Départ au front

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Caroline est allé posté un télégramme pour prévenir mon grand-père du drame qui venait d'arriver. Pendant ce temps je m'étais assis sur une chaise qui se trouvait près de la table. J'ai entendu la porte d'entrée grincer et j'ai eu peur que ce soit mon père qui revenait pour achever son travail. Je me suis levé pour me cacher et au même instant j'ai reconnu Caroline. Elle m'a dit qu'elle pourrait prendre ma petit sœur le temps que mon grand-père arrive. Trois jours plus tard, il était là pour récupérer la petite et assister à l'enterrement de Pauline. Le départ d'Aurore, fut très éprouvant car elle était ma seule famille.

Avant tous ces événements, j'avais eu la chance de rencontrer une charmante personne. Nous étions très amoureux l'un de l'autre, Marie et moi avions décidé de nous marier le 26 décembre 1814. La cérémonie était courte, une signature à la marie et nous voilà réuni pour le meilleur et pour le pire. Nous avons vécu un court laps de temps chez ses parents.

L'argent ce faisant rare, j'ai eu l'idée de m'engager dans l'armée sous le nom de Ripley Bouteloup. Après trois longues journées d'instruction, on m'a envoyé au front. Le 2 janvier nous avons pris le train. Il était composé de wagons à bestiaux, ceux-ci étaient recouverts de paille fraîche. Notre trajet a duré environ deux jours. Nous avons encore marché trois jours, en croisant des files de blesser et des chariots remplie de cadavres qui revenaient du front, en les voyant, nous avons compris que cela ne serait pas aussi facile que l'on voulait nous le faire croire. Quand nous sommes arrivés dans les premières lignes, nous eûmes l'impression que le temps s'était arrêté. Nous vivions dans la peur, le froid, la boue qui nous arrivait jusqu'aux genoux, la faim et sans oublier la soif. Quand il n'y avait plus d'eau potable,on buvait celle qui ce trouvait dans les flaques qui se formait au creux des tranchés. Beaucoup sont tombé malade à cause de ça.
Le quotidien dans ces crevasses artificielles était l'ennui. L'ennui faisait plus peur que la mort et que les ennemis, car quand on ne faisait rien on pensait; et pensé nous crevait le cœur.

Un jour je suis parti en éclaireur avec trois de mes camarades pour voir l'avancée des troupes ennemi. Pour ma part j'ai réussi à atteindre les tranchés des Gardamoliens (c'était le nom des habitants de Gardamole) et subtiliser des documents officiels et quelques une de leur armes. J'ai rampé sur le no man's land en évitant les tires d'obus, jusqu'à rejoindre nos lignes. Une fois dedans je me suis rendu compte que mes trois camarades avaient disparu, une "marmite" avaient du les toucher. Je suis allé au PC de mon capitaine pour lui faire mon rapport et lui donné les objets que j'avais récupéré plus tôt. Le lendemain, l'officier est venu me voir en me donnant des galons dorés. Je devins caporal. J'ai découvert doucement les responsabilités de cette promotion. Trois ans plus tard je devins sergent, en sauvant la vie de mon capitaine.

A la fin de mes cinq longues années au front, je suis retourné voir ma femme, qui était censé toujours habiter chez ses parents. Quelle a été ma surprise en découvrant que ma femme avait quitté le domicile il y a de ça quatre ans. En colère et vraiment très triste je suis donc rentré chez mon grand-père et j'ai décidé de continué ma carrière militaire, en passant le concours d'officier. J'ai mis un an à le préparer. Le jour de l'examen était arrivé. Celui-ci a duré cinq jours, à la fin j'ai reçu le grade de lieutenant et je suis sorti major de ma promotion et c'est pour cela que l'on m'a affecté à la garde royale.

Histoire d'un officierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant