Darkness

Chapitre 7 : Inconnu Nocturne.

 Très vite j'entends des bruits derrière moi, des bruits de pas. Alors oui, je sais, il y a des animaux dans une forêt, pas de quoi paniquer, c'est d'ailleurs ce que je me suis dis. Puis je me suis retournée, et j'ai aperçu une silhouette, qui ne ressemblait pas vraiment à celle d'une biche. Une silhouette grande, fine, qui s'immobilisait quand je ne bougeais plus, qui marchait quand j'avançais, j'ai fais semblant de ne pas l'avoir vu, en espérant retrouver le bord de la route. Mais de nuit, en forêt inconnue, compliqué de savoir où on va, en particulier quand on fuit un inconnu. J'entends ses pas se rapprocher de moi, j'accélère, je cours, il court, je tombe, *C'est pas le moment d'être maladroite*. Je ne le vois plus, mais je sais qu'il est là, j'entends encore ses pas autour de moi. Une douleur me prends au ventre, comme si mon estomac se resserrait sur lui même, mon coeur se fait entendre dans ma poitrine mais ma voix est nouée, impossible d'hurler ni de crier, mon corps agit seul, tremble, me fait mal. Moi je suis immobile, mes pensées se sont figées, je le sais, là maintenant, je panique. Il est devant moi, une veste noire, des gants, un visage impossible à distinguer, il ne parle pas, on se regarde comme si on ne se voyait pas. * Visiblement il n'est pas là pour une promenade de santé, Maë te laisse pas abattre t'es une femme forte, ne sois pas la victime de qui que ce soit encore moins de lui, lève toi, bats toi, fuis, mais ne le laisse pas décider de la suite, même si c'est dur de surmonter la peur.* J'étais au pied du mur, et au pied du mur il y a deux types de personnes, celles qui affrontent, et celles qui fuient, il était hors de question que je fasse partie de la seconde catégorie. J'attrape une pierre à ma droite et lui jette dessus, il esquive mais j'en profite pour me relever et fuir. Je le sens attraper mon bras, il m'immobilise contre un arbre mais il est hors de question que je me laisse faire, la rage prends le dessus et l'instinct de survie aussi, je hurle, me débats, il tient mes bras mais pas mes jambes, j'enchaîne les coups de pied et quand il finit par essayer de m'attraper la jambe en se baissant j'en profite pour lui donner un coup de genoux dans le ventre. Seulement je sais que ça ne suffira pas à l'arrêter, il est beaucoup plus fort que moi et me met à terre, en tombant je m'accroche à une sorte de chaîne qu'il avait autour du cou. Je suis à terre j'ai ce sentiment de défaite en moi, mais je sais que je dois continuer de me débattre, ma vie en dépend, je regarde le ciel. C'est fou le nombre de crimes dont la lune est témoins. A terre je me sens déjà abattue, la peur me fige, il pose une main sur ma bouche pour m'empêcher de crier, son visage s'approche du miens, je ferme les yeux, comme si je refusais d'être témoin de mon propre destin, il me chuchote :

-Ca fait maintenant longtemps que je t'observe Maë, toi qui cherche les réponses à toutes ces hallucinations, tous ces souvenirs, souvenirs ? chaque muscles de mon corps est tendu, je sens une larme coulée, descendre le long de ma joue, butter sur sa main, toujours posée sur ma bouche, il continu, pourquoi quitter le seul endroit où tu pouvais les avoir ? Sa voix est calme, étrange, mais pas menaçante, pourtant ma peur grandit et je n'ai qu'une idée en tête : la fuite. Il retire enfin cette main gantée de mes lèvres, instantanément je hurle, j'appel à l'aide, je n'ai plus l'énergie de fuir alors j'utilise ce qu'il me reste en espérant que quelqu'un, n'importe qui, m'aide, mais personne. Je ne veux pas finir ma vie dans une forêt, c'est pas la vie, et encore moins la mort que je voulais. Il m'en empêche à nouveau de crier, d'un coup franc et violent il me plaque au sol, une nouvelle fois, sauf que cette fois-ci le voilà avec une main sur ma gorge et une voix bien plus menaçante. Si j'ai retiré ma main c'est pour que tu me répondes, pas pour que tu attires les foules, donc maintenant je vais être très clair, puisque la manière douce ne marche pas avec toi * il a une vision très personnelle du terme "manière douce", pas trop envie de découvrir l'autre manière * je vais être très clair, essayes encore une fois de fuir ou de crier, tu ne reverras pas le jour * Maë, pourquoi tu as toujours des ennuis ? * compris ?