First

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10 :36 pm

On faisait une dernière ronde dans les quartiers de Brooklyn, Harry roulait doucement et je surveillais les ruelles qui défilaient devant nous. Mon collègue soupira et tapa nerveusement ses doigts sur son arme glissée dans la poche de son uniforme.

- T'es toujours célibataire ? Demanda-t-il

- Toujours... Dis-je en soupirant

- T'en as de la chance, tu ne vas pas te faire engueuler parce que tu rentres tard. Répondit Harry en riant

Je lui souris et tourna la tête vers une ruelle peu éclairée. Je lui fis signe de s'arrêter et sorti en prenant mon arme dans ma main. Harry resta dans la voiture à attendre mon signal pour savoir s'il fallait qu'il appelle des renforts. J'avançai donc dans cette ruelle et mes pupilles se dilatèrent pour s'adapter a l'obscurité. Mon souffle était calme et mes yeux regardaient chaque recoins.

- Y'a quelqu'un ? Dis-je

Une ombre sortit de derrière un bac de déchets et se mit à courir, je pointai mon arme sur elle mais cette dernière courait trop vite. Harry était trop loin maintenant, après avoir rangé mon arme je me mis à courir après celui qui m'échappait.

- Police, arrêtez-vous ! Criais-je à bout de souffle

J'arrivai enfin au niveau du fugitif, je me lançai sur lui et il tomba lourdement au sol. Il était face à terre et se débattait tant bien que mal, je le menottai et le retourna face à moi. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'années, il avait la peau matte et de longs cils qui recouvraient ses yeux, il me fixait sans bouger et ses cheveux bruns étaient étalés au sol. Il avait stoppé chacun de ses mouvements et observait mon visage dans les moindres détails.

- Tu l'as eu ? Cria Harry en sortant de la voiture de police

Le brun recommença à bouger et se leva et je le regardais s'enfuir sans bouger, je sursauta en sentant la main d'Harry sur mon épaule.

- Il est partit par où ? Dit-il

- J'en sais rien, il était trop rapide. Mentis-je

Harry ne releva pas et fit demi-tour après avoir soufflé un "pas grave" à mon oreille. Il retourna sur ses pas et avança vers la voiture et je le suivis, une fois sur le siège passager, Harry me lança un sourire réconfortant et démarra.

- Ça arrive, il est tard et on est crevés. Dit-il simplement

- Ouais. Soufflais-je avant de m'enfoncer dans mon siège

Mon collègue se gara devant chez moi, je le remerciai et lui souhaita bonne nuit avant de rentrer dans l'ascenseur qui menait a mon magnifique appartement en plein New York, heureux d'avoir terminé la journée. Je restai assis devant la grande vitre qui me laissait voir toutes les lumières de la ville et parti m'allonger dans mon lit. Une petite question m'empêchait de fermer les yeux, pourquoi l'avais-je laissé partir ?

Arrest I {Ziall Horlik - édition}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant