Chapitre 19

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Jess.







Paul grimace en s'allongeant sur le lit. Je cale un coussin contre sa côte repeinte d'un hématome bleuâtre.

J'enfile un de ces t-shirt avant de le rejoindre. L'atmosphère est tendue depuis notre départ de chez Jacob. J'ai beau être au petit soin le Lahote ne pipe pas mot. Il passe son bras derrière sa tête, le regard fixé au plafond.

Je me blotti contre lui sans qu'il n'exprime la moindre réaction.

-Tu n'as pas trop mal? je murmure.

Il tourne le visage vers moi, m'observant longuement.

-Jess tu comptes vraiment faire comme si de rien était encore longtemps?

-Qu'est-ce que tu veux dire par là?

-Je parle de Lau. J'ai toujours été presque envieux de votre relation, à vous voir on croirait que c'est sur vous que l'imprégnation s'est abattu. Comment peux-tu risquer tout cela si facilement? Ça me dépasse.

Je soupire.

-Lau sait pertinemment que ce n'est pas ce que je voulais dire, je tâcherai de m'excuser demain alors ne t'en fais pas, d'accord?

-Tu ne devrais pas considérer votre amitié pour acquise si tu ne veux pas la perdre.

-Je ne la perdrais jamais, c'est de Lau dont parle là je te rappelle.

-Justement, d'où l'importance de la discussion.

Je me retourne, lui exposant mon dos.

-Je suis épuisée, je discuterai avec elle demain promis. Tout s'arrangera tu verras.

-Si tu le dis.














Quil.

Le lendemain.











La dernière conversation avec Claire n'a abouti à rien. Femme, homme, amour, désir, tous ces termes me paraissaient bien trop saugrenus.

Mon sang n'a fait qu'un tour en apprenant que Jess était impliquée dans tout cela. Je n'ai pas donné l'occasion à mon imprégnée de s'expliquer que je quittai la forêt en trombe à la recherche de la Johnson.

Cette altercation s'est traduite par une longue et, inconcevable jusque là pour moi, discussion. Les éclats de voix raisonnaient dans le petit salon de Jess, nous haussions bien trop le ton l'un comme l'autre. Je lui repprochai d'avoir incité Claire à tenir de tels propos, comment pouvait-elle penser tout cela sans intervention extérieure? Jess se hataît de répliquer que Claire était une adulte à présent, qu'elle n'avait fait que l'écouter et l'encourager à assumer ses sentiments.

Sentiments? Adulte? C'était bien trop tôt. Je n'étais pas encore prêt à ce que ces mots suivent son prénom.

Je n'ai pas pu décliner la troisième invitation consécutive de madame Young. Mon pied vient frôler le frein, je me gare devant leur maison.
Je ne peux plus retarder l'inévitable. Pour la première fois, je sonne à contrecoeur à leur porte.

Claire vient m'ouvrir. Elle se tient stoïque, inexpressive devant moi le temps d'un instant avant de céder le passage. Sa mère quitte la cuisine, depuis laquelle elle supervisait son époux, pour venir m'acceuilir.

-Quil mon petit chéri, comment vas-tu?

-Bien, et vous Lisa?

-Comme un charme! Andrew nous a concocté de petits merveilles, je suis sûr que tu adoras!

Réalité ou fiction? 2 [ TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant