de peur que

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2020年10月11日(土)

Il était des jours où j'étais ton ange, auréolé d'un baiser sur le front, mes yeux vrillant de passion. Mon cœur s'étouffait en pensant à toi. Tout se tordait. Les sons ne m'atteignaient plus. Envoûté. Ton corps et le mien s'effondraient l'un dans l'autre. On échouait nos mots sur les lèvres de l'un. On échangeait plus qu'un sentiment en une respiration. Mon pouls tremblait contre le tien. Les frissons nous parcouraient. J'avais froid. Frigorifié. J'avais la sensation que tout brûlait. Les sens me parvenaient flous. La lumière me rendait sourd. J'étais aveugle avant d'ouvrir les yeux. Je confondais le temps avec notre lit. Et je me perdais dans mes pensées, durant ses jours où j'étais ton ange, auréolé d'un baisé sur le front.

Il était des jours, encore, où j'étais invisible, où tes larmes glissaient sur ta joue comme tous les compliments dont je pouvais te couronner. Rien ne restait. Rien ne prenait forme. Tes sentiments fleurissaient seuls. Je fanais de l'intérieur. De plus en plus insensible à tes pleurs, je regardais par la fenêtre, rêvant d'ailleurs. Mon cœur s'étouffait en pensant à toi. Tout se tordait. Les sons ne m'atteignaient plus. Je ne prêtais plus attention. Je me voyais dans tes yeux, ton regard las. J'aurais aimé trouvé les bons mots, te faire sourire mais tu étais loin derrière ta tristesse. Inatteignable. Mais je t'aimais encore, parfois insensible à tes larmes. J'essayais, et je perdais encore. Moi de plus en plus loin, toi de plus en plus proche.

Il était des jours où j'étais ton ange, auréolé d'une blessure sur le front, mes yeux vrillant d'incompréhension. Le monde volait autour de moi. Ta voix portait trop loin. J'esquivais des naufrages de verres brisés, et des tornades d'insultes. Je naviguais à contre courant, et tes larmes glissaient sur ta joue comme tous les compliments donc je pouvais te couronner. Inflexible et aveuglé. Tu perdais le contrôle et je perdais pied. J'étais ton ange, et ton démon. Tu me voulais si loin mais tellement proche. Les frissons nous parcouraient. J'avais froid. Frigorifié. J'avais la sensation que tout brûlait. Mon cœur s'étouffait en pensant à toi. Tout se tordait. Les sons ne me parvenaient plus. Je fanais de l'intérieur.

Il était des jours, encore, où j'étais perdu, où tes mains glissaient sur ma joue, où je me disais que je ne reviendrais plus. Mais il y aura un jour où je partirais, où la peur de rester avec toi sera plus grande que la peur de te perdre, où je culpabiliserais moins de te laisser seule que de me faire taire. Non. Ne fuis pas. Promis, je ne crierais pas. Je partirais juste. Tu hurleras peut-être et peut-être regretterais-je. Parti sans un mot, ni un remord. Je me perdrais dans ses jours où j'étais parfait et verserais une larme. Mais, je partirais juste, mon cœur s'étouffant en pensant à toi. Silencieux et invincible. Tu me voulais loin et j'y serais. Je serais fière et heureux sous la pluie, le ciel se reflétant sous mes pieds, le monde volant autour de moi. Il y aura un jour où je partirais. Promis.

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média youtube :
【OPHELIA ANADYOMENE】 SOMETHING 【horizon original】
channel : horizon / OPHELIA
(même musique d'à la partie précédente, c'est normal)

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