Chapitre 11

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Le petit groupe suit Helena dans les couloirs, dans une déambulation qui leur semble à tous plutôt longue, et laborieuse. Entre deux regards assassins, et quelques prises de bec, ils arrivent enfin devant la porte de sa chambre.

- Ne regardez pas.

Draco se détourne par réflexe, mais les autres doivent attendre de recevoir un regard incisif pour comprendre à quel point elle ne plaisante pas.

Un déclic se fait entendre, et elle s'engouffre dans la pièce.

A n'en pas douter, ce n'est absolument pas sa chambre. Et loin de se demander quel peut être cet endroit, les sorciers sont en revanche émerveillés par les mouvements constants de la peinture inachevée au-dessus de leur tête, aux allures d'un plafond stellaire. C'est comme une pièce de travail, avec des murs de pierre claire, une grande fenêtre circulaire, et des meubles en bois massifs.

Une petite chose bouge soudain à leur droite, et ils sursautent quand l'elfe de maison montre le bout de son nez.

Une petite chose bouge soudain à leur droite, et ils sursautent quand l'elfe de maison montre le bout de son nez

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- Bonjour, dit-elle en s'inclinant. Je suis Danah, l'aide de mademoiselle Helena.

- Tu as un elfe de maison, demande Archibald d'une voix sourde.

Si Draco n'avait pas trouvé ça étrange de prime abord, il reconsidère rapidement ses pensées. Cette sorcière ne semble pas du tout du genre à posséder un être pareil. En fait, cette femme ne semble pas destinée à posséder qui que ce soit. Combien même les elfes de maison sont encore difficilement compris dans le « qui », pour lui. Les mauvaises habitudes ont les écailles dures.

- Est-ce que vous sert à boire ? demande le petit être dans une dynamique de parfaite hôte.

Theodore et l'étudiante acquiescent, les deux autres ne répondent rien, et sans demander à sa jeune maîtresse, elle lui apporte une tasse de thé, tandis qu'elle débarrasse des tables entières de bazar, de cartons, livres ou parchemins.

Quand elle parvient à dégager suffisamment de chaises et d'espace pour eux cinq, elle se laisse tomber sur sa chaise, un soupir las pendu aux lèvres.

Elle leur fait rapidement signe de s'asseoir, et commence à brasser les cartes d'un air ennuyé. Elle les place finalement dans le bon sens et ordre hasardeux, formant un motif qu'ils n'avaient encore jamais vus, et d'un air habitué, la jeune cliente tend la main pour prendre la première carte.

Helena lui attrape brusquement le poignet à quelques soupirs du carton rectangulaire, et demande :

- Tu es sûre de ce que tu fais ? Tu veux vraiment que je te le lise ? Si tu ne meures pas, tu ne sauras pas qui croire, et si c'est le cas, tu m'incomberas la responsabilité de ta potentielle mort. Tu n'auras pas longtemps à vivre avec, mais moi, si.

- On... on m'a dit que vous pouviez lire l'avenir à cinquante cartes.

Helena pince les lèvres, de plus en plus agacée.

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