25_Le début d'une amitié d'enfer

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À plusieurs reprises, Marco avait été stupéfait par la franchise brutale du brun. Si bien qu'il gardât ses accès de colère encrés dans sa mémoire.

La gorge contrite, les traits durs et impardonnables de son expression, ses muscles gonflés. Tout son être sur le point d'exploser pour éclater la gueule de quiconque avait causé sa fureur.

Cet impressionnant spectacle d'émotions et de gestuelle lui rappelait la méfiance que portaient certains animaux féroces, sur le point de sauter sur toi pour te déchirer la jugulaire.

S'il était possible de l'utiliser dans le monde onirique, Marco aurait cru à l'utilisation du haki des roi dans cette rage pure.

La beauté de tout cela pourrait s'apparenter à une colère divine. Une que tu as beau savoir spectaculairement dure et spontanée, peut être injuste et trop cruelle, elle te faisait perdre ton souffle, et idolâtrer d'avantage ta déité alors que ses actions étaient plus qu'animales.

S'il avait suivi toute l'histoire avec Teach dans ce rêve (Pourquoi Teach ?), peut-être qu'il comprendrait la raison derrière l'animosité du gamin.

Mais ce n'était pas grave, il était dans un faux rêve. Ce n'était pas la vraie personne devant lui.

Et il ne pouvait même pas s'empêcher d'interagir avec lui. De converser. Il posa son regard désinvolte sur le mort, et celui-ci ne put ignorer l'attention.

Un regard curieux alla vers Marco, une adorable expression naïve mais affectueuse, et c'est tout ce qu'aurait voulu le blond, avant que tout tourne au vinaigre.

"Pourquoi ?" Demanda simplement le Phénix.

Il aurait dû spécifier la question, demander clairement pourquoi le brun était sur les nerfs, mais il était si fatigué de tout ça. Il savait très bien que la personne devant lui n'était pas réelle, elle était fruit de son imagination. Et ainsi elle pouvait deviner ce qu'il pensait, ce qu'il voulait.

Et le brun rougit, une vive nuance écarlate que Marco n'avait jamais eu besoin de voir, mais maintenant, il en quémanderait des masses.

"J'ai paniqué." Répondit honteusement la fausse Flammèche, tournant la tête vers le côté, montrant sa joue rouge et égratignée.

Ah.

Il les remarquait de plus en plus, ces blessures. Elles étaient légères, effacées, mais ô combien présentes.

Les cloques sur ses mains, les discrets hématomes qui enveloppaient ses poignets et genoux. Les yeux fatigués et creusés, le coin de ses lèvres éraflé.

Comment n'avait-il pas remarqué ? Avait-il été trop curieux sur le gamin en général pour laisser passer son état ?

Tout cela montrait qu'il s'était battu pour sa vie. Et maintenant, c'était un rappel immuable de sa mort.

C'était... c'était putain de douloureux, de savoir ça.

Sa famille n'était pas là pour voir son état misérable et il put se permettre de plonger sa tête dans ses mains et d'avoir une expression tout sauf calme.

Devant lui, le jeune homme aux taches de rousseur, inclina sa tête sur le côté, ne sachant étrangement rien de ce qu'il se passe.

Marco aurait voulu rester sur l'idée de le kidnapper, une solution si simple. Mais il fallut qu'il soit mort, et introuvable.





Ace rentrait bredouille de son énième recherche au Grey Terminal, il était parti plus tôt, ayant reporté son tour habituel des lieux. Il n'en avait pas marre, il était juste fatigué d'attendre.

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