CHAPITRE 12 : À NU

50 4 1
                                    

« Naya, lève-toi, le petit fait encore une crise d'angoisse !! »


Naya se lève en sursaut, et court à travers le campement, au beau milieu du désert de l'Arizona. Elle se rue dans la toile de tente où se trouve Gustavo, qui hurle de frayeur.


Cela fait plusieurs semaines que les terreurs nocturnes du petit s'intensifient.

Luìs est persuadé que c'est de leur faute, et qu'ils n'auraient pas dû emmener Gustavo avec eux. Mais Naya voit bien les progrès de Gustavo qui s'épanouit de jour en jour, elle sent combien leur présence est bénéfique pour le petit. Pas besoin d'un doctorat en psychologie pour constater que Gustavo reste traumatisé par son père.

	Le petit est tout simplement en train d'évacuer tout ce qu'il a contenu en lui ces dernières années

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le petit est tout simplement en train d'évacuer tout ce qu'il a contenu en lui ces dernières années. Terreurs, angoisses, violences, abandon, solitude ... Les raisons sont tellement multiples que Naya ne saurait les dénombrer.

Pour la jeune femme, « il fallait bien que ça sorte un jour ou l'autre ». Inconsciemment, les terreurs ont dû commencer au moment où le petit s'est senti en sécurité. Probablement ... Naya l'espère....


Naya dézippe à toute vitesse la toile de tente, et fait sortir le petit Gustavo encore bouleversé par ses cauchemars, ou plutôt par ses souvenirs. Le petit est encore une fois trempé, de larmes, de transpiration, et même d'urine.


Le même rituel reprend chaque nuit. Gustavo s'accroche au bras de sa nourrice si fort qu'il lui griffe le bras, la respiration étouffée par les sanglots. Comme chaque nuit, le petit se répand en excuses, et implore de ne pas rester seul. Comme chaque nuit, Naya le rassure en épongeant le front brûlant du garçon, se colle contre lui et le berce doucement.


Peu importe si elle se salît, peu importe si elle ne dort plus, peu importe le regard inquisiteur de Luìs. Naya sent au plus profond d'elle que tous ses efforts paieront. Elle est convaincue qu'emmener Gustavo avec eux reste la meilleure solution. Si Luìs pouvait entendre les sanglots du petit... Chaque nuit l'enfant répète inlassablement « ne partez pas sans moi, ne me laissez pas tout seul... »... et Naya dompte avec ferveur ses larmes et rassure le petit jusqu'à ce qu'il se calme.

 et Naya dompte avec ferveur ses larmes et rassure le petit jusqu'à ce qu'il se calme

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Le Loup et la RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant