors?
- Omaeni wa kachi ga nai nda yo, Yosomono. (Vous n'en valez pas la peine, Étranger)

Je soufflai, je ne comprenais rien de ce qu'elle venait de dire. Je ne savais pas où j'étais, j'avais mal à ma cheville, mon pied et ma tête, je m'étais séparé de la seule personne qui prenait soins de moi et avec qui je me sentais bien. J'avais envie de disparaître de la surface de la terre, je me mis à pleurer et à hurler de chagrin, je ne me contrôlais plus. La tente au complet embaumait mon désespoir.

Mon état perturba Mikasa, elle chercha à me calmer, elle finit même par me détacher du billot mais, mes pleurs ne cessaient pas. La seule et unique chose que je voulais n'était pas ici et elle ne le sera probablement jamais. Je me recroquevillai sur moi-même dans mon petit mantelet rouge, je ne voulais pas qu'on me touche.

La squaw finit par quitter la tente, j'étais seul avec mes sanglots, je me souvenais de ma paillasse dans le bordel où je vendais mon corps pour un toit au-dessus de ma tête et je me sentis encore plus misérable. Ça n'avait finalement pas changer, je lui vendais mon corps en échange d'une aventure, ces péripéties avec lui venaient de me mener à la solitude et à être blessé au milieu de nulle part.

Décidément, je ne savais plus ce que je désirais, étais-je amoureux de ce voyageur qui me refusait l'information sur lui? Était-ce uniquement une attirance physique entre nous deux? Un homme géant à la peau mate et au yeux noirs entra dans la tente. Il me regarda comme si j'étais une sucrerie ou un morceau de viande, je me reculai le plus que je pouvais, il était un alpha et je n'avais aucunement envie d'être touché par lui. Il me parla et je n'écoutai pas, je ne comprendrai rien de toute façon.

- Va-t'en, laisse-moi!

Il n'était qu'à quelque centimètre de moi, il m'attrapa par ma cheville blessée me fit crier de douleur, il sourit voyant ma faiblesse et me tira à lui. Il sentait mauvais, ses mains remontaient mes jupes, je me débattais mais, il était plus fort que moi, une seule chose venu à mon esprit et c'était lui. J'hurlais son surnom à m'en époumoner, ma gorge brûlait, je donnerai tout l'or du monde pour l'avoir auprès de moi.

Ma robe se fit déchirer, je pleurais cherchant vainement à me délivrer de l'homme qui avait le pantalon baissé et son érection prête à me défoncer. Il m'avait attaché les poignets et m'avait mis sur le vendre tenant mes hanches relevées. Je sentis sa main caresser mon cul, je tentais de le repousser criant une dernière fois son surnom. 

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