La fois où on s'est installé

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En entrant, notre amie vint nous accueillir.

- Holà, s'exclama-t-elle avec un entrain incroyable. Comment ça va aujourd'hui ?

- Bien, merci, répondis ma sœur.

- Je vais aussi bien que je peux compte tenu de la situation, continuais-je en ayant toujours en tête le réveil forcé que j'avais du subir. Toi?

- Je pense que je ne me suis jamais portée mieux.

Je me mis à la regarder avec des yeux remplis d'interrogation, tout comme Marie d'ailleurs.

- Quoi? demanda la scientifique. Qu'est ce qu'il y a?

- Yannick. répondit-on d'une même voix.

- Quoi? demanda le principal intéressé à l'entente de son nom.

- Rien, ça va. dit Christine, plus pour le jeune homme que nous. C'est mon stagiaire, il m'aide un peu mais, honnêtement, je lui explique pas tout. J'avais besoin d'un assistant qui reste dans le lab pour quand on allait voyager dans le temps. Sauf que, je lui dit pas tout ce que je fais. Il est arrivé de son université lundi, je lui fais pas totalement confiance pour l'instant.

Lorsqu'elle avait prononcer les mots:  "voyage dans le temps", son sourire et ses yeux s'étaient agrandi et la fierté perçait sa voix. Tout de même, je la trouvait un peu paranoïaque. Qu'est-ce qu'un kid universitaire représentait comme menace? Je me gardai de lui dire se que je pensais.

- Justement, à propos de ça, commença Marie. T'as l'intention de nous expliquer ?

- Non, répondit Christine à notre grande surprise. Je vais vous expliquer ça plus tard, en attendant, Yannick va vous montrer vos chambres.

- Ouais, dit celui-ci qui venait d'arriver de je ne sais où. Vous aller pouvoir me suivre.

Ma sœur et moi suivirent donc le stagiaire à travers la maison de notre amie. Celle-ci était plutôt grande; en entrant nous étions dans le hall d'entrée. En continuant sur la droite, il y avait deux escaliers, un d'eux menait au sous-sol (qui faisait office de laboratoire) et l'autre menait à l'étage ou se trouvait les chambres. Si on restait au rez-de-chaussée, il y avait une petite salle d'eau, une cuisine, un salon et une spacieuse salle à manger.

En montant les marches, nous arrivions dans un petit couloir comportant quelque portes. Il y en avait cinq: la chambre des maîtres, une petite chambre à coucher, deux chambres d'ami et une deuxième salle de bain. Les portes étaient disposées deux par deux sur les murs et celle qui menait à la salle de bain était au fond du couloir.

- Béatrice, t'es dans celle-là, déclara Yannick en désignant la plus proche, sur le mur de gauche. Marie, t'as celle d'à côté. Vos deux chambres communiquent ensembles.

Ensuite, il redescendit et nous, nous allâmes nous installer dans nos chambres.

En entrant, je vis des murs blancs, dépourvus de motif particuliers. À l'intérieur, il y avait un lit simple, la tête appuyée sur le mur du fond. À sa droite se trouvait une fenêtre en demi cercle qui ouvrait sur un balcon. Sur le mur droit, il y avait une commode pour ranger mes vêtements et une porte, j'ai deviné qu'elle donnait accès à l'autre chambre. Le mur où la porte d'entrée était située disposait  d'un bureau de bois avec une chaise à roulette et, sur le dessus se trouvait une machine à écrire. Je me fis une note mentale pour remercier Christine de ce présent. Comme j'était une auteure, j'avais apporter mon ordinateur portable, mais cette antiquité donnait un air fantastique à la pièce, en plus, elle avait l'air fonctionnelle. Au dessus du bureau, il y avait une tablette. Je remplis les tiroirs de la commode avec mes vêtements, j'installai mon ordinateur à côté de la magnifique antiquité et je disposai quelques livres sur la tablette.

Ensuite, je traversai la porte pour aller faire un tour du côté de la chambre de ma sœur. La pièce était semblable à la mienne sauf qu'à la place du bureau, elle avait un chevalet fait de se qui me semblait être du chêne ainsi qu'un rouleau de papier: Marie était illustratrice.

