La fois qu'on a fait un plan

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Christine était si heureuse que s'en était effrayant. Elle sautait partout en criant des trucs en français, anglais, espagnol et italien. Quand je disait qu'elle est meilleure que nous dans plein de domaine, ça inclu aussi les langues. Cette réaction avait été provoquée par notre retour. J'étais descendu les marches menant au sous-sol et y avait vu Yannick et notre amie, de dos. Probablement en train d'attendre qu'on réaparaisse.

- On vient d'avoir une conversation avec quelqu'un qui te ressemblait vraiment beaucoup. Ce quelqu'un là doit être tellement confus! avais-je dis sarcastiquement, en causant un sursaut chez les deux scientifiques.

- Béatrice maudit! s'excalma la jeune fille. Fait moi plus jamais peur comme ça. Jamais!

- Désolé, mais est-ce qu'on peut aller en haut? J'ai pas vraiment envie d'attraper le tétanos.

Il y avait effectivement des vieux bout de métal rouillé et coupant un peu partout. Mon amie et son stagiaire me suivirent et nous nous installèrent à la table de la salle à manger. Marie avait comendé de la pizza pour dîner.

- Donc, comment vous avez fait pour prendre cette photo là? Je me souviens pas de m'être endormie dans mon lab.

- Béatrice à pris ton affaire pour effacer la mémoire et après ça, je t'ai mis sur la chaise et j'ai pris une photo. Je me disais que t'allais vouloir des preuves.

- Ouais, pis à propos de ça, dis-je. Est-ce que t'as déjà penser à donner un nom à cette invention là? Parce que c'est long à dire : Ton invention servant à effacer de la mémoire les derniers 24 heures d'un individus

- Oh, répondis Christine doucement. J'y avait pas penser.Ça pourrait être quelque chose du genre X-3412R28.

- Ouin... continuais-je peu convaincue. C'est pas tellement plus simple. Qu'est-ce que tu pense de George. Dit à l'anglaise, c'est important.

Ma soeur et Yannick rirent à ma proposition. Christine, quant à elle semblait décourager et préféra balayer la question d'un simple:

-Passons à autre chose, s'il vous plait.

- D'accord, répondit Marie, avais-tu d'autre questions ou on peut juste attendre la pizza en parlant d'autre chose?

- Je voulais savoir ce que ça fait. C'est quoi la sensation?

-  C'est pas mal désagréable. C'est ça que c'est. dis-je avec impatience, à ma défense, j'avais faim.

- Okay... Est-ce que c'est fonctionnel?

- Je viens juste de te montrer la photo, dit ma colocataire. Tu veux quoi de plus?

- Ouais, c'est vrai.

- Moi j'ai une question, déclarais-je. Avais-tu une idée de qui tu voulais dans ton équipe? Tu nous avais déjà parlé des rôles mais, avais-tu des noms en tête?

- Oui, j'ai un Ontarien pour notre historien/recherchiste. Si je me souviens bien, il s'appelle Thomas Brown.

- On y va quand? s'enquit ma soeur.

- Cet après-midi, je veux dire, on a rien d'autre à faire.

- Pas particulièrement, mais c'est pas supposé être genre, environ cinq heure et demie? demandais-je, incertaine. En voiture, en tout cas.

- Peut-être mais en avion c'est une heure et quelque...

- As-tu des billets d'avion?

- Bin... Ouais. Dit la scientifique comme si la question de Marie était stupide.

- T'es définitivement plein de ressources, continuais-je en souriant. Donc on va juste aller voir ton kid Ontarien pis lui dire: "Hey bro! Viens avec nous, on va voyager dans le temps". Pis c'est tout? Vraiment? Parce que si on fait ça, on va être placer dans la catégorie : paquet-de-folles-qui-sont-partie-sur-un- délire. Je dis ça je dit rien.

- Le "Kid" comme tu dis, s'appelle Thomas Brown, dit ma soeur. Il faudrait que tu t'en souvienne.

- Il y a ça, et aussi, si tu dis " Hey bro" à notre historien, tu ferais mieux de courir pour ta vie.

Christine avait dit cette dernière phrase sur un ton menaçant et froid qui aurait pu effrayer un bon paquet de personnes. C'est pour ça qu'elle fut plutôt déçue lorsque je m'étais mise à rire. Devant son expression étonné, je me mis à rire encore plus fort. Je réussit quand même à sortir un semblant d'explication entrecoupé d'éclat de rire.

- T'es pas menaçante pour trente secondes! Et pis Marie fait du karaté pis elle va me défendre. Pis en plus je cours pas, j'ai zéro cardio, tu le sais ça.

Ça avait été trois phrases  incroyablement difficile. Pas parce que c'était triste ou difficile à entendre ou que ça ressemble au nom de la ville avec vingt-sept mille lettres qui est imprononçable (Je veux dire hônnetement, qui peux dire ça? Je me prosterne devant quelqu'un qui a autant de talent). Simplement parce que je riais tellement que ma respiration était coupé par mon esclaffement.

La pizza est finalement arrivé et, après notre repas, nous avons fait des petits sacs et nous nous sommes rendus à l'aéroport.

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