Lost in the Mist

Épilogue

[Illustration par Pixiv Id 4641639]

Aya observait les derniers rayons du soleil à l'horizon. Elle s'approcha du séchoir à linge puis ramassa les draps qui avaient passé une bonne partie de la journée au soleil. Bien entendu, il n'était pas nécessaire de les laisser si longtemps du fait de l'écrasante chaleur permanente sur Suna mais elle avait passé une bonne partie de sa journée à tout préparer la maison pour accueillir Kankuro. Ce dernier était parti pour une longue mission et cela faisait plusieurs semaines qu'il n'était pas rentré, lui donnant uniquement des nouvelles via de petits messages envoyés à l'aide d'un oiseau mécanique.

Parfois, la bleue se sentait frustrée de ne pas avoir le droit d'en savoir davantage sur ses missions et il restait très discret à ce sujet. Il lui avait maintes fois répété que ce n'était pas là un problème de confiance, qu'il aurait agi de la sorte avec n'importe quelle épouse mais la jeune femme ne pouvait empêcher cette frustration en elle. Fort heureusement, cela n'atténuait en aucun cas ses sentiments pour lui, si forts depuis qu'elle l'avait rencontré, trois années plus tôt.

Son dos craqua lorsqu'elle se releva pour soulever son panier à linge. Grimaçant, elle réalisa à quel point elle commençait à se rouiller à force de négliger son entraînement. Par ailleurs, ni Gaara ni Kankuro n'avaient été disponibles depuis un long moment pour ses entraînements nocturnes. Ayant l'obligation de cacher sa véritable identité, elle devait également rester discrète concernant ses talents de ninjutsu bien caractéristiques de son village d'origine. Au fil du temps, elle avait même réussi à maîtriser quelques techniques de type Suiton basiques. De ce qu'elle avait pu apprendre, sa mère était une utilisatrice de Hyôton mais son père, lui, manipulait l'art de Suiton. Elle veillait à rester active malgré son statut de femme au foyer, profitant de l'endormissement du village pour aller s'entraîner sur les différents terrains dédiés, sélectionnés à chaque fois par Kankuro ou Gaara afin de s'assurer qu'elle y serait bien seule. En leur absence, elle n'avait donc pas pu s'exercer et l'inactivité commençait à lui peser.

Lorsqu'elle avait reçu ce message annonçant le retour de son bien-aimé, elle s'était empressée de mettre de l'ordre dans leur maison – bien qu'elle fut toujours parfaitement rangée – et veiller à ce que le ninja puisse se mettre à l'aise tout en mangeant un bon repas préparé avec amour à son retour. Au fond d'elle, Aya n'aimait guère ce genre de vie, condamnée à œuvrer au bien-être de son époux uniquement mais en acceptant la proposition de Gaara, elle n'avait pas eu le choix.

Fort heureusement, le Kazekage lui confiait régulièrement des tâches à effectuer pour son compte, telle une assistante afin d'occuper ses journées parfois moroses. Elle avait eu le choix : vivre ainsi ou mourir. Le choix était vite fait. Kankuro et Gaara veillaient également à ce qu'elle ne s'ennuie pas, comprenant que la kunoichi qu'elle était n'était pas faite pour ce genre de vie à l'origine. Elle aimait se battre et aspirait à contribuer à la paix dans le monde.

Cependant, malgré tout ce bonheur, Aya n'était pas totalement honnête avec eux.

« Aya ! Je suis de retour ! Tu as eu mon message ? Demanda la voix de Kankuro dans l'entrée.

— Kankuro ! Enfin te revoilà ! S'exclama la jeune femme en enlaçant le brun et en l'embrassant tendrement.

— Oui, pas mécontent de revenir à la maison... Hum ça sent bon, tu as préparé à dîner ? S'étonna le marionnettiste.

— Oui, tu sais... J'ai pris des cours de cuisine... Et ce soir, du coup, c'est un curry... J'espère que tu vas aimer !

— Oh ça me fait plaisir ! Merci ! Je vais juste prendre une douche et j'arrive !

— Kankuro... Tu es blessé ?

— Ah... Oui, rien de grave, je t'expliquerai ! »

Le jeune homme semblait vraiment joyeux. Était-ce suite à sa longue absence ? Non, il lui sembla qu'il avait une bonne nouvelle à annoncer... Le temps qu'il fasse sa toilette, Aya en profita pour mettre la table et servir le repas. N'étant pas certaine de la réussite de son plat, elle plongea une cuillère et en goûta le contenu puis parut satisfaite.