- J'en conclu que Christine nous a fais des cadeaux. dis-je en faisant un signe de tête vers son chevalet.

-Probablement, elle t'as donné quoi?

-Une vieille machine à écrire, un peu steampunk. C'est vraiment considéré de sa part, elle veut pas qu'on prenne du retard dans nos jobs.

En redescendant, nous remerciâmes Christine pour les présents.

- Bon, tu nous explique tu comment ta machine à marche? s'enquit Marie

- Non, on est pas rendu là. répondit la scientifique calmement. Je vous demande juste de me faire confiance et de l'essayer. Si ça marche, ce qui est assuré, on va rassembler une équipe et on va faire plusieurs voyages. Pis, de toute façon, vous allez probablement pas comprendre comment elle fonctionne. 

- Pourquoi tu veux faire plein de voyage? demandais-je suspicieuse et en faisant outre du petit commentaire qu'elle avait passé. En plus, à moins que ton équipe soit déjà faite, tu les connais pas. Tu vas vraiment faire confiance à des inconnus?

- Check, je sais que c'est pas le meilleur plan ni le plus élaboré...

J'avais vraiment envie de lui dire que c'était pas tant un plan tout cour mais, je la laissai finir.

- ... Je veux juste faire profiter des gens de mon invention, vu que j'ai pas l'intention de la présenter au gouvernement ou ailleurs. En gros, je veux prendre des gens qui ont des talents différents et voyager avec eux à travers d'autre époque. Si, à un moment ou à un autre, quelqu'un a l'air bizarre, je vais m'arranger pour qu'ils oublient que tout ça existe.

- Ah oui, dit Marie, l'affaire que t'as copié dans Men In Black?

- J'ai pas...

Commença Christine avant de s'interrompre. Nous avions déjà eue se débat. En fait, quand je dit «nous», je veux plutôt dire «elles». À chaque fois qu'elle commençaient à s'obstiner, je me mettais en retrait et je les regardais se pitcher des arguments et c'est assez divertissant. J'adore m'obstiner avec des gens, je suis le genre de personne qui veux toujours avoir le dernier mot mais, avec ces deux là, c'était plate parce qu'elles abandonnaient vite. Peu importe, on s'éloigne du sujet. Christine se reprit et dit, à regret:

- Ouais, ça. Je vous ai vous deux, ensuite, je voudrais aussi un médecin, un architecte, un recherchiste, un autre inventeur pour pouvoir m'aider et inventer des choses qui peuvent être utiles et, d'autre monde comme vous.

- Tu veux dire du monde qui on pas d'utilité? demandais-je avec une voix la plus sérieuse possible. Voyez-vous, j'ai déjà été très susceptible et, bien que ne le sois plus maintenant, je m'amuse parfois à faire capoter le monde avec ça.

- Non, c'est... euh, c'est pas ça  que j'ai dit. C'est pas ça que je pensais non plus. J'ai... tu l'sais que vous êtes aussi importante que n'importe qui. Non, pas n'importe qui, parce que n'importe qui ça pourrait être du monde pas important pis là, la comparaison marcherait pas. Non, vous êtes super importantes pour moi...

J'éclatai alors de rire, c'est toujours aussi l'fun de voir le monde se perdre dans ce qu'ils disent et s'enfarger dans leurs mots. C'est juste hilarant.  Pendant que je riait, ma sœur et Yannick souriaient doucement et Christine me lança un regard meurtrier avant de lancer un petit :«Va donc chier». 

Quand je me calmai enfin, je me tut et me mise à réfléchir. On va aller chercher  des gens qu'on ne connait pas, pour aller faire des voyages dans le temps qui n'avaient pas d'autre but que de s'amuser et, à la toute fin, ne pas faire breveter cette invention complètement folle. Ça ne faisais pas trop de sens mais c'était le genre d'idée que mon amie avait et, honnêtement ce projet farfelu me fais envie. Je pense aussi que ça plait à ma sœur.

- Quand est-ce qu'on commence? demandais-je.

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