Partie 1 - Le déni est une chose tenace

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C'était une belle matinée, à Green Gables, Matthew était dans son potager en train de déterrer ses légumes, tandis qu'Anne était avec Marilla dans la cuisine, en train de préparer des pâtisseries.

L'adolescente ne faisait que d'éternuer, son nez était rouge, signifiant qu'elle traînait son rhume depuis un moment, elle éternua un grand coup en étouffant le bruit dans son tablier.

« Ma parole, j'ai senti la maison trembler.», dit Marilla qui se tenait à côté d'elle, « Où en étais-je ? », elle alla à la cuisinière pour surveiller la cuisson.

« Un rhume au début des vacances d'été, c'est immoral.», déclara la jeune rousse avec une voix nasillarde.

« Ainsi que le papotage quand un ruban rouge est en jeu. », rétorqua la femme au chignon d'un ton un peu sévère.

Mais Anne répondit déterminée, « Mais seule une pneumonie pourrait tuer mon intérêt pour la cuisine ce matin. Je suis déterminée à faire la fierté de Mary demain.», puis elle inspira un grand coup, « Bien sûr, les gâteaux ont la manie d'être mauvais quand on veut qu'ils soient bons. »

« Commence par ne pas éternuer dans la pâte. », conseilla la femme âgée toujours aussi sérieuse, « Essaye de ne pas me distraire. Ces feuilletés à la prune doivent être fameux, pas infâmes »


La jeune fille regarda Marilla, « Tu n'as rien à craindre, Marilla, tu remportes le prix dans ta catégorie chaque année. Ne serait-ce pas merveilleux si Green Gables raflaient tout ? »

La vieille femme lui sourit, puis Anne ajouta aussitôt, « Tes feuilletés à la prune, mon gâteau de Mary et Matthew... », Cette dernière ne put terminer sa phrase et éternua à nouveau dans son tablier, quant à Marilla, surprise à nouveau, elle la fixa en grimaçant.

Au moment où Marilla allait dire quelque chose, « Ah, d'ailleurs j'avais besoin que tu me rendre un service aujourd'hui, j'espère que tu n'es pas trop malade pour-»

Elles entendirent, quelqu'un s'écrier, « Houa !! »

« Bonté divine, qu'est-ce que c'était ?! », s'exclama la femme au chignon tout en se précipitant vers l'extérieur de la maison.

Anne étant surprise également allait rejoindre Marilla, mais par maladresse elle fit tomber une bouteille sur le plancher, « Oh...non. La vanille ! »

Pendant ce temps, la femme âgée arriva dehors à toute vitesse, « Matthew ! Est-ce que ca va ? », elle vit son frère à genoux dans son potager, tenant un énorme radis, « Mon dieu. », constata-t-elle aussitôt avec le sourire.

Jerry arriva au même moment, « Oh, M. Cuthbert c'est le plus gros radis que j'ai jamais vu ! »

« Je pense que ton ami Jack se fera recaler cette année. », déclara Marilla, son frère sourit aussitôt fièrement à cette remarque.

Dans la demeure, après avoir nettoyé les débris de verre, Anne alla dans le garde manger, à la recherche d'une autre bouteille de vanille, paniquée elle fouilla les étagères, « Oh, pitié, pitié, pitié... »

Puis après quelques secondes de recherches, « Oh...oui ! », chuchota-t-elle, elle tomba sur un petit flacon, avec comme étiquette, « Meilleure Vanille », elle fut tellement soulagée, qu'elle déposa un baiser sur le flacon, ce qui ne manqua pas de la faire éternuer par la suite.

Au même moment à la maison Blythe et Lacroix, Sebastian s'essayait au tricot dans sa chambre, confortablement installé sur un fauteuil, sa fille étant à proximité dans son berceau.

Effeuiller la MargueriteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant