Chapitre 22 : Sentiments avoués

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Chapitre 22 :

Sentiments avoués.

Vous êtes-vous déjà réveillé avec l'impression bizarre que vous avez fait une connerie la vieille ? Oui ? Et bien dans ce cas, vous comprendrez sûrement mon état d'esprit actuel.

La lumière du jour empire encore mon mal de tête et je pousse un gémissement plaintif en plongeant ma tête dans mon oreiller. Mais il faut croire que ce n'est pas permis.

— Certainement pas Enora ! gronde la voix de Tristan.

— Te plaît, encore cinq minutes, je supplie en levant des yeux implorants vers lui.

— Tu ne m'auras pas, réplique-t-il en plissant des yeux.

Mais je sais que mes yeux larmoyants font déjà un peu effet alors j'attaque. Je lui prends le bras et l'oblige à se recoucher, m'installant sur son torse et plongeant mon visage dans son cou.

— Que fais-tu ? demande-t-il, sceptique.

— Câlin, je marmonne.

— Je ne fais pas de... câlin, réplique-t-il en prononçant le dernier mot comme une maladie contagieuse.

— Je ne le dirai à personne, alors maintenant tais-toi et serre-moi dans tes bras, j'ordonne en fermant les yeux.

Il soupire lourdement mais s'exécute, à ma grande satisfaction. Je soupire de bien-être en inspirant son odeur, frottant mon nez dans son cou comme un petit chaton.

— Tu as mal à la tête ? souffle-t-il.

— Oui, je réponds d'une petite voix.

— L'air frais te fera du bien, suggère-t-il

— Hum, je grommelle en me relevant avant de me détourner de lui. Je dois avoir une tête à faire peur, je soupire.

— Je ne trouve pas, sourit-il en me tournant vers lui.

Je lui souris en retour, sachant très bien qu'il ment mais touchée qu'il le fasse. Il a peut-être plus de tact que je ne le pensais finalement.

Tout ça parce qu'il flatte ton égo ?

Toujours vivante toi ?

Oui, pourquoi ? Je t'ai manqué ?

Pas le moins du monde. Je me disais simplement que tu avais été particulièrement silencieuse, un vrai repos.

Que voulais-tu que je te dise ? Que tu es complètement malade d'être partie avec les chevaliers ? Que ton plan était une forme de suicide organisé ?

Recommence à te taire !

Je deviens vraiment folle, il n'y a pas de doute là-dessus. Je me lève sur cette bonne pensée et m'habille. Nous sortons ensuite ensemble, Tristan me tirant à moitié alors que je ronchonne – il aurait pu me laisser la journée au lit pour une fois et il aurait pu rester avec moi, je nous aurais occupés, il n'aurait même pas vu le temps passer ! Et je ne parlais pas nécessairement d'une séance de câlins approfondis... Quoique.

Il me conduit chez Vanora et je me demande pendant un instant pourquoi il m'accompagne jusque-là. Mais il entre avec moi et j'ai la surprise de voir que tous les chevaliers sont présents. Quand ils se rendent compte de notre présence, tous les regards se portent sur moi. Une fille avec un égo surdimensionné pourrait croire que c'est parce que sa beauté est tellement incroyable qu'on ne voit qu'elle... Mais moi, je suis réaliste et une question que j'aurais dû me poser depuis le réveil me tombe dessus.

Te repousser pour mieux t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant