9 - "Sleep in peace when day is done..."

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Hey ! Vous voulez rire ? Dans l'euphorie des vacances, j'ai oublié de poster mon chapitre samedi haha. Désolée. J'espère qu'il vous plaira ! Mon cœur s'est brisé plusieurs fois en l'écrivant, et je veux savoir exactement à quels endroits le votre s'est fissuré aussi. Dites moi tout dans les commentaires !

Bonne lecture !

***

Clarke était terrifiée. Terrifiée d'être coincée ici, dans le passé, pour toujours, mais avant tout, elle était terrifiée pour Bellamy. Sa peur pour le jeune homme l'emportait même sur la colère qu'elle ressentait envers lui. Car face au visage de l'homme qu'elle aimait, si malade, si fragile, si seul, comment continuer à lui en vouloir. L'amour qui la consumait, la colère qui grondait, le Bellamy du passé, celui du présent, tout cela se mélangeait pour ne faire qu'un tout maladroit qui ne faisait que la rendre plus confuse d'heure en heure.

Les membres de Spacekru continuaient de venir rendre visite à Bellamy, aussi souvent qu'ils le pouvaient, c'est-à-dire rarement, tant ils avaient de choses à faire sur l'Anneau et devaient s'occuper aussi des trois autres membres malades de leur équipage. Chaque soir, l'un d'eux apportait sa ration à Bellamy et restait quelques minutes pour discuter, même lorsque le jeune homme était endormi, même lorsqu'il leur tournait le dos en refusant de les écouter.

Pendant ce temps, Clarke se tenait là, immobile et silencieuse, invisible aux yeux de tous sauf de Bellamy. Si elle était incapable d'expliquer comment cela pouvait fonctionner, elle n'en était pas moins reconnaissante. Car le leader était peut-être le seul à percevoir sa présence, mais il était aussi la seule qu'il écoutait.

"Je t'en prie, Bellamy, bois au moins quelque chose."

Le jeune homme grogna dans son demi-sommeil, toujours aussi fiévreux et épuisé. Après quelques minutes, il se redressa un peu dans ses bras, et accepta quelques gorgées. Elle soupira de soulagement en l'aidant à se réinstaller sur l'oreiller, puis épongea les gouttes de sueur que la fièvre faisait couler sur son front.

"Cl—", commença-t-il à chuchoter, la voix rauque et fragile.

"Shh," l'interrompit-elle pour économiser ses forces.

Mais c'était plus fort que lui.

"Clarke..."

Elle ravala les larmes qui menaçaient de déborder de ses yeux bleus et s'efforça au calme en répondant :

"Tout va bien, je suis là. Je suis là, Bellamy."

Même après deux jours passés à son chevet, passés à l'entendre prononcer son prénom sans relâche, elle n'arrivait toujours pas à discerner si Bellamy rêvait, délirait à cause de la fièvre ou avait conscience qu'elle se trouvait vraiment là à ses côtés sur l'anneau alors que là n'était définitivement pas sa place.

"N— Non... Non."

Il secoua la tête et fronça les sourcils dans son sommeil avant de commencer à s'agiter. Un autre mot tendre, une autre phrase rassurante murmurée à son oreille ainsi qu'une main passée dans ses boucles brunes désordonnées le ramena à plus de calme. Sa respiration laborieuse s'apaisa et ses traits se détendirent. Clarke soupira.

"Pourquoi tu ne m'as jamais parlé de ça, Bellamy ?" demanda-t-elle au silence.

Le Bellamy qui aurait pu lui répondre - son Bellamy - était perdu dans un autre espace temps, selon les connaissances limitées qu'elle avait du fonctionnement de l'Anomalie. Cependant, cela ne l'empêchait pas de se poser la question. Et d'imaginer la réponse qu'il aurait pu lui donner : sûrement une question de son cru sur pourquoi ne lui avait-elle rien dit concernant ses années seule sur Terre, elle non plus.

"You know how I feel"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant