Chapitre 2

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Draco sort de son dernier cours de la journée plus débrayé qu'il ne l'était au réveil, après son cours sur l'étude des styles français, et l'attaque sauvage des étudiants par une plume papote en colère.

Il passe près d'Archibald, qui le rattrape hilare et lui lance quelques sorts de soin pour quelques fines griffures sur son visage et son avant-bras.

- Les mots sont tellement dangereux ! plaisante-t-il.

Le sorcier apprécie sincèrement Archibald, mais dans toutes les situations annexes à celle-ci, seulement. C'est pour cette raison qu'il regrette amèrement l'absence de Theodore, qui lui, n'aurait fait aucun commentaire.

- Tout va bien ?

- Ouais, dit-il avant de se prendre quelqu'un.

Il recule sous le choc de l'impact, et se masse l'arête du nez avec un grognement, alors que l'objet de la collision, près d'une tête plus grand que lui, montre les dents.

- Tu ne peux pas regarder où tu marches, Malfoy ?

Et dire qu'à Poudlard, les Sangs Purs étaient respectés... vague souvenir d'avant le retour de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

Il ravale sa fierté et se contente de reprendre son chemin en silence. Erreur qu'il regrette à la seconde ou l'étudiant le rattrape en s'agrippant à son bras, le tirant en arrière. A quoi bon se comporter normalement si les autres nous tirent dessus ?

Sa baguette se retrouve rapidement sous la gorge de celui qui le tien, et il lâche sobrement :

- Ne froisse pas un Malfoy, tu pourrais en faire des cauchemars.

L'autre le lâche, les mains levée, et attend patiemment que son adversaire lui tourne le dos pour sortir sa propre baguette. Sentant le coup venir, les deux amis se retournent avec l'intention de dévier le sort, lorsqu'un livre atterrit dans la figure du géant.

De mémoire, c'est souvent celui qui s'amuse à titiller les nerfs de Draco. Et l'intervention divine du paquet de pages reliés ne manque pas de faire rire les sorciers spectateurs alentours.

L'ouvrage est récupéré avant sa chute par une main habille, rapidement hors de portée d'une baguette quelle qu'elle soit.

Il ne doit alors cette intervention qu'à une fille du même âge qu'eux, plus débraillée encore, et les cheveux en bataille.

- Une Grangie avec les cheveux moins épais, songe-t-il rapidement.

Theodore apparait soudain derrière ses deux amis et les tire par le bras, pour les faire reculer.

- On s'en va, maintenant.

- Attends, proteste Archibald, la fille...

- Elle sait ce qu'elle fait, rétorque-t-il. On s'en va.

Une fraction de second plus tard, la dite fille se retrouve projetée vers eux, d'un coup dans la poitrine. Elle se la tient douloureusement une seconde, avant de se relever, un rictus insatisfait sur le visage, mais un sourire narquois sur les lèvres :

- Les sorciers frappent vraiment comme des adolescentes.

- Répète pour voir ?!

Deux autres sorciers l'arrêtent alors qu'il lève le poing, prêt à en découdre. Elle ramasse ses cahiers et livres, quand il pose son pied sur l'un d'eux.

Elle relève la tête, plus effrayante qu'une minute auparavant.

- Ça, c'est une attaque personnelle, crache-t-elle.

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