GAZI – A.CHALCHAPITRE 1 – PREMIER AMOUR
Je fermais les yeux, je voulais paraitre endormie pour te regarder, pour que ta main jamais ne cesse de parcourir ma peau, mes cheveux, et mon cœur. Je ferme les yeux pour sentir les frissons que tu me procures, pour sentir à quel point mon cœur bat vite près de toi. Je ferme les yeux pour parcourir ton cœur dans le silence, pour sentir les moindres détails de ce que tu es. Lourdes sont mes paupières maintenant que ta main se glisse un chemin sur mon dos et remonte doucement sur ma nuque. J'aimerai que cet instant soit éternel. J'aimerai te dire que je t'aime et que je ne cesserais jamais de t'aimer, car je te vois comme un monde, un planète en orbite autour de la mienne. Je ne dors pas encore, je lutte pour ne pas que Morphée m'emmène loin de toi. Je veux te sentir encore et encore, plus proche de moi, plus proche de ma peau et de mon cœur.
Les draps sont froissés comme d'habitude. Quand je te regarde, les autres n'existent plus, je n'entends que ta voix, c'est la seule qui compte. Quand tu pleures j'ai envie de brûler tous les hommes de cette Terre. Pourquoi te faire du mal à toi ? Je pensais être un soleil et tu es devenue le mien. Tes rires qui me remplissent le cœur, tes soupirs en écho qui hantent ma tête, serais-je donc autant loin de ma raison ?
Pourquoi raisonner si tu es là. Je ferme les yeux une nouvelle fois. Cette fois-ci c'est pour savourer le velours de tes baisers, la douceur de tes caresses. J'ai l'impression de voler avec toi. Plus rien n'est réel. Juste toi, tes yeux et cette chambre close. Un nouveau monde se créer alors et c'est le nôtre.
Dans ce monde-là, plus rien n'a importance si ce n'est pas toi. J'aimerai que nos nuits jamais ne s'arrête. Nos nuits blanches à discuter et à observer ton visage, nos nuits rouges quand ton corps se colle au mien. Ces nuits gravées dans l'éternel de nos étoiles.
Tu es belle mais tu ne le sais pas, et tu ne comprends pas encore à quel point j'admire et je jalouse ta beauté. Tu es pour moi un miracle du ciel, celle qui me baume le cœur dans les nuits noires sans étoiles. Tu es pour moi une nuit de caresses candides, de repos, de calme. Tu es ce qui me fait devenir bombe. Tantôt par désirs mais souvent par colère.
Je t'aime.
Parfois je regarde des hommes bien différents de toi, parfois ces hommes-là m'attirent, mais tu sais mon trésor, tu n'as rien à leur envier, car c'est toi qui possèdes ma plus grande faiblesse : mon amour.
Je danse au milieu de ces gens. Je sais que tu me regardes et j'aime ça. Je sais à quel point mes mouvements t'hypnotisent, à quel point tu aimerais m'embrasser, là tout de suite. Tu ne le feras pas. Jamais. Tu as trop peur de ces bêtes qui grognent devant l'amour incompris. Je continue de danser en te regardant. Je veux que tu saches qu'il n'y a que toi. Tu es mon unique lumière. Puis je ferme les yeux, et c'est toi qui les voient. Tous ces hommes qui posent un regard charnel sur mes hanches, sur mes fesses et mes lèvres. Je sais que tu aimerais tous les brûler, moi aussi. Je déteste ces regards, je sais qu'ils te font du mal, et pourtant, au fond de moi, ces regards rassurent mon égo.
Tu es belle. Tu me répètes ça tous les jours. Au début, j'y crois. Je vois à quel point je te fais effet. Je ne peux m'empêcher de croire que je suis la seule que tu trouves aussi belle. Ça me fait du bien. Tu réussis à mettre un pansement sur mon miroir cassé. Nouvelle étape : je te fais entièrement confiance. Tu ne me trahiras jamais, pas toi. Tu m'aimes tellement et tu sais à quel point je ressens tout comme une lame qui effleure la peau. Je sais que toi, tu ne planteras jamais le couteau.