prologue.

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Les rayons du soleil tapaient sur la vitrine protégée par les rideaux, je me lève et traîne les pieds comme d'habitude. J'enfile mon kimono et pars réveiller les enfants,aujourd'hui, c'est la fête de leur école donc ils doivent se faire beaux.Que dire de plus? J'aime l'élégance, je m' habille comme un mannequin et toute femme d'affaire se doit d'être présentable. Je suis aussi diplomate et je n'aime pas être en retard.

Aujourd'hui ,c'est samedi, et  mon  qui dit samedi dit jour de repos. Je travaille toujours h24 même à la maison, disons que c'est pas facile de gérer une entreprise entière mais bon, on s' y habitue. Je réveille mes petits qui refusaient catégoriquement de sortir de leur couverture après je me suis dite que c'était juste une fête donc je les ai laissé dormir, j'appellerais leur maitre pour lui informer qu'ils allaient être absents. Mes enfants font parti parmi les meilleurs de leur école, ils suivent un programme français, je ne joue pas avec l'éducation, c'est primordial pour moi, je veux que mes enfants aient tout ce qu'ils ont besoins: de  l'amour, du réconfort et qu'ils ne manquent de rien,Ah oui, Allah m'a donné de magnifiques enfants et je ne lui remercierai jamais assez car ils représentent toute mon être.

Vu que j'avais trop la flemme, je me fais un café, l'odeur du expresso me titille déjà les narines,j'adore l'odeur que dégage ce café. J'en prends une dose avant d'aller dans ma chambre et de me faire couler un bon bain. Je laisse glisser mon peignoir tout en long de mon corps et entre dans la baignoire.
Verre de Champomy( champagne non alcoolisé) à la main, je savourais le goût de la fraise trempée avec le liquide sucré et défile un morceau Youssou Ndour.

Quand j' y pense, j'ai eu une vie vraiment merdique, comme le proverbe le dit: Entre l'amour et la haine, il n' y a qu'un seul pas et c'est ce qui s'est passé pour moi. J'ai vraiment été bête de le croire mais pourtant il avait l'air sincère  mais maintenant je le déteste du plus profond de mon âme. Nous nous sommes connus par accident mais on n'est tombé fou de l'un et l'autre, il était mon monde, je ne pouvais pas rêver mieux mais il m'a brisé le cœur, ce petit merdier a fait de moi celle que je suis maintenant, une femme sans- cœur qui se foue de ce qui se passe autour d'elle, parfois même on m'appelle Karaba la sorcière, mdr mais j'accepte quand même, ma mère me dit souvent de briser mon cœur de pierre mais je suis comme je suis mais comme on dit souvent, l'apparence est souvent trompeuse. Je sirotais mon champagne tout en chantonnant. Après mon bain, je prie, oui la prière a toujours été mon réconfort, même si les gens pensent que je suis une femme hautaine, je mets ma vie entre les mains de Ya Allah.

Vêtue d'une robe bleue marine trois quart, je descends et salue Mama Koumba, elle travaille ici depuis des années et s'occupe des enfants et elle est comme la sœur que je n'ai jamais eu.Mère célibataire? Non, je suis en couple, vous ne pensez pas quand même que je vais rester vieille toute ma vie? J'en suis que cet imbécile a trouvé l'amour après tout il est bien foutue et possède de l'argent: un bel homme. Je m'installe et commence à déjeuner.

. Mame Kumba, mes chatons ne sont pas encore réveillés?

Mame Kumba: Non, d'ailleurs, hier, ils ont refusé de se coucher très tôt car ils voulaient décorer le sapin.

. Ah! Le sapin, zut, j'avais complètement cramé cela.

Mame kumba: comme toujours!

Une raison valable d'ailleurs, je déteste le mois de décembre car ça me rappelle trop de souvenirs amères. Je soupire et au même moment mon téléphone sonne, je décroche.

....Allô love of my life!

Mon cœur a failli sortir de ma poitrine, ça ne peut-être lui? Non, c'est impossible! Y a que lui qui m'appelle ainsi, je décale mon cellulaire de mon oreille et regarde le contact et je vois le nom Djibril...Alhamdouililah.

La Chronique De Maïmouna: un parfum interdit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant