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Tu es jalouse, mais tu ne dis rien. Je souris. Pourquoi ne pas me dire ? Je me fous des autres. Mais toi, tu n'as pas confiance en toi, alors tu as peur que je parte. Erreur. Je ne partirais pas, si je pars, je ne serais plus jamais moi. On est dans ce bar où je me sers mon typique « sex on the beach », je te regarde en souriant mais tu restes statique. Il y a ce mec au fond qui me regarde attentivement depuis tout à l'heure, il t'énerve. Pourquoi être autant insistant ? Mais tu sais pourquoi. Car tu n'es pas la seule qui me voit, tu n'es pas la seule qui est envoutée et tu déteste ça. À tes yeux, je suis à toi. J'aimerai allumer une clope pour décompresser mais je ne le ferais pas. Tu détestes la cigarette et si moi je fume, ça te dégouterait.



Te voir comme ça, me prends la tête. Tu es tendue, et en colère car je ne rejettepas cette possibilité de plaire à autre que toi. Alors pour m'énerver aussi, tubois comme si de rien n'était. Je déteste quand tu bois. Je remarque chaquedétail de toi. Ton regard coupable qui se veut innocent, la façon dont tesongles clapotent contre la table, je vois que tu bois vite pour être bourré.Rien de toi ne m'échappe. Tu vises juste, droit au cœur. Ma colère monte etj'aimerai que tout le monde parte. J'aimerai te dire à quel point tu me rendsen colère, à quel point tu n'a pas à t'inquiéter. Et tu sais ce que jefais ? Tout l'inverse. Je prends mon verre et je me dirige vers ce mec, ilest à côté des toilettes. Je sais que tu me regardes. Je souris à ce mec enbuvant cul sec mon verre et je rentre dans les toilettes. Il a souri aussi. Cedétail-là, tu l'a vu.



Mais je suis là, à t'attendre dans les toilettes, en espérantque tu viennes


D'abord,je te dirais que tu fais chier, que tu m'as mise en colère et après je t'auraicollée contre la porte pour t'embrasser. Tu aurais glissé tes mains sur mesfesses, et la colère se transforme en un désir irrépressible de ton corps. Onserait allée dans les toilettes, les baisers auraient continuer, et la chaleurde mon corps aurait embrasé le tien. Mais tu n'es jamais venu. Tu n'as jamaissu voir mes détails.

Quand je reviens, ce mec me drague devant toi, je rigoleun peu, je joue à son jeu et je te vois. Je le recale gentiment, il insiste, tute tends d'autant plus. Il dit que je suis belle, qu'il aimera m'embrasser. Levoir me chuchoter quelque chose à l'oreille te retourne le ventre. Tu aimerasvenir, m'embrasser et lui dire de dégager. Mais ça, tu ne le feras jamais. Lesoir, on rentre à la maison. On ne se parle pas. Puis on se prend la tête. Tudis des choses qui me blessent et ma fierté réponds de plus belle. J'aurai pumettre mon égo de côté pour te dire que tu es la seule que je vois, que lesautres ne sont rien comparé à toi, mais je ne le ferais pas. Mon égos'aime plus qu'il ne te t'aime pas. Ce soir-là, on s'endort, sans que tupuisses me toucher. Je dors mal, même si tu es à un mètre de moi.

l'amour bleuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant