La fois d'une blague qui a mal tournée

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Je me réveillai au son de rire. En ouvrant les paupières, je fut tout d'abord éblouie par la lumière et refermai les yeux par réflexe. Après les avoir frottés, je les réouvris pour voir un beau groupe composé de, eh bien,  tout le monde. Je regardai autours de moi pour voir que j'étais dans la cuisine, j'avais dû m'endormir assise à la table.

- Bon matin. déclarais-je. Qu'est-ce qu'il y a?

- Rien-rien. affirma ma sœur.

- Ça m'a plus l'air de quelque chose, mais si tu le dis.

Je refermai mon cahier et me levai difficilement puis je parti à l'étage pour me changer. En passant devant mon miroir pour prendre des vêtements, je m'arrêtai instantanément.

- Rien-rien mon œil! m'exclamais-je.

Sur mon visage était dessiné des spirales sur les joues, mon nez colorée en rouge, un arc-en-ciel sur mon front et un cœur autours de mon œil droit. Je me dirigeai vers une boite de mouchoir et en aggripai un. Je le chiffonai en une boule et le mouillai avec de la salive, faute de mieux, avant de me frotter le visage. Ça ne partait pas. Je me changeai de mon pyjama et redescendis en courant. J'agrippai par les bras la première personne que j'ai vu, ça s'adonnait que c'était Alexandre-Xavier.

- C'était quoi l'idée? demandais-je en le secouant.

- Nous faire rire! Majoritairement!

- Avec du Sharpie! Pourquoi du Sharpie?

- C'était juste un crayon normal, calme toi Béa... dit Élianna sans conviction.

- Ça part pas!

Soudainement, plus personnes ne riaient. Je ne savais pas pourquoi d'ailleurs. Leur idée avait fonctionné à merveille, tellement que je ne pouvais pas m'en débarrasser. Ils devraient être contents.

- C'était l'idée à qui? demandais-je calmement en lâchant l'architecte.

Le silence me répondit.

-Je veux savoir, s'il vous plaît. Vous me devez ça.

Je vis Justin lever la main honteusement.

- Alright, merci de ton honnêteté.

- T'es... pas fâché contre moi?

- Je suis enragé, mais je peux rien y faire. C'est pas comme si j'allais tous vous crier dessus. Quoique ça me ferais du bien. Je peux tu avoir les crayons s'il te plaît?

Il me donna un paquet de crayon feutre qui n'avait pas de marque. Sur l'emballage, il y avait plusieurs choses d'écrites dont, en majuscule: NE PAS UTILISER SUR LA PEAU. Un rire sans joie s'échappa de ma gorge.

- Vous êtes vraiment une gagne de caves vous autre.

- Je suis tellement désolé! s'exclama Justin, suivit par tout le monde qui s'excusaient aussi.

- Vous auriez au moins pu dessiner de quoi que j'aime. Genre une tête de mort ou quelque chose comme ça. Mais un cœur et un arc-en-ciel, honnêtement? dis-je, résignée. J'ai l'air d'un Calinours.

Personne ne répondit.

- Bon, on va passer à autre chose. On avait tu de quoi à faire aujourd'hui?

- Bin, une réunion de retour mieux que celle qu'hier... Mais t'es pas oblig-

- On y va.

Sans plus attendre, je me dirigeai vers la salle de réunion et pris ma place, ou, du moins, la place que j'avais élue la mienne. Mes compagnons arrivèrent un à un. Christine pris place au milieu.

- Bon, j'aimerais ça qu'on parle tout de suite du prochain voyage, celui de...

Elle fit un quart de tour vers la gauche pour voir un tableau où la liste était affiché.

- Océane. Tu peux venir.

Les deux femmes changèrent de place.

- Okay, bin comme je l'avais dit, je voudrais retourner voir mon grand-père. Je... Je l'ai jamais rencontré. Il est... décédé, avant que je naisse.

Je pouvais voir que ça lui causait de la tristesse d'en parler.

- En quelle année? demandais-je pour changer le sujet un peu, ce qui me valu un regard reconnaissant de la sa part.

- 1982.

À cette nouvelle, je me redressant dans mon siège.

- On s'en va dans les années 80? My god! Merci!

- Heum, de rien. Mon père était au cegep cette année-là, faque on peut juste s'inscrire à des cours. Il m'avait dit qu'il habitait dans une résidence. Faque, mon idée, c'était de prendre des cours avec lui et aller dans la même résidence et devenir ami avec lui.

- D'accord, dit Éric. Mais ça serait plutôt ton père quand il était jeune que tu va rencontrer, non?

- Bin, connaissant mon père, il va nous invité chez lui. Il est super sympathique et accueillant.

Éric hocha la tête, démontrant qu'il avait compris.

- Faque, Christine tu me corrigera, mais je pense que je pourrais vous expliquer comment agir et parler pour fiter parmis les autres. Pis peut-être qu'Élianna pourrais nous faire du linge pour qu'on est l'air de venir des années 80.

- Ouin, c'est pas mal ma job. déclara Élianna.

-Parfait, faque les recherches que je dois faire, ça va prendre un bout de temps quand même. Je vais venir vous voir avec des cours auquel vous pourriez vous inscrire éventuellement.

Elle garda le silence, personne n'ajouta quoi que ce sois. Nous nous levèrent tous chacun notre tour pour vaquer à nos occupations. Je retournai à l'étage puis allai dans la salle de bain. Je pris une débarbouillette humide et essuyai mon visage avec celle-ci, au bout de ce qui m'a semblé comme un bon... trente minutes? L'arc-en-ciel commença enfin à partir.

Donc, je passai le reste de l'avant-midi à laver ma face et, avec de la détermination, j'ai finalement réussi à enlever tous les dessins. Cependant, tout ce temps ne fut pas passé en vain car j'ai trouvé un moyen de me vanger. Bon, c'est pas super machiavélique mais je suis pas une mastermind psychopathe, je suis gentille. Il fallait d'abord que je sache qui m'a dessiner dans la face, j'ai appris plus tard que c'était tout le monde, même mes meilleurs amis Christine et Fred, et ma soeur. Oh, il vont souffrir (quand je dit souffrir...).

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Salut, désolé... Ça fait un bon bout que j'ai publié, pis c'est un chapitre pas mal court. Sauf que tsé, c'est la fin d'année pis j'ai des exams pis l'inspiration, j'en ai pas tout le temps. En plus je l'avais dit dans l'avertissement que j'allais pas publier régulièrement. Tu savais dans quoi tu t'embarquais. En tout cas, j'espère que vous avez aimez le chapitre quand même. Bye-bye!

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