Chapitre 8 : Sombre Euphorie.

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L'enfer, ma vie est devenue l'enfer. Je me réveille dans ma chambre d'hôtel, la chambre 112, sans ouvrir les yeux je sais que j'y suis, et je sais que je ne suis pas seule. Cet hôtel est le seul endroit où même accompagné, c'est le sentiment de solitude qui habite chaque être. Je ferme mes yeux et enfonce mon visage dans l'oreiller, je sens son odeur je sais qu'elle est là, Darkness, je me sens si vide de sens, je sais qu'elle ne me donnera pas mes réponses alors à quoi bon lui demander. A quoi bon lui parler elle réponds à mes mystères par des énigmes, plus rien n'a de sens et je ne veux plus continuer, je veux rentrer chez moi. Je sais qu'elle sait que je suis éveillée, j'aimerais d'ailleurs qu'elle me réveille de ce cauchemar mais si je m'en réveille elle disparaîtra, et je ne veux pas qu'elle disparaisse. Jusqu'à présent je suppose qu'elle était assise puisque je l'entends se lever et retirer mon oreiller d'un coup sec, mon visage s'étale contre le matelas qui n'est pas si confortable que ça après réflexion. Elle se met à me crier dessus, mais je suis tellement plongée dans mes pensées que je ne l'écoute pas, je n'entends que de brefs passages

-....Tu te rends pas compte ! ....Le danger ..... forêt... enfer.... ne jamais revenir... Je la regarde, elle parle vite, n'articule pas, elle a les larmes aux yeux, elle paraît si paniquée, je fronce les sourcils en cherchant à comprendre ce qu'elle me dit, Tu aurais pu y rester !... Kyle... Kyle ?? Imagine si il ne t'avais pas ramené ici, tu serais devenue une âme damnée, comme moi, déjà que tu n'aurais jamais dû revenir Maë, tu aurais dû rester loin de moi !

J'ai beau ne pas comprendre ce qu'elle me dit, elle me crie dessus et le simple fait qu'elle veuille que je sois loin d'elle me fait ressentir une atroce douleur dans ma poitrine, comme un pincement qui s'étend en déchirement, je fixe le vide, sa voix n'est qu'un bruit de fond, mes larmes coulent, une à une, puis s'accélèrent et s'enchaînent sur ma joue, je rapporte mes jambes contre mon buste, et je pose ma main sur ma bouche pour m'empêcher d'hurler. Comment ai-je pu passer d'une soirée fumette avec Alex et Noah à ça, pleurer dans une pièce que je ne peux quitter face à une femme d'une beauté sans égal. Je ne l'entends plus, je lève les yeux vers les siens, elle s'assoie près de moi, me prends dans ses bras et enfonce sa tête dans ma nuque. Elle continue de me parler, en chuchotant cette fois : Pourquoi Maë, pourquoi être revenue là ? Tu as tout oublié en partant, alors pourquoi es tu revenue ? Tu as pu t'échapper une fois, je ne sais pas si tu sauras le faire une seconde fois.

- Raconte moi, s'il te plaît, dis moi la vérité, sur cet endroit, sur toi, sur nous.

Un jeune homme, grand, la peau mat, les cheveux bruns, rentre dans la pièce, il paraît à peine plus âgé que moi, Darkness me lâche subitement et s'avance vers lui. Ils s'échangent quelques mots puis elle se retourne vers moi et me traine par la main vers la chambre d'en face, la sienne. En sortant je croise le regard de ce nouvel inconnu, qui ne l'était pas tant que ça puisqu'un tel regard on en croise qu'un seul dans sa vie, un regard aussi attirant avec des pupilles comme deux rubis. Darkness s'empresse de me tirer de la chambre en lançant d'un ton ironique :

-Tu m'en voudras pas Kyle si je saute l'étape des présentation, je pense que tu as assez traumatisée Maë comme ça.

Ce à quoi il s'empresse de répondre

-Arrête de râler ma beauté, sans moi elle serait encore en train d'errer près de l'arbres aux âmes perdues.

- Ça n'excuse pas le fait de la kidnapper comme vous l'avez fait ! Elle lui tape sur l'épaule comme si elle grondait son chien.

-Je ne te permets pas, il lui attrape la main et me regarde en souriant, déjà c'était plus drôle de ramener ta fugitive comme ça, et en plus si on n'avait pas fait ça elle se serait débattue, c'est une vraie tigresse, elle n'écoute rien.

DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